Ils sont jeunes et le revendiquent,

réclament le contrôle de leur vie

ou tout au moins d’en avoir l’usufruit.

Ils bravent fièrement les interdits,

dansent-boivent en place publique,

et nous défient par leur chorégraphie.

Folles fêtes où l’on ne sait ce qu’on exorcise

D’un passé aboli, d’un futur affaibli

quand les soubresauts d’une étrange maladie

s’allient aux désordres d’un climat délé-terre.

Si désespérément, ils fêtaient l’agonie,

le déclin ou la mort peut-être d’un récit,

s’ils craignaient ce demain que nous avons détruit,

la levée de troupes pour de nouvelles guerres ?

Conteur, il faut garnir notre imaginaire

d’une ère nouvelle de pleine lumière.

d’un sol prêt à naître de mains qui bâtissent,

aiment sans se battre sous son édifice.

Que ton conte palpite dans cette chair

Dont nous nous ferons les dépositaires.