Métèques

Une minute de lecture

Dans le sang de nos villes errent des ombres sans regard.

Elles traînent un bout de leur histoire dans des sacs

dont les fonds de cale, les rues sombres les trains

les gares ont rongé la trame jusqu’à l’épuisement.


Elles marchent courbées et passent devant nous

qui sommes rassasiés jusqu’à nous engourdir,

Et leurs pas hésitent à frapper le trottoir

quand nous marchons sans fard, le regard droit.


Ces vies dont le destin chavire sur nos mers,

paniquent sous les aboiements de sirènes

qui déchirent la nuit, courent à la curée.


Ces vies s’évanouissent happées par des ventres

blancs et bleus qui roulent un œil mécanique,

crachent une lumière en éclats de colère.


Ces vies, vies en survie, rêvent de s’incarner,

d’exister au grand jour dans l’épaisseur d’un corps

que le soleil double d’une ombre projetée.

Mais l’étranger fait peur et nous n’en voulons pas

Aujourd’hui remonte un relent de passé

dans le bruit de bottes qu’on croyait muselé...


demain se lira-t-il au futur antérieur ?

Annotations

Vous aimez lire jomo ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0