Des cadences des astres

Une minute de lecture

Toujours à revers du soleil

C’est ce qu’a dit le blanc bourgeon

Qui s’est éteint hier.

Tu chutes dans le lin,

Seul, noir et froid, Mater

Tessons dans les ténèbres, de sève drapés,

Tu quittes le verger jusque l’humus des cendres.

Le deuil est une trêve courte,

Déjà rugissent les rais rois

Ses hybris incendiaires.

Sans ton couvert, écrin

D’ondées, d’ombres et lierres

Les orions roux virent sang, de masse courbés

Ceints dans le cercle feu, la couronne de ronces,

De furie hurlent-ils, reclus dans la passion

Brouissant souche, racine, et cor d’oubli zélé

Suintant d’ichor souillé, de l’espoir de briller

Séduits par l’aube altière

Ses vertiges félins.

Et d’insanes prières

Sorgue se fait l’amer écho :

Dans l’erreur germe fièvre vile.

Ô Cité corrompue

Brûlant-rêvant d’un fiel mauvais,

Tu gangrènes, conquiers

Dans ton calice airain,

L’or. Pour seule frontière,

L’iliaque corruption, putrescente matrice,

Cité sans poussière, sans cendre. Effacerante.

Loin dehors veillent d’infimes grisures,

Sereins dans l’eau noire ; ils savent venir

La Fin.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Nex ㅤ ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0