L'Oubliée

Une minute de lecture

Sur tes photos postées

Sur les réseaux sociaux,

On te voit perdue, saoulée,

Courbant allégrement le dos

Devant tous ces hypocrites

Qui ne vivent que pour l’argent,

Oubliant toutes tes promesses dites

Lorsque tu n'étais qu’une enfant.

Poussé par cet animal besoin,

Tu l’attendais dans la rue,

En la voyant tu lui as mis un poing

Dans le visage, pour la prendre par le cul.

Une fois celui-ci assouvi,

Tu lui as laissée un billet,

Avec ton orgueil flatté, tu es parti.

Pour ta mère tu es l’enfant parfait.

En te regardant satisfaire

Tes envies si primaires,

Ne sachant plus magner la langue de Molière,

Dialoguant avec des yeux pervers,

Je me dis que je préfère l’ère

Où ton atmosphère

N’était pas polluée,

Où la vulgarité ne régnait pas en maître,

Où les paradis artificiels n’étaient pas nés,

Où tu étais encore humanité.

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