Chapitre 8

12 minutes de lecture

  Au matin, Cleve se rendit à la tour Stanton.

  À l’entrée, un homme grand et fort attendait son arrivée. Il salua l’agent à sa venue, et l’invita à le suivre. Tous deux se rendirent au lieu de l’incident, un étage ouvert d’un espace considérable. Juste quelques pilonnes venaient strier l’endroit. Plusieurs tables étaient disposées de sorte à former un dédale méthodiquement répartit, ce qui paraissait propice à recevoir quelques dizaines d’invités le temps d’un repas.

  — Ce soir-là, le ministre est arrivé aux alentours de huit heures vingt, déclara l’homme. Il est alors monté directement à la salle de réception.

  L’agent constata la présence d’une équipe de service, dressant chaque table de sorte à accueillir un gala.

  — Vous préparez une soirée ? demanda Cleve, étonné devant l’agitation des serveurs.

  — Nous avons eu ordre de reprendre les activités après le passage des nettoyeurs.

  — Je comprends. Et cela ne gêne pas les invités ?

  — Oh non. Vous savez, agent Dunston, cet immeuble a une réputation sans faille, ce qui lui vaut d’être constamment sollicité. Et cet incident n’a en rien entravé son engouement.

  Cleve se tourna.

  D’un pas indolent les deux hommes se rapprochèrent de la vitre où l’impact de balle l’eut fracturée. Une nouvelle avait été remplacée et semblait plus transparente que les autres.

  — C’est ici ?

  — Oui Inspecteur. C’est par là que la balle est venue percuter Monsieur le ministre. Elle a été changée le lendemain même.

  L’agent observa par la vitre la vue plongeante. Un immeuble faisait face à la tour, presque de taille identique.

  — Ce soir-là, l’un de nos clients a cru apercevoir une silhouette sur le toit de cet immeuble. Vos collègues l’ont déjà interrogé. Pour en savoir davantage, je vous conseille de vous entretenir avec le gardien de cette tour.

  — Je vous remercie pour votre temps, déclara Cleve en rangeant son carnet.

  L’homme souligna sa phrase par un sourire sincère.

  Alors l’agent se rendit à l’immeuble d’en face, et fit la rencontre du gardien. L’homme, trapu, se tenait sur un haut tabouret. Ses pieds flanchaient dans le vide. Son apparence miséreuse et dépourvue d’assurance n’inspirait que de la commisération. Il posa à plat ses mains grelotantes sur ses genoux, comme pour en dissimuler les tremblements. Cleve remarqua la fragilité émotionnelle de ce pauvre homme, mais il s’abstenu de lui témoigner la moindre sympathie. Ils étaient tous deux assis, l’un en face de l’autre, Cleve tenant son calepin sur lequel il sténographiait certains détails.

  L’homme commença par raconter les faits au moment où, ce soir on l’informa du danger. Son travail de gardien consistait, en plus de patrouiller chaque nuit d’étages en étages, à agir en cas de problème, et ça avant même que la police n’arrive sur les lieux. Mais après une première lecture du rapport, Cleve connaissait le dénouement de la soirée. Vers vingt-et-une heure trente, le Ministre des finances, alors présent en salle de réception, fut averti par son bras-droit d’un appel urgent. Quelques secondes plus tard, alors qu’il se trouvait en bout de salle afin de prendre l’appel, le Ministre entendit la ligne se couper. Et c’est là que l’incident eut lieu. La vitre se fissura avant de se briser. Le bras-droit du Ministre comprit ce qui venait de se passer lorsque ce dernier s’écroula au sol, du sang s’évacuant de son crâne.

  À vingt-et-une heure trente-cinq, une patrouille de la Division 7 – alors en charge de gérer la tour pendant la présence de personnalités politiques – fut avertis de l’incident. Le tir provenait de l’immeuble d’en face, avec approximativement deux cent cinquante mètres d’écart entre les deux bâtiments. Et c’est à ce moment précis que le témoin entra en scène. Il fut contacté aussitôt des événements et dû se rendre sur le toit de l’immeuble, une cible mouvante venant d’y être aperçue.

  — Après avoir pris les escaliers, déclara le gardien, ce qui m’aura pris… (il poussa un sifflement entre ses lèvres sèches) je dirais sept bonnes minutes, je me suis aussitôt rendu au sommet.

  — Pourquoi ne pas avoir pris l’ascenseur ?

  — Notre règlement l’interdit. De toute façon, la caméra a montré que le tireur ne l’a pas emprunté.

  — Ce qui veut dire qu’il n’y en a aucune dans la cage d’escalier ?

  — Effectivement.

  — Et une fois sur le toit ?

  — Je vais vous montrer.

  Ils se rendirent au sommet de la tour, transportés par un ascenseur de taille imposante. Une porte lourde barrait l’accès que l’homme déverrouilla avec une des nombreuses clés de son trousseau. Puis il la tira en prenant soin de ne pas se fouler un muscle. Ainsi se dévoilait un espace ouvert où se dressait un nombre impressionnant de cheminées. Par endroit, des fientes d’oiseaux venaient pourrir le sol bétonné que Cleve tentait d’éviter en naviguant çà et là, slalomant entre les têtes de cheminées. Le gardien ne daigna pas le suivre. Cantonné prêt de la porte, il paraissait observer avec incrédulité les faits et gestes de l’agent. Ce dernier se pencha sur le rebord de l’immeuble, retenu par un garde-corps en inox. De sa position, il aperçut au sol de petites formes s’agiter en tous sens. Plus loin, des voitures roulaient pour se confondre dans la circulation sinueuse. Mais il n’y avait rien de plus à découvrir, hormis qu’à cet endroit ne se trouvait aucune issue. La seule chance de s’y échapper restait le grand saut.

  Cleve rejoignait le gardien.

  — Vous n’avez donc vu personne ?

  — C’est dur à décrire. Il faisait vraiment noir. Même avec ma lampe on ne discernait pas grand-chose. Mais en me rapprochant j’ai tout de même entendu du mouvement… alors je me suis rapproché…

  — Le tireur ?

  — C’était totalement flou. Et je jurerai que ce n’était qu’une illusion…

  Cleve redressa la nuque en fronçant les sourcils.

  — J’ai cru voir une silhouette. Mais tout ce que j’ai pu voir c’était ses yeux, d’un bleu… turquoise. En m’approchant la forme s’est comme effacée. Puis plus rien.

  D’un regard presque évasif, Cleve parcourut une nouvelle fois le sommet du regard.

Pour redescendre, le gardien s’empressa de prendre l’ascenseur. Cleve préféra l’escalier, rebroussant le trajet du tireur. Ils se quittèrent alors dans une poignée de mains, puis le veilleur disparut derrière les portes de l’ascenseur qui se refermèrent hâtivement.

  En atteignant l’étage du dessous, des voix aigues interpellèrent l’agent. En allant voir, Cleve aperçu une porte entrouverte qui se referma brusquement à son passage. Celle-ci claqua en écho dans le long couloir vide. Il se rapprocha et, une fois devant, il entendit la voix de deux enfants, probablement deux filles. Les chuchotements étaient suffisamment audibles pour qu’on comprenne que les deux gamines étaient accolées à la porte. Cleve donna deux coups faibles sur la porte. Aussitôt les voix s’estompèrent.

  — Je suis de la police, annonça Cleve en remarquant par l’interstice une ombre se mouvoir.

  Il y eut un silence.

  L’agent délogea la plaque de son immatricule, celle-ci rangée dans la poche intérieure de sa veste. Ainsi, il la glissa sous la porte. Après un court instant, le cliquetis du verrou résonna. Et la porte s’ouvrit enfin, dévoilant la silhouette de deux jeunes filles, le regard apeuré.

  Dans un salon de type rural, Cleve vint à s’asseoir sur un canapé en cuir bleu. Par négligence, il posa les fesses sur un coussin qu’il délogea de son postérieur et le plaça plus loin. La décoration était rustique, et jurait avec les jouets éparpillés un peu partout dans le salon. Cela faisait fouillis mais pas bordélique. Cleve supposa même en trouver tout autant s’il visitait le reste de l’appartement. Mais elles ne semblaient cependant pas être de mauvais enfants. L’une des deux, prénommée Lynda et visiblement la cadette, se précipita dans la cuisine pour rapporter à Cleve un verre d’eau. Elle imita ostensiblement les manières d’un adulte, comme par mimétisme.

  L’ainée, Emma, eut du mal à s’exprimer. Alors l’agent amorça la discussion. Il commença par la rassurer, ce à quoi la gamine lui adressa un sourire timide. Elle parut ainsi se décontracter. Sa sœur réapparut dans le salon, un verre d’eau serré entre les paumes de ses mains qu’elle posa lentement sur la table basse. Cleve le prit d’une main ferme, la condensation de l’eau humectant sa peau.

  — On ne voulait pas vous espionner, détona soudain Emma, se sentant suspectée d’un délit de voyeurisme.

  — Vous aviez peur de quelque chose ?

Presque en même temps, les deux sœurs haussèrent les épaules. Un silence oppressant régnait dans l’appartement. Aucune télévision ni radio n’était allumée. Seul le bruit de la pluie cognant les vitres faisait écho.

  — Vous êtes seules ?

  — Maman est sortie, répondit Emma. On veille sur la maison.

  — Vous avez eu peur du bruit quand je suis descendu jusqu’au couloir ?

  — On avait peur que le fantôme revienne, déclara Lynda.

  — Tais-toi ! beugla Emma. (Elle chuchote à sa sœur) On n’était pas censé en parler. Ça pourrait le faire réapparaître…

  Cleve suspecta les deux gamines de se moquer de lui.

  — Vous êtes là pour le Monsieur qui est mort ? demanda Emma.

  Son visage s’empourpra.

  — Vous avez vu quelque chose ? rétorqua l’agent.

  — Non. On dormait quand ça s’est passé. Maman nous force à nous coucher après le bal dormant.

  Cleve sourit, remémorant cette émission qui datait de son enfance.

  — Et votre mère, elle, a vu ou entendu quelque chose ce soir-là ?

  Emma secoua énergiquement la tête.

  Lynda reprit la parole :

  — Elle travaille de nuit. Le matin elle rentre toujours pour l’heure du petit déjeuner.

  — J’ai moi aussi bien connu ce couvre-feu, déclara Cleve. Il arrivait cependant que certaines nuits, je sois trop agité pour m’endormir. Alors je m'adonnais à autre chose.

  Les fillettes l’écoutèrent, les yeux grands ouverts qu’elle ne détachèrent plus de leur interlocuteur. Ce dernier continua, cherchant à en découvrir plus sur ce qu’elles ont vu ce soir-là :

  — Comme par exemple, sortir de mon lit pour aller jouer. Entre autres.

  Il remarqua quelque chose d’étrange dans le regard d’Emma, qui lui répondit d’une voix faible :

  — Je peux vous confier un secret ?

  Sa voix s’affaiblissait en chuchotement, comme si leur conversation était mise sur écoute. Sur quoi, Cleve hocha la tête. Alors la jeune fille se confia, lui racontant passer la plupart de ses nuits à lire en cachette. Et particulièrement ce soir-là.

  La nuit du meurtre, la fillette s’était pelotonnée sous son épaisse couverture en lin, calfeutrée dans ce qui paraissait être une cabane de fortune. Le sommet, maintenu par les lattes du lit superposé au sien, donnait à l’abri une forme pyramidale, semblable à un tipi indien. De l’autre côté, on pouvait apercevoir une fine lueur projeter l’ombre d’Emma, une silhouette suggérant sa posture, recroquevillée sur elle-même et tenant dans ses fines mains un petit objet rectangulaire.

  Emma lisait un livre dont la couverture représentait un décor de fantasy, et où se dessinait un dragon, l’animal se tenant fièrement sur la tourelle d’un château-fort. La fillette tourna ardemment une nouvelle page, ses sourcils se fronçant à mesure qu’elle s’enfonçait dans la lecture.

  Sa lampe frontale projetait un halo de lumière qui entourait sa position. Plongée ainsi dans son livre, la jeune fille ne faisait plus attention au reste, ni même au monde réel. Et c’est quand elle entama un nouveau chapitre qu’elle fut surprise par une forte détonation. Le bruit provenait de l’extérieur. Alors elle sortit sa tête de la couverture en guettant autour d’elle. Tout était noir. Seule sa lampe frontale lui octroyait un faible champ de vision.

  Elle s’extirpa en silence de sous la couverture afin de se laisser glisser en dehors du lit. Ses pieds foulèrent le carrelage froid, et elle fit quelques pas en sautillant jusqu’à la porte. Depuis son lit, Lynda émit un profond soupire, puis interpella sa sœur, cette dernière lui rétorquant de se rendormir.

  Un bruit retentit de nouveau.

  Emma plaça une main frêle sur la poignée de la porte. Lynda sortit de sa léthargie, se levant d’un bond énorme.

  — C’était quoi ça ?! s’écria la jeune fille qui dévalait le petit escalier en bois pour atteindre le sol.

  Puis elle rejoignit sa sœur.

  — Fais attention, lui dit Emma dans un murmure.

  Pour retenir sa sœur, elle plaça une main sur sa poitrine, et sentit son cœur tambouriner. Puis elle fit volte-face jusqu’à la fenêtre.

  Lynda la suivit.

  — T’as vu ? s’exclama-t-elle en observant l’immeuble en face.

  Sur l’un des étages de la tour, une vitre était fissurée derrière laquelle s’agitait une foule de gens. Ils semblaient pris d’une panique générale. Les personnes couraient de toute part pour finalement rejoindre les issus de secours.

  — Il se passe quoi ? demanda rhétoriquement Emma.

  Un son résonna depuis le couloir.

  Lynda agrippa solidement la main de sa sœur, et toutes les deux se regardèrent d’un air terrifié.

  — Il y a quelqu’un dans le couloir, chuchota Emma en observant le bas de la porte.

  La lueur de sa lampe éclairait l’interstice.

  L’horreur submergea les deux fillettes lorsqu’une ombre glissa sous la porte. Pris soudain de courage, Emma se précipita sur l’entrée, et tourna le verrou. Elle posa son oreille contre la porte pour entendre un bruit lointain, vraisemblablement celui d’une porte qu’on claque. Alors Lynda sauta dans les bras de sa sœur et toutes deux se sentirent à nouveau en sécurité.

  Il fallut que les premiers rayons de soleils apparaissent pour que les fillettes réussissent à déverrouiller la porte sans crainte. En se rendant au salon, et voulant observer si le couloir était vide, elles remarquèrent que la porte de l’entrée n’était pas verrouillée.

  Cleve comprit avec quelle sincérité elles lui racontaient cette fascinante histoire.

  Emma poursuivit :

  — Tout à l’heure, quand on a entendu du bruit et qu’on vous a vu descendre du toit, on avait peur que ce soit lui qui revienne.

  Cleve éclusa le verre d’eau, et le reposa là où une auréole s’était formée par la condensation.

  — Ne vous en faites pas, continua-t-il. Plus aucun fantôme ne viendra vous ennuyer. Mais fermez bien la porte, ainsi que toutes les fenêtres quand vous êtes seules.

  Il se leva alors du canapé et repartit. Les deux filles lui emboitèrent le pas lorsqu’il s’avançait vers la sortie. Emma décrocha le verrou du haut et ouvrit la porte.

  Cleve leur adressa un léger sourire puis regagna l’escalier afin de quitter l’immeuble.

  Une fois dans sa voiture, l’agent pressa l’index sur le tableau de bord. Le pare-brise se recouvrit d’un écran noir sur lequel s’affichait un nombre d’informations.

  — Siva, dit-il à voix basse lorsqu’un son apparût dans l’habitacle.

  Il s’agissait de la commande vocale de bord. Sa voix, un mélange fantasque entre langue suave et robotique, lui répondit brièvement avant d’émettre un sifflement.

  — Il y a quelque chose que je ne saisis pas… dit-il doucement, ses pensées résonnant à haute voix. Comment peut-on s’échapper du toit d’un immeuble en se volatilisant comme par magie ?

  Un second sifflement parût.

  Cleve se frotta les yeux.

  — Siva… reprit-t-il avec plus de force dans la voix.

  Le sifflement monta d’une octave.

  — Qu’est-ce que tu peux trouver au sujet de globes oculaires de couleur bleu ?

  Trois secondes suffirent pour avoir une réponse. La voix féminine dit alors :

  — Trois milles cinq cent soixante-dix réponses trouvées. Dans quel ordre désirez-vous les entendre ?

  — Non, pas la peine.

  Il poussa un soupir par le nez.

  — Siva… lance une recherche sur une anomalie de l’iris provoquant une teinte bleutée ?

  Quelques secondes passèrent.

  — Cinq cent soixante-cinq réponses trouvées, répondit l’assistance vocale. Dans quel ordre désirez-vous les entendre ?

  — Annule…

  Cleve tenta une nouvelle approche. Mais toute cette affaire ne résonnait plus dans sa tête que par un tambourinement syncopé. Son cerveau lui parût au bord de l’explosion. Et si cette enquête ne menait nulle part ? Une affaire diplomatique remise à un simple agent du S.A.D. Tout cela sonnait faux. Cleve pensa alors abandonner. Son enquête sur le Lerguole aurait plus de chance d’aboutir à quelque chose. La drogue lui était familier.

  Toutes ces pensées tourbillonnèrent dans sa tête. Les souvenirs s’entrechoquèrent pour finalement laisser paraître quelque chose qui lui fit tilt.

  Il pencha sa tête en arrière pour heurter le dossier en cuir. La pluie frappait la carrosserie. Le temps se couva en un éclair et Cleve alluma les feux de croisements. Devant lui, deux hommes s’arrêtèrent à un croisement face à un feu de signalisation qui passa au vert.

  L’agent reprit ses esprits et tenta autre chose, le Lerguole ayant éveillé son esprit :

  — Siva… (un nouveau sifflement aigu) Tu peux trouver quelque chose sur une malformation des yeux ? Maladie infectieuse, congénitale, ou même un virus…

  — Trois mille six cent soixante réponses trouvées. Dans quel ordre désirez-vous les entendre ?

  — Non. Ce n’est pas ça… Réfléchi…

  En disant cela, Cleve se tapota le haut du crâne.

  — Et si ce n’était pas quelque chose de cet ordre…

  Silence.

  En creusant ses souvenirs, il repensa à ses nombreuses enquêtes depuis le début de sa carrière, ainsi que la plupart des drogues existantes dans le marché noir. Et il savait que certaines pouvaient être évolutives au point d’en altérer l’organisme.

  — D’accord, reprit-il. Siva… Recherche tous les effets secondaires liés aux drogues de synthèses.

  — Trois cent quarante-huit réponses trouvées. Dans quel ordre désirez-vous les entendre ?

  — Élimine celles qui n’ont aucun rapport avec l’œil.

  — Quarante-six réponses trouvées. Dans quel ordre…

  Cleve l’interrompit :

  — Garde celles qui évoquent la couleur bleue.

  Un nouveau sifflement.

  — Une réponse trouvée.

  Un frisson intérieur lui procura un bref soulagement.

  — Très bien. Donne-moi les détails.

  En demandant cela, l’agent alluma le moteur et repartit précipitamment, le pare-brise retrouvant sa transparence d’origine.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Benjamin Murat ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0