L'esprit buissonnier

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Tu me demandes des mots remplis d’espoirs avec des sourires à la place des accents une voix légère pour respirer un air gai tu me demandes tu me demandes de chasser tous ces gens qui nous agacent avec leur grisaille tu me demandes de ne plus écouter ces porteurs de blues, tu me demandes de fermer la fenêtre il y a trop d’oiseaux qui piaillent et ça énerve, de fermer les yeux de mettre un coup de pinceau bleu sur le morne et le blizzard, tu me demandes de rester chez nous à écouter la rengaine des jours les un après les autres s’enchaîner.

Elle se plaint pleure, s’exclame crie à la douleur, convoque la troupe des pourquoi, se perd dans les alternatives d’un choix dont elle regrettera toujours l’envers. Elle appelle du dedans de sa vie de porcelaine, invoque la fin.

Il ne faut plus rien ressentir me dis tu il nous faut une humeur égale du soir au matin sans hauts ni bas parce que tu n’en peux plus de tous ces étrangers qui squattent nos rues, des pickpockets dans les gares ou les stations du tram. Tu me demandes mais moi je n’écoute plus.

Mon ami Roger Rouge-gorge me fait signe et je le suis parmi les lauriers, les fourrés et nous picorons dans la goutte de rosée, de petites joies emprisonnées quelques molécules d’ivresse dans les genévriers loin déjà bien loin du chahut des hommes et je rentrerai sans jamais être parti simplement, l’esprit buissonnier.

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