Chapitre 8

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Malgré ses réticences, le Myosotis se retrouva une fois de plus au volant. Mais il devait suivre le plan de Tortosa, qui impliquait de l’avoir seul dans l’Amédée Bollée, et les deux mages à bord de la Bugatti de Cécile. Pour l’heure ils filaient tous les quatre vers l’Est de la Seine-et-Marne, guidés par la chatte-ailée qui volait à quelques mètres au-dessus d’eux. Direction la carrière d’argile de Fontaine-Fourche, dans les environs de Provins. Tortosa se souvenait en effet avoir senti sur le mage noir l’odeur des roseraies de la région. Ils n’avaient pas d’autre piste.

Le changelin avait pris l’apparence de Jocelyn, pour brouiller les pistes en cas de besoin. S’ils arrivaient à temps, avant le réveil du golem, il devrait servir de diversion face à De Roussel, pendant que le véritable Jocelyn mettait fin au rituel. Le Myosotis savait que sa place dans le plan de Tortosa était risquée. Mais il n’avait plus rien à perdre. Ce serait aussi l’occasion de se racheter au yeux du jeune mage. Du moins il tentait de s’en convaincre, pour lutter contre la peur qui l’envahissait peu à peu.

Enfin, c’est toujours mieux que le plan B.

Soudain Tortosa fit une vrille.

— Merde.

Ce signal indiquait qu’elle avait repéré le golem. Ils arrivaient trop tard. La machine de guerre était déjà en marche. Avec une grimace, le Myosotis se prépara à passer au plan B.

— Bonne chance ! lui cria Jocelyn derrière lui.

— Pas sur que la chance suffise… grommela le changelin dans sa barbe.

Tortosa obliqua sur la droite, le Myosotis la suivit, la mort dans l’âme. Il prit un virage, tandis que les deux mages poursuivaient leur route vers la carrière. Il jeta un regard furtif par-dessus son épaule, dans l’espoir d’apercevoir Jocelyn une toute dernière fois. Mais la Bugatti avait déjà quitté son champ de vision. Avec un profond soupir, il se concentra sur son nouvel objectif. Ralentir le golem, le temps que les mages vérifient et empêchent tout autre rituel maléfique potentiel.

Obligé de garder le nez en l’air pour ne pas perdre de vue la chatte ailée, le changelin éprouvait quelques difficultés à maintenir une trajectoire rectiligne. Heureusement il se trouvait sur une petite route de campagne déserte. Il ne pouvait voir le golem, mais le bruit sourd et régulier qu’il entendait au loin et allait en s’intensifiant ne le rassurait guère. Il sentait le sol trembler sous les pas lourds du monstre et ne pouvait s’empêcher de sursauter à chaque fois.

A la faveur d’une éclaircie dans les arbres qui longeaient sa route, le Myosotis aperçut la tête du monstre. L’énorme visage semblait avoir été façonné par un enfant jouant avec de la glaise. Une lueur rougeoyante et mauvaise brillait dans les trous qui lui servaient d’yeux. A mesure qu’il approchait, le changelin estima la taille du golem à celle d’un immeuble. Le reste de son corps argileux était vaguement humanoïde, avec des bras trop longs et des mains trop larges qu’il balançait de droite et de gauche, brisant les arbres sur son passage. Chacun de ses pas défonçait la chaussée. Il se dirigeait vers l’Ouest, vers Paris. Vers le Myosotis.

— Eh l’artiste ! Oublie pas que la Ségoula est dans sa bouche ! Essaye de lui arracher ! cria Tortosa.

— Ben voyons… marmonna le changelin pour lui-même.

Il se gara malgré tout sur le bas-côté et se planta au milieu de la route, sur la trajectoire du monstre. Avec un peu de chance, la Ségoula en lui reconnaîtrait sa forme de Jocelyn…

— EH ! PAR ICI ! hurla-t-il en agitant les bras, dans l’espoir d’attirer son attention.

Le golem s’arrêta et baissa son regard vide vers lui.

— JE SUIS LE MAÎTRE DE LA SEGOULA ET JE T’ORDONNE DE T'ARRÊTER !

Le monstre resta immobile quelques instants, sans le quitter de ses yeux rougeoyants. Puis il leva son énorme pied dans l’intention évidente d’écraser le changelin, qui eut à peine le temps de se jeter sur le côté pour l’esquiver.

— Meeerde… gémit-il en roulant au sol.

Poussé par l’adrénaline, le Myosotis se releva en titubant, sauta vers le monstre et s’accrocha de toutes ses forces à sa jambe épaisse comme un tronc d’arbre. Il usa de ses capacités pour faire pousser des griffes au bout de ses mains et de ses pieds. Il eut de brefs regrets pour ses chaussures neuves qu’il venait d’éventrer. Aidé par Tortosa qui ne cessait d’asticoter le géant d’argile, il s’efforça de grimper le long du membre informe.

Je vais ruiner mon costume… Songea-t-il avec une grimace.

***

Jocelyn et Cécile arrivaient à la carrière, où le golem avait fait des ravages. Tout un flanc de la colline avait été éventré, et les installations détruites. Fort heureusement le chantier était désert, car le Jour des Fées était férié. Un gôut de bile monta dans la gorge du jeune mage, à l’idée du carnage si l’activité avait été maintenue ici. Pour l’heure il n’y avait pas âme qui vive parmi les décombres.

— Jocelyn, ça va aller ?

La voix de Cécile bien que douce avait ce ton pressant né de l’urgence et du danger, car la menace était réelle. Qui sait quelle folie ce mage noir avait en réserve ? Quelle indicible horreur se dissimulait dans les décombres ?

— Pas vraiment…

— Tristan… je sais que vous teniez à lui. Il était extraordinaire, brillant…

— Il était mon souffle, Cécile, sa mort m’a déchiré… Si seulement... s’il m’avait écouté, si j’avais pu l’aider…

Jocelyn essuya ses larmes. La douleur qu’il avait cru enfouie, disparue, déferlait en lui comme une lame de fond, rouvrant ses plaies.

— Il n’est plus l’homme que vous avez connu, que vous aimiez. Désormais il n’y a plus qu’un monstre cruel et vide. Son âme s’est brulée dans les flammes de l’ignominie et de la perversité qu’est la magie noire.

— Peut être qu’il y a… peut être qu’il m’écoutera…

Un applaudissement coupa court à leur discussion, émergeant de derrière un monticule se tenait Tristan. Altier et majestueux, il n’avait rien perdu de sa superbe.

—Ah... Cécile, toujours aussi moralisatrice ! Pour vous le monde se peint en noir et blanc. Vous savez, je vous ai toujours trouvée étroite d’esprit, prévisible aussi.

Les deux mages, sur leurs gardes, dévisageaient le revenant d’un air effaré. Il était mort, ils avaient vu les restes, l’endroit, rien n’aurait pu survivre à un tel cataclysme... Pourtant il était bien là, sa voix, ses gestes... impossible de se tromper.

— Tristan ! Je t’en prie, on peut tout arranger ! Cesse cette folie. Je peux t’aider, je peux…

Cécile serra la main de son élève, le dissuadant de continuer.

— Qu’est ce qui te fait penser que j’ai besoin d’aide, Jocelyn ? De mon point de vue tout va parfaitement. En fait, vous m’avez déjà apporté toute l’aide dont j’avais besoin…

Cécile frissonna. Il était trop sûr de lui, ce monstre avait toutes les ficelles en main et eux n’étaient que des pantins.

— Vous avez compris n’est ce pas, très chère professeure, aujourd’hui c’est moi qui donne la leçon.

— Attend ! Tristan, pourquoi fais-tu ça ? Pourquoi t’es tu obstiné à aller toujours au-delà des limites ?

Le mage noir jouait avec sa canne, la faisant luire au soleil. Cécile profita de ce répit, lentement, sans se faire remarquer, elle concentra sa magie dans sa thaumide.

— Pourquoi ? Oui c’est une question à laquelle tu mérites une réponse... Car, croit-le ou non, je t’aime toujours. Mais depuis cette histoire avec Armand… tu es tombé bien bas ! En réalité tu n’es qu’un faible Jocelyn.

Le jeune mage prit la remarque comme coup dans le ventre. Sonné, il se sentait chanceler.

— Comme il t’a été facile de m’oublier n’est-ce pas ? Toutes ces belles paroles… pour te vautrer avec ce porc ! Tous, Cécile comprise, vantaient ton intelligence, ton talent, mais moi...

Il toisa Cécile d’un air mauvais. Soudain, il frappa le sol de sa canne, une vague d’énergie partie du point d’impact et projeta la magicienne au sol, brisant son transfert de magie.

— Oh, Cécile, ce n’était pas très malin… Crois-tu vraiment que tes talents valent les miens ? Allons, tu n’es pas raisonnable.

— Est-ce la Reine Noire qui parle à travers toi ? grogna la magicienne en se relevant.

— Directe ! J’aime ça, Cécile. Mais je ne sers personne. Vois-tu, les parias n’ont pas vraiment le choix de faire la fine bouche. Il existe bien des mécontents, des laissés pour compte pendant que vous, les mages Incarnat, les Fées, vous imposez vos lois, vous jouissez de vos privilèges. Peu vous chaut de savoir que le petit peuple souffre et meure en silence, tant que dans vos salons vous restez les maîtres...

— Dit ça au petit peuple que tu as massacré à la ferme.

Tristan haussa les épaules.

— Que veux-tu, on ne fait pas d'omelette…

Cette remarque toucha Jocelyn en plein cœur. Il s’élança, fit tournoyer sa canne, créant une trainée de feu avant de la pointer sur Tristan.

— Ça suffit ! Je ne sais qui tu es mais certainement pas celui que j’ai aimé autrefois !

Du pommeau jaillit un éclair rouge qui frappa le mage noir en pleine poitrine. Une lumière vive l’aveugla soudain. Jocelyn cligna plusieurs fois des yeux. Tristan avait disparu. L’avait-il tué ?

— Oh bon s…

Jocelyn ne put finir sa phrase, un choc violent le projeta sur près de cinq mètres. Il sentit le goût métallique du sang remplir sa bouche. Il se releva en titubant.

— Moi qui espérais tant de toi, si c’est tout ce que tu as dans le ventre… Enfin, Cécile n’est pas vraiment une magicienne d’exception, elle n’a pas su révéler ton plein potentiel... Rejoins moi Jocelyn, et je te montrerai ce qu’est le vrai pouvoir ! Plus jamais les Armands et les Myosotis de ce monde ne te blesseront.

Cécile se dressa entre Tristan et son élève. Dans une exécution parfaite, elle leva un mur de protection. Jocelyn en profita pour cracher une glaire sanglante.

— Jamais… jamais je ne serais toi ! Tu es devenu un monstre. Oui tu es puissant, mais tu ne connais rien à l’amour !

Jocelyn se redressait lentement, il vacillait. Il avait au moins une côte cassée et d’autres douleurs qui ne lui disaient rien de bon…

— Tu sais Tristan, le Myosotis en vaut dix comme toi. Il n’est pas parfait, mais il est sincère, loyal et quel qu’en soit le prix, à la fin il a fait le bon choix…

— Bla bla bla… Tu m’ennuies maintenant... Si tu ne peux être mon allié, tu seras mon bouc émissaire ! Une fois mort et ranimé, tu pourras revenir sur tes choix…

Le choc des sortilèges fit trembler la colline, le bruit se répercuta sur des kilomètres…

***

Pour la cinquième fois, le Myosotis manqua de lâcher prise. Il avait fait le mur assez de fois dans sa vie pour développer des réflexes efficaces en cas de chute. Il allongea ses griffes autant qu’il put et arrêta sa chute au creux des reins du golem, non sans avoir laissé de longues estafilades le long de son dos. Il grimaça. Tous ses membres tremblaient sous l’effort. D’habitude il n’avait pas à escalader une façade pour la sixième fois consécutive… Une façade mouvante qui le secouait dans tous les sens encore moins.

— Lache rien, l’artiste ! lui cria Tortosa, qui tournoyait sans relâche autour de la tête du monstre pour le distraire.

Le changelin laissa échapper un rire ironique avant de reprendre son ascension. Il veilla à rester bien au milieu du dos du monstre, hors de portée de ses énormes mains, pour l’heure trop occupées à tenter d’écraser la chatte-ailée entre elles, comme un insecte. Chaque traction lui arrachait un grognement de douleur.

Soudain, le golem se baissa pour attrapper Tortosa, qui avait filé entre ses jambes. Le Myosotis en profita pour ramper à toute vitesse le long de son échine déformée. Il agrippa l’épaule gauche et réussit à se hisser dessus à califourchon. De là, il durcit au maximum ses bras et sa tête avant de sauter vers la gueule béante du monstre. La Ségoula l’attendait, encastrée au bas de sa mâchoire, pulsant d’une lueur rouge sang. Il prit une grande inspiration, avec l’intuition que ce serait la dernière, et plongea vers la carte.

Dans le lointain, l’écho de la bataille entre mages lui parvenait. Des brefs éclats de lumière, suivis de bruits sourds, comme un orage en plein soleil. Pris de panique à l’idée que Jocelyn soit blessé, ou pire, il agrippa la Ségoula de toutes ses forces. Mais l’apparence du changelin, modifiée pour les besoins de son ascension, n’était plus tout à fait celle de Jocelyn. La carte ne le reconnut pas. La lumière rougeoyante qu’elle émettait s’intensifia et l’échauffa brusquement. Le Myosotis lâcha prise et s’écarta avant que le golem ne referme ses mâchoires sur ses bras.

— Meeeerde…

Il ne vit pas l’énorme main du monstre approcher et se refermer sur lui. Le changelin activa aussitôt le mécanisme de défense propre à sa race : il fit gonfler et durcir tout son corps en même temps. Le golem serra le poing pour l’écraser, mais il tint bon, contractant tous ses muscles. Le duel de force continua encore quelques secondes qui lui parurent interminables… Jusqu’à ce qu’un craquement sec retentisse. Pendant un instant, le Myosotis crut s’être brisé un membre. Mais il comprit très vite que le monstre venait de perdre un doigt, en l’entendant se briser au sol.

Les lueurs et les bruits au loin avaient cessé. Son cœur manqua un battement. Jocelyn ! L’instant d’après le monde se brouilla. Le golem venait de le jeter derrière sa tête, avant de reprendre son chemin de son pas lourd et inébranlable. Le Myosotis se contracta davantage, jusqu’à former une boule compacte qui le protégerait à l’impact. Il heurta un platane de plein fouet et dégringola à son pied. Il revint à sa forme initiale avec un claquement sonore, comme un élastique que l’on relâche. La douleur manqua de lui faire perdre connaissance.

— Roland ! Roland, vous allez bien ? fit une voix lointaine.

— A merveilles… ironisa-t-il.

— Rien de cassé ?

— Je ne crois pas…

Le changelin cligna des yeux et mit plusieurs secondes à identifier son interlocuteur. Le jeune mage était échevelé, couvert d’égratignures et une grande partie de son costume avait brûlé.

— Jocelyn ? Grâce au ciel vous êtes vivant… mais… la carrière ?

— Tristan nous y a piégé avec un double, encore une abomination de la magie noire… Heureusement il était moins puissant que l’original… Il voulait nous retarder. Notre seule chance est de détruire le golem.

— Fantastique…

Le Myosotis fit un gros effort pour se mettre debout. Il considéra d’un air désespéré le monstre qui s’éloignait, écartant les arbres commes des brindilles sur son passage.

— Vous avez un plan ? J’ai épuisé mes réserves de métamorphose…

— Vous en faites pas mes agneaux ! Tortosa a toujours un plan de secours !

***

Suivant les instructions de la chatte-ailée, le Myosotis roulait à toute allure à bord de l’Amédée Bollée, qu’il poussait au maximum de ses capacités. Il espérait que Cécile, sur le siège passager, ne l’entendait pas prier à mi-voix en ambromérien. Ils auraient tôt fait de rattraper le golem, qui marchait toujours inlassablement vers Paris. Jocelyn les suivait de près, à bord de la Bugatti.

— Approchez vous… encore… encore… disait la magicienne entre ses dents.

Le Myosotis lui jetait des coups d'œil inquiets mais obtempéra à chaque fois. Ils étaient assez près pour sentir le sol trembler à chacun des pas du golem.

— Encore !

— Mais nous allons le…

— Oui !

Il dut faire un écart pour éviter une grosse branche en train de tomber sur leur route. Les suspensions de la voiture étaient au supplice. A chaque pas du golem, ils manquaient de percuter l’un de ses énormes pieds. Le monstre gardait néanmoins un rythme de marche régulier, avec environ cinq secondes entre chaque pas, que le changelin comptait en boucle. Qu’attendait la magicienne pour lancer son sort ?

— FONCEZ ! cria-t-elle

Le Myosotis obéit et écrasa la pédale de l’accélérateur. Il propulsa leur bolide juste sous l’ombre du pied du monstre. Le changelin ferma les yeux et rentra la tête dans les épaules. Il entendit Cécile prononcer une incantation au-dessus de lui. Il sentit la magie crépiter autour de lui... puis un choc beaucoup plus violent que ceux des pas du golem. Surpris d’être encore en vie, il rouvrit les yeux, et se retourna. Le géant était à terre.

— Jocelyn à toi ! cria Tortosa, alors que le changelin peinait à prendre la mesure des évènements.

Le jeune mage sortit de sa voiture, sauta sur le capot de l’Amédée Bolée pour se propulser sur le corps du monstre étendu au sol. Il courut aussi vite qu’il put sur la surface irrégulière. Déjà le golem se redressait sur ses coudes. Il voulut attrapper le misérable insecte qui s’accrochait à son menton, mais une déflagration thaumique dévia sa main.

Jocelyn en profita pour coincer sa canne dans la bouche du golem. Il énonça aussi distinctement que possible les 72 syllabes du nom Ineffable. Le monstre réussit pendant ce temps à poser un genou à terre, soulevant le jeune mage à plusieurs mètres au-dessus du sol. Il n’allait pas tarder à se relever complètement. Cécile et le Myosotis sortirent de la voiture et approchèrent du golem, prêt à porter assistance à leur ami.

Enfin, la dernière syllabe retentit. Elle éteignit le feu dans les yeux du monstre.

— C’est bon Jocelyn ! Tu as réussi ! prévint Tortosa.

— Ah… Très… Bien… marmonna-t-il, la voix cassée.

Il s’efforça de trouver des appuis stables pour redescendre au sol. Il dérapa à plusieurs reprises et comprit trop tard que le golem s’effondrait sur lui-même.

— ECARTEZ-VOUS ! cria-t-il avant de chuter pour de bon, entraînant de gros débris avec lui.

Le sang du Myosotis ne fit qu’un tour. Il sauta en avant pour intercepter le jeune mage dans ses bras. Les deux hommes roulèrent au milieu des décombres. Dans un dernier effort, le changelin gonfla de nouveau pour protéger Jocelyn de son corps. Il savait que c’était là sa dernière métamorphose, mais il s’en moquait. Les morceaux d’argile s’arrêtèrent assez vite de pleuvoir sur son dos. Alors seulement il relâcha la pression, et perdit connaissance.

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