Chapitre 8

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                         (Jack)

Il était recouvert de sang, je me   rapprochais de la victime, pour évaluer les dégâts, la blessure la plus importante était une entaille à la poitrine. Le blessé souffrait de multiples coupures, au niveau de son abdomen, la plus profonde faisait jaillir le sang du pauvre homme abondamment. Ses mains se mirent à trembler à la vue de tant de sang, Petit à petit je commençais à perdre le contrôle, fixant la blessure avec insistance, Les gens se mirent à crier et parler dans tous les sens. Une femme demanda de l'aide en hurlant, c’était la panique totale.

Le blessé agrippa difficilement mon bras, ses mains étaient ensanglantées et sa poigne était très faible. Je repris difficilement mes esprits et fixait l’homme en promettant :

-Ça va aller ! Tu vas t’en sortir !

       L'homme me regarda en plissant les paupières, son regard était vide et la lueur dans ses yeux semblait s'éteindre. Le malheureux toussa ce qui le fit saigner davantage encore.

J’appuya fermement sur la plaie et sourit pour dédramatiser la situation tout en lui faisant la conversation pour qu'il reste conscient. La toux de l'homme s’accentua et devint permanente : l’hémorragie durait. Il semblait très vieux, la soixantaine, il portait une barbe et une moustache, et son visage me paraissait familier.

L'individu prononça difficilement quelques mots, quasiment inaudibles. J’approchais mon oreille de la bouche de la victime pour entendre ce qui était sans doute ses dernières paroles.

Ses blessures me semblaient trop graves pour être soignées, j’en étaient conscient. Mes diffèrent séjour en famille d’accueils m’avait finalement été utile l’un de mes tuteurs avait été un grand médecin, grâce a lui j’avais acquis quelque notion de médecine dont les gestes de premier secours. Cependant, je réussis à   comprendre qu'il parlait d'une carte ou plutôt d'une partie de carte que son agresseur aurait tenté de lui dérober.

D’une main tremblante, il fouilla dans la veste de son manteau et en sortit un morceau de papier imprégné de sang qu’il me tendit d’une main tremblante, et dans un murmure, me dit :

-Tiens, prends-la et donne-le à une femme qui s’appelle Jeanne ; elle habite dans le manoir au sommet du village. Trouve-la, c'est très important, je t'en supplie...

Ce furent les derniers mots du vieil homme, un dernier soupir émana du fond de sa gorge, juste avant de s'éteindre. Il était maintenant immobile tel une statue les yeux grands ouverts. Malgré la fatalité de la situation je refusais de le laisser mourir et amorçais un massage cardiaque, tout en lui ordonnant :

- Ne me lâche pas ! Tu vas t’en sortir !

Je continuai ce geste pendant plusieurs minutes sans faiblir mais c'était trop tard, un des villageois posa la main sur mon épaule en disant d’un air compatissant :

-Arrête ! c'est fini. Il est mort, tu ne peux plus rien faire.

J’ignorai ses propos et continuait malgré tout, de plus en plus fort mais finit par abandonner quelque seconde plus tard à bout de force. J’étais recouvert de sang. Je regardai une dernière fois l'homme, cette impuissance que je ressentais me faisait enrager je bouillonnais de l'intérieur.  Je me   levai et prit une grande respiration en relâchant les bras. Mes mains tremblaient fortement et je devenais de plus en plus nerveux. Une femme s'approcha de moi et me dit :

- L'assassin a pris la fuite en direction de la forêt !

Sans perdre un instant, je m’élançai   tête baisser en direction de la forêt le cœur emplit de haine.

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