Chapitre 20

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Je me réveille avec un mal de tête, satané rhum… J’ouvre difficilement mes yeux, les frottent et les écarquillent en me demandant ce que je fais dans mon lit. Dans ma chambre. Dans mon appartement ?! Mince, j’ai tant bu que cela hier soir ??

Tom est à mes côtés, dans son coin du lit, la couette enroulée autour de lui. Je pose un pied sur le sol et me lève en m’étirant. Lorsque, malencontreusement, je fais tomber un verre posé sur la table de nuit, je l’entends soupirer et s’enfouir sous la couette. J’ai une impression de déjà vu. J’avance perdue dans mes pensées lorsque j’enfonce un tesson de verre sous la plante de mon pied droit. Je poursuis mon chemin jusqu’à la salle de bain, retire le morceau de verre, nettoie la plaie et appuie quelques instants pour arrêter l’hémorragie. J’entre dans ma douche et attend que l’eau chaude me réveille de ce rêve étrange. Mes derniers souvenirs de la soirée d’hier soir me reviennent. J’écrivais quelques mots sur mon carnet dans un lit chez ma soeur, avant de sombrer dans mon oreiller. J’essaie de désembuer mon esprit et de retrouver la raison. L’explication de ma présence ici, ce matin. En sortant, je manque de glisser sur un caleçon sale. Je me rattrape au lavabo, et aperçois Tom au travers du miroir, nu devant la cuvette des WC. Il n’a rien manqué de ma presque chute et soupire une deuxième fois.

— Tom : Je te dis toujours de faire attention et de regarder où tu marches.

— Moi : En même temps si tu ne laissais pas traîner tes affaires à la sortie de la douche.

— Tom : Voilà c’est toujours de ma faute.

Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Je suis en train de revivre le jour où j’ai quitté Tom. Est-ce que je suis dans un cauchemar ? Je ne lui réponds pas et pars m’habiller. Je me dirige ensuite vers la cuisine et prépare mon café, exactement comme il y a six jours. Je me pose dans un fauteuil sur la terrasse avec ma tasse, le soleil brille et réchauffe ma peau. Je prends quelques instants pour remettre mes idées en place. Tout à coup, je pense à mon carnet et pars à sa recherche. Je fouille dans mon sac à main, rien. Je cherche dans chaque sac de ma penderie et finis par le trouver. Je retourne avec sur la terrasse et m’apprête à l’ouvrir, lorsque Tom me rejoint.

— Tom : T’as besoin de la voiture aujourd’hui ?

— Moi : Euh oui je pense.

— Tom : Je dois aller rendre visite à mon frère, peut-être même rester jusqu’à demain.

Je continue à lui répondre tel un robot, mais là tout de suite, milles et une questions se bousculent dans ma tête. J’écoute à peine ses réponses, mais de toute façon, je sais déjà ce qu’il va se passer ensuite. La dispute, la sonnerie de son téléphone, le message d’Elsa… Tout se passe exactement de la même manière. Lorsqu’il reçoit le deuxième message d’Elsa « Ah, moi qui pensais que mon baiser ne t’avait pas laissé indifférent », je me lève sans plus lui prêter attention et rentre à l’intérieur. Je prépare ma valise et pars le plus vite possible. Je monte dans la voiture et je démarre en trombe. Je roule, un peu vite, alors je ralentis. Je ne fais pas attention aux panneaux. Je suis comme sur une autre planète, incapable de réfléchir, incapable de pleurer. Quelques minutes plus tard, je m’arrête quelques instants sur un parking pour réfléchir. Je sors mon carnet et l’ouvre. Il est vide. Les pages sont blanches et aucune n’a été arrachée. Je sors alors mon téléphone, j’ai cinq appels en absence de Tom et dix messages, j’efface toutes les notifications. Je vais dans la galerie d’images, toutes les photos de mon séjour ont disparu. Je parcours la liste des messages et le répertoire. Aucune trace de Max. Et si c’était mon voyage de ces derniers jours qui n’était qu’un rêve ?

Je compose le numéro de ma soeur.

— Léa : Allo ?

— Moi : Coucou Léa, tu vas bien ?

— Léa : Ben oui et toi ? Je suis au travail, je ne vais pas pouvoir rester longtemps.

— Moi : Oui, oui ça va. Il m’arrive un truc un peu bizarre. Tu es au courant que j’ai quitté Tom ?

— Léa : Quoi ?!!! Mais non, qu’est-ce qu’il se passe, tu me fais peur.

— Moi : Excuses moi, j’ai fait un rêve si réaliste et très étrange, je suis un peu perdue ce matin. Nous n’avons pas passer la soirée d’hier à boire du punch ?

— Léa : Ben non, je travaillais ce matin. Qu’est-ce que tu as fait hier soir ? Dis-moi où tu es, j’arrive.

— Moi : Non t’inquiètes, on se voit plus tard, restes au travail. Je n’ai pas encore pris mon petit-déjeuner, ça doit être ça qui me fait délirer.

— Léa : Tu es sûre ??

— Moi : Certaine, oui.

— Léa : Et concernant Tom ?

— Moi : C’est un peu compliqué, mais pour te la faire courte, il m’a trompé, je le quitte.

— Léa : Oh je suis désolée… Écoutes, je vais essayer de partir plus tôt ce soir. Rejoins-moi chez moi vers 18h00.

— Moi : Je ne sais pas encore, mais je te tiens au courant.

Je repose mon téléphone sur le siège et regarde le bâtiment en face de moi. Je vois le café où j’ai pris mon petit-déjeuner il y a quelques jours. J’entre et sans même regarder la carte, je commande un Latte Macchiato Caramel, un jus d’orange pressée , un muffin salé oeuf tomme et bacon et un croissant pur beurre. La serveuse me répond qu’elle m’apporte ça tout de suite. J’attends patiemment et ouvre mon carnet. Je prend mon stylo, et la main tremblante, je commence à noircir les pages.

Aujourd’hui est un jour spécial, aujourd’hui je décide de changer de vie.

Je n’ai pas peur, je sais très bien où je vais. Il n’y aura peut être pas tout ce que j’attends, mais je sais que le bonheur y sera.

A partir d’aujourd’hui, je laisse le passé derrière moi. Je quitte les mauvaises ondes.

Je vais penser à moi, garder dans mon entourage que les personnes qui me font du bien. Je vais prendre soin de moi, faire des activités ou des balades qui me transporteront. Tout faire pour être bien, grâce à ces petits bonheurs.

Je l’écris et me le promet, à partir d’aujourd’hui, rien ne sera plus pareil...

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Fin.

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Voici arrivée la fin de l'histoire... J'attends vos impressions, vos retours, qu'ils soient positifs ou négatifs...

J'ai conscience de ne pas écrire de la grande littérature, mais écrire représente beaucoup pour moi et voir les réactions, les lecteurs, vos corrections et vos petits coeurs me réconfortent.

Alors merci à tous et à très vite !


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