4 L’EXPLOIT D’UNE PERLE

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Une fois réveillée, je pris une douche froide pour effacer la malchance de la nuit dernière. Les images de mon corps flottant dans ma chambre me hantaient. Devais-je en parler à mes parents ? Je voyais les portes de Colson s’ouvrir devant moi, tandis que la tour Eiffel s’éloignait. « Pas question ! Reprends-toi Tess » me sermonnai-je en serrant les poings. Le challenge était de taille pour cette journée avec le passage à l’oral. Je m’observai dans le miroir. J’étais de plus en plus satisfaite de mon physique. Mes cheveux parsemés de mèches décolorées poussaient rapidement. Une frange dégradée se dessinait sur mon front. Plus aucun bouton et plus aucune tâche ne complexait mon visage lisse et uniforme. À croire que j’avais mué dans la nuit. Chaque fois que je me maquillais, j’arrivais à illuminer mon regard et mes lèvres comme je le voulais. Mon corps avait été modelé durant ces derniers mois avec de jolies jambes, un ventre plat sur lequel se dessinaient quelques abdos alors que je ne pratiquais aucune activité physique. Il est vrai que j’avais depuis les récents événements perdu l’appétit, aussi je mis cela sur le compte de mon apparence légèrement sportive. J’avais une mine rayonnante. Je me sentais vigoureuse. Moi qui passais habituellement inaperçue, de plus en plus de lycéens me cherchaient du regard pour me saluer. Dieu merci, j’arrivais à les éviter grâce à la présence de mes protecteurs. Vêtue d’un chemisier en soie blanc et d’une jupe rouge agrémentée de volants en dentelles, je brossai soigneusement mes cheveux pour les rassembler dans une queue de cheval mi-haute que j’attachai avec un foulard rouge. Je voulus accessoiriser ma tenue de ma paire de lunettes, qui me donnait un air d’institutrice, cependant ma vue semblait avoir évolué. Tout me semblait trouble. La dernière fois que je les avais portées remontait à il y a deux semaines alors que je rédigeais une synthèse. Elles avaient été efficaces pour me permettre de terminer ma rédaction. Il semblerait que ma vue ait de nouveau changé me fis-je comme réflexion en prenant la décision de les abandonner sur ma coiffeuse.

Après avoir englouti mon petit déjeuner, j’embrassai mes parents avant de partir. Légèrement en retard, j’enfourchai mon scooter pour me rendre au lycée. Sur la route, je ne pensais qu’à Jérémie et ses yeux noisette. À ce baiser tendre qu’il avait posé sur ma joue. Quand je repris mes esprits, j’étais déjà garée devant les grilles du lycée.

Debout à notre endroit préféré, Perle et Jérémie m’attendaient. Je rougis instantanément en croisant le regard de mon meilleur ami. Je m’évertuai à ne pas lui montrer en détournant le regard pour observer Perle. Elle tenait à la main un hibiscus jaune. Pour l’occasion, elle avait mis une jupe droite, blanche, qui faisait ressortir sa taille de guêpe qu’elle cachait généralement sous des pulls. Un chemisier vert foncé, attaché du deuxième bouton, permettait de mettre en avant un collier dont la pierre avait la couleur de ses yeux. Elle avait un teint « M.A.G.N.I.F.I.Q.U.E » comme dirait un célèbre mannequin réputé pour la mode. Son regard félin était souligné d’un trait d’eye-liner noir faisant ressortir ses yeux vert pistache. Ses lèvres saumon clair étaient plus pulpeuses et mieux dessinées que d’habitude. Son chignon soigneusement lissé en hauteur faisait ressortir ses traits fins de poupée de cire. Pas une seule mèche rebelle. Elle était parfaite. Une vraie Bree Vanderkamp[1]. Elle aurait pu passer pour l’égérie d’une poupée Barbie.

—Tess, nous avons cru que tu n’arriverais jamais. Tu es sublime, me complimenta-t-elle avec un grand sourire en me prenant dans ses bras.

— Permets-moi de te retourner le compliment ! Wouaw ! Quel changement radical Perle ! Tu portes bien ton prénom !

Elle semblait ravie du compliment. Son sourire mit en avant de petites fossettes cachées habituellement par ses longs cheveux qui tombaient sur son visage. En tout cas, elle semblait de meilleure humeur et cela me réchauffa le cœur.

Volontairement, j’avais trainé ce matin-là pour laisser le temps à Jérémie de s’excuser. Le clin d’œil qu’il me fit me confirma que les excuses avaient été digérées. Je fus rassurée de la voir de si bonne humeur.

— Je suis aux anges avec deux déesses à mes côtés, s’exclama Jérémie fièrement.

— Je vous prie de m’excuser très cher ami, mais ma beauté est réservée à un célèbre basketteur, mais sachez que votre compliment n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde ! énonça Perle sur un ton aristocrate, en marchant tel un mannequin.

Nous éclatâmes de rire. Pourvu qu’elle garde cet humour et cette assurance durant la présentation. Perle ouvrait le pas, tandis que Jérémie me souffla discrètement :

— Non mais tu as vu sa démarche ! On dirait qu’elle s’est entraînée toute la nuit.

Je hochai la tête en souriant quand je vis qu’elle portait des talons aiguilles noirs qui donnaient à sa démarche un déhanchement à faire pâlir un aveugle.

— Incroyable !

—Je l’ai appelé hier soir et je lui ai présenté mes excuses en lui offrant une fleur ce matin, chuchota-t-il.

— Bien joué Jé !

— Au fait je n’ai pas eu le temps de te le dire, mais… tu es resplendissante !

— Merci, vous de même très cher ! Il est plus que tant d’aller conquérir notre Paris ! murmurai-je avec une voix B.C.B.G.

Nous rîmes de nouveau.

Avant de rentrer dans la salle, je m’empressai de retenir Perle pour lui donner quelques directives.

— Souviens-toi d’hier, la jeune fille timide que tu étais d’habitude est partie ! Sois aussi confiante que moi, avec toute l’assurance du monde et tout se passera bien. Elle acquiesça de la tête avec un air décontracté.

— T’inquiètes ! je gère la fourmilière !

Sa réponse me figea. Était-ce une expression que j’avais déjà utilisée devant elle ? J’étais persuadée de l’avoir inventé en sortant de mon cauchemar. Je ne pus réfléchir longtemps, Jérémie debout derrière moi, me poussa à avancer vers la salle d’examen.

Tous les regards furent braqués sur Perle. Je les entendais se demander qui était cette nouvelle. Perle concentrée, prit place devant le tableau. Elle devait faire l’introduction. Nous l’avions placée volontairement au début de notre présentation, au cas où nous aurions à rattraper ses bafouillages, mais ce fut une nouvelle Perle qui prit les choses en main.

Une jeune femme confiante, bien droite, les pieds ancrés dans le sol. Elle allait et venait dans la pièce comme une vraie professionnelle. Tout l’auditoire buvait ses paroles. Nous ne l’avions jamais entendue aussi clairement. D’une voix mélodieuse, elle employait les mots justes, improvisant de temps à autre des touches d’humour. Cette présentation allait au-delà de mes espérances. Toute l’assemblée était subjuguée. Quand son introduction fut terminée, il y eut un silence religieux. Jérémie me bouscula, mais prise de panique, je restai figée. Je ne réussis à émettre aucun son. Étais-je sous l’effet de la stupéfaction ? Perle rougie face au silence qu’elle avait provoqué. Je regardai la salle en hésitant. – Tess reprend toi.

Après une grande inspiration, j'enchaînai la démonstration sur la procédure de réalisation du logiciel. Avec sérieux, j’abordai la démarche que nous avions adoptée pour permettre l’analyse des données pour prévoir la météo. Puis vint le tour de Jérémie de faire la démonstration sur les aspects techniques de notre projet.

Durant sa démo, vu qu’il était concentré, j’eus tout le loisir de le dévisager sans retenue. Il était resplendissant pour l’occasion avec son sourire charmant. Son polo bleu semblait avoir été conçu pour mettre en valeur sa peau couleur miel. J’observais ses mains qui en temps normal s’amusaient à remettre mes cheveux en arrière, son torse, ses mimiques. Alors que je l’analysais en le scannant du haut vers le bas, je ne me rendis pas compte que Perle me surveillait en souriant. Elle eut un regard qui se traduisait par un « Ah ah ! je t’ai pris la main dans le sac ». Je lui fis un sourire crispé, puis je consultai les notes utilisées pour mon exposé en sortant la mine la plus sérieuse que je puisse afficher. J’étais fière de ma fine équipe. Une fois sa conclusion terminée, la salle applaudit. Et certains élèves vinrent nous féliciter et nous demander conseil. Nous réussîmes les deux examens les plus difficiles de la semaine. Nous étions confiants sur les autres projets, qui ne consistaient à remettre des programmes, logiciels et manuels d’utilisation. Quand la sonnerie retentit, nombreux furent les regards posés sur Perle. Comme si c’était la nouvelle du lycée. À croire qu’elle fut possédée durant l’exposé, car la Perle qui était assise en face de nous semblait avoir retrouvé toute sa timidité. Les yeux rivés vers le sol, elle ne remarqua même pas son Dieu Mike la regarder.

— Bravo Perle, tu as bien géré la fourmilière, la félicitai-je en lui faisant un clin d’œil.

— Gérer la fourmilière ? De quoi parles-tu Tess ? Je me sens perdue… Je ne me rappelle même plus de ma présentation. Vous pensez que j’ai assuré ?

Je fus quelque peu surprise qu’elle ne se souvienne pas de cette expression qu’elle m’avait dite juste devant la salle d’examen. Ce n’était pas le plus important.

— Tu as assuré comme une bête ! renchérit Jérémie en lui donnant un petit coup de point sur l’épaule comme s’il félicitait un joueur de rugby. En plus visiblement nous ne sommes pas les seuls à l’avoir remarqué !

— Qu’entends-tu par-là ? interrogea Perle perdue.

— Rien, laisse tomber ! Savoure ta victoire… et surtout reste confiante et pleine d’assurance… ce caractère te va à ravir ! Et tu as une sacrée allure ! je suis fière de toi, m’empressai-je de la rassurer.

Je ne voulais pas qu’elle se remémore les larmes et la tristesse que Mike avait vues dans ses yeux la veille. La réussite à cet examen signait notre envole pour Paris. Et nous le savions tous les trois aux sourires indélébiles affichés sur notre visage.

Manger des glaces au Robert à la cascade de Fond Nicolas s’imposa à nous. Après tout, nous l’avions bien mérité après avoir remporté cette victoire. C’était le moment pour nous de lâcher tout le stress accumulé.

Une fois arrivés, nous nous plongions dans un paysage à couper le souffle avec toutes ces fleurs de toutes les couleurs qui formaient un tapis arc-en-ciel sur le sol. Un petit ruisseau agité en face de nous se déversait dans la chute pour rejoindre un petit bassin. Je profitai pour me ressourcer dans cet endroit paisible, appréciant le bruit de la rivière tout en regardant les petites vagues se fondre dans la chute. Nous nous allongeâmes afin d’apprécier ce moment de détente en communion avec la nature. Couchée sur le sol, j’écoutais le vent se faufiler dans les arbres. Je respirai à pleins poumons l’odeur humide des arbres. Des enfants non loin jouaient au ballon dans la rivière. J’imaginais les pensées de Perle toujours sous l’effet de l’émotion. Puis, j’imaginais les pensées de Jérémie. À quoi pouvait-il penser ? À notre exposé ? À ce baiser déposé sur ma joue ? À notre voyage à Paris ? Plus je l’imaginais, plus j’avais l’impression d’entendre sa voix. Ressentait-il les mêmes émotions que moi à son égard ? Y repenser me coupa le souffle. Il fallait que je sache.

J’éprouvai tout à coup des sentiments très forts qui me chamboulèrent. Je ne comprenais pas d’où venait ce sentiment très fort qui provoquait chez moi palpitations et vertiges. Mon regard se tourna vers Jérémie. Il semblait perdu dans ses pensées. Si seulement je pouvais entendre ses pensées, je… « Il faut que je lui avoue tout ! ». Je me relevai d’un coup en ouvrant les yeux brusquement.

— Qu’as-tu dit Jérémie ? m’empressai-je de lui demander.

— Tess ! Moins fort ! Tu perturbes mon moment de détente !

— Désolé Perle, j’ai cru que Jérémie me parlait !

— Tu commences à entendre des voix, s’exclama Jérémie en souriant avant de replonger dans son portable.

Je restai stoïque face à sa réponse. Je crus le voir rougir, mais j’étais peut-être à côté de la plaque. Était-ce lui que j’avais entendu ? Troublé, je détournai mon regard qui se figea à la vue d’un homme aux cheveux bruns mi-longs d’une quarantaine d’années qui se tenait debout appuyé contre un arbre. Il fumait son cigare et relâchait une épaisse fumée noire semblable à l’ombre qui flottait devant ma chambre chaque soir. Bien que ses yeux étaient cachés par un chapeau qui dissimulait une partie de son visage, j’eus l’impression qu’il nous observait. Un nœud se forma au niveau de mes entrailles. À peine j’eus le temps de prévenir mes amis qu’il avait disparu. C’était peut-être mon imagination. Un brouillard dense s’installa. Je fis mine de bâiller puis de m’étirer en proposant à mes amis de rentrer. Les faibles rayons du soleil s’atténuèrent doucement derrière la montagne du Robert exposant une palette de couleurs dans le ciel. Les plumages des colibris passant près de nous brillaient comme de l’or. Nous rentrâmes avec un fond de page idyllique, fredonnant en chœur notre chanson fétiche de Charles Aznavour « J’aime Paris au mois de mai ».

Lorsque j’ouvris la porte de ma maison, la télé jouait les feuilletons routiniers qui passionnaient tant ma mère. Assise dans le fauteuil, elle dévorait sa série, tandis que mon père bricolait une étagère. Ils se retournèrent vers moi pour avoir le verdict de l’oral. Mon sourire les rassura et ils me dirent combien ils étaient fiers en me prenant des leurs bras.

— C’est Perle qui a fait le plus gros, m’empressai-je de leur dire.

Surpris, ils écoutèrent attentivement mon récit et me félicitèrent sur notre réussite.

Puis, je montai dans ma chambre lessivée par cette dure journée riche en émotions. Sur le pas de la porte, les souvenirs angoissants de la nuit dernière remontèrent. Je l’ouvris doucement, les yeux rivés sur ce fameux miroir qui m’avait renvoyé une vision surnaturelle. Un frisson parcourut mon corps provoquant une chair de poule. Je m’assis lentement sur le lit comme si j’avais peur de réveiller quelque chose dans ma chambre quand un bruit me fit sursauter. C’était Jérémie. Il avait pris place sur mon balcon, les yeux fixés vers le ciel.

— Alors, heureuse ? me demanda-t-il en souriant.

Je repris mes esprits, en me forçant à sourire puis souffla un bon coup avant de le rejoindre. Assis sur la rambarde du balcon, les pieds dans le vide, il avait un regard lumineux. Il n’était pas question de changer son état d’humeur avec mes angoisses.

— Je t’avoue que la métamorphose de Perle m’a quand même intriguée !

— Je te l’avais dit que ça marcherait de la bousculer un peu !

— Je pense que tu fais fausse route… lui répondis-je en le regardant dans les yeux.

Aussitôt, je pivotai en m’éloignant nerveusement. Dès qu’il s’approchait de moi, mon esprit se brouillait. Je fixai sans le vouloir ses yeux, sa bouche, son torse. Je ne pouvais contrôler cette petite voix qui me soufflait ses qualités. Je me sentais dans l’incapacité de gérer une conversation avec lui près de moi.

— Ce sont mes excuses alors ? enchaîna-t-il en descendant de la rambarde pour me rejoindre.

— Peut-être ! confiai-je songeuse.

— Tess, j’ai quelque chose à t’avouer, m’apostropha-t-il en prenant un temps solennel.

Je le regardai surprise. Avait-il remarqué quelque chose ?

— Je m’inquiète… je te sens préoccupée. As-tu refait ce rêve ?

Après une longue hésitation, je lui racontai l’étrange rêve qui m’avait rendu perplexe.

— Ce n’est qu’un rêve, visiblement les examens de ce dernier trimestre te perturbent un peu plus que d’habitude. Maintenant que le plus dur est passé, logiquement tes nuits devraient se calmer.

— Oui, pourvu que tu aies raison.

— Sinon je peux dormir avec toi… Enfin près de toi… Enfin tu as compris… sur ton canapé !

Il bégaya nerveusement, avant de se mordre la lèvre et se mettre à rougir. Je lui souris en le rassurant. Les examens étant passés, je cherchai à me convaincre que tout irait pour le mieux. Je dus malgré tout lui promettre de l’appeler à n’importe quelle heure si j’avais un problème.

Comme la veille, il m’embrassa sur la joue. « Prends-le dans tes bras » me souffla de nouveau cette voix incontrôlable. Il me regarda puis après une courte hésitation, me prit spontanément dans ses bras. Un réconfort inexplicable m’envahit, me vidant du stress de mes nuits précédentes. J’aurais voulu me laisser aller, craquer et fondre en larme, mais je ne voulais pas l’inquiéter. Chamboulée par mes émotions, j’eus du mal à parler.

— Merci Jé… !

Il me sourit puis partit. Je sentis au fond de moi un pincement au cœur, comme une nouvelle déception provoquée par son départ. Peut-être que je voulais qu’il reste pour me protéger de ces cauchemars qui faisaient irruption dans mes rêves.

— rémie… rajoutai-je dans un dernier soupir en le regardant partir du haut de mon balcon.

Le coucher de soleil au loin, frappait le Rocher du Diamant de rayons jaunâtres. Ceux-ci semblaient être réfléchis dans tous les sens telle une pierre précieuse. Je restai un long moment à assister à ce merveilleux spectacle. Je n’avais jamais remarqué qu’il pouvait être aussi lumineux. Une véritable carte postale. J’inspirai puis expirai lentement en espérant chasser toutes ces mauvaises ondes accumulées. Ces quelques petites minutes de méditations me permirent de me changer les idées. Lorsque la brise devint trop fraîche, je rentrai dans ma chambre espérant passer une bonne nuit.

Je m’apprêtais à envoyer un message à Jérémie pour lui souhaiter une bonne soirée. C’était ma manière de lui faire savoir que je pensais à lui. J’ouvris mon WhatsApp pour taper les premières lettres de mon message quand un des mots de son précédent message attira mon attention « Excellente ». Cela me fit penser à ce mot qu’il avait chuchoté dans mon fantasme après m’avoir adressé un baiser. Je trouvais cela amusant. Je relus le message entièrement et je tombai sur le mot « Savoureuse ». Comment était-ce possible ? Je continuai la lecture et je tombai sur ce dernier mot qui me fit frissonner « succulente ». Je n’en revenais pas. Il avait employé ses trois mots pour me décrire le

plaisir qu’il avait éprouvé en dégustant sa glace, les mêmes mots qu’il avait prononcés dans mon rêve : « Savoureuse, succulente, excellente ». Comment était-ce possible ? Je l’imaginais savourant son sorbet, récupérant la glace dégoulinante en penchant sa tête de gauche à droite. Ses lèvres récupéraient cette glace – par d’innombrables baisers, à l’exception d’un détail, cette glace c’était moi. Cette réflexion me chamboula. Mon cerveau semblait faire preuve de beaucoup trop d’imagination. Sceptique je déposai le portable sur ma table de chevet, puis positionnai l’oreiller sur ma tête pour m’empêcher de réfléchir.

[1] Heroine dans série desperate Housewifes.

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