Réponse à "Le bureau des plaintes"

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Je suis nerveuse, c'est mon premier jour, comme encodeuse au service exportation dans une entreprise de papiers. Nous sommes 6 personnes à y travailler. Quatre hommes et deux femmes. Je remplace l'une d'elles, qui ne sera pas restée plus de 3 semaines, pour raison médicale.

Lors de mon entretien d'embauche, on m'a expressément demandé si je résistais bien au stress. J'ai répondu par la positvie tout en me demandant de quel genre de stress il s'agissait.

Dès le début, je recois les confidences de la personne que je remplace et qui me forme avant son départ. D'après ses dires, l'ambiance n'est pas bonne et je suis la cinquième femme à occuper ce poste en peu de temps. Trois d'entre elles sont parties en dépression.

Au fur et à mesure des jours, je m'aperçois que deux de "ses messieurs" les plus âgés du service, ont un comportement extrêmement autoritaire et très macho, un troisième "laron" les imite bêtement. Mon chef de service, un homme d'une quarantaine d'années, termine le quatuor masculin.

Au fil du temps, Je constate, que "ses messieurs" , ne supportent pas d'être dirigés par une personne plus jeune qu'eux, ayant une méthode de travail plus moderne. Occupant le même emploi depuis 25 ans, ils connaissent mieux que quiconque leur boulot et le font à leur manière.

Petit à petit, l'ambiance dégénère, Je ne reçois pas certains rapports et fiches à encoder qui me sont fournis par "ses agitateurs". Je m'en inquiète et l'on m'informe que les documents ont été déposés sur mon bureau. J'ai beau chercher partout, mais je ne trouve rien. Par miracle ! En fin de journée, ils réapparaissent dans un de mes tiroirs. Puisque j'accuse un certain retard, j'essaie de le combler, en restant sur le temps de midi au bureau.

Lorsque j'en parle à ma collègue, elle dit, me comprendre, mais n'ose pas m'aider, car elle aussi, a subi ce genre de fourberie. Elle tient à sa place et n'ose rien dire, elle en a peur et cela se voit.

Certains jours, "ses agitateurs" prennent congés du jour au lendemain, à cause d'un match de foot à la télé et je suis incapable de poursuivre correctement mon travail; puisque je dépends d'eux en partie. Mais la situation s'aggrave, je reçois des fiches avec des chiffres erronés, ou alors d'anciens rapports, le tout remis en fin de journée, de manière à ce que je ne sache plus faire la moindre correction le jour même, ainsi ils peuvent allègrement se plaindre à mon chef de service ( qui à ce moment-là est bien utile ) et signaler mes retards ainsi que mon inaptitude au travail.

Heureusement, celui-ci n'est pas dupe. Malheureusement "ses agitateurs" n'en restent pas là et font tout pour me décontenancer, comme je ne suis pas du genre à me laisser faire, je me rebife, ils passent alors à la vitesse supérieur et se mettent aux injures et grossièretés en tous genres. Ma collègue est prise à parti, sans trop savoir pourquoi, quand au chef, son autorité n'a aucun impact sur eux.

Après deux mois dans une telle ambiance, Je ne peux plus tolérer leurs comportements et je me décide d'en réferrer au directeur principal de l'entreprise. Bien sûr, il est au courant, mais jamais personne n'a osé se plaindre de "ses agitateurs". Il est donc content que quelqu'un le fasse. L'on me transfère dans un autre service pendant que certaines preuves sont récoltées, ma collègue est convoquée ainsi que mon chef. A la suite de tout cela une procédure de licenciement est engagée contre les "deux agitateurs principaux".

Ils n'auront pas le temps d'être renvoyés, car l'entreprise tombe en faillite le mois suivant et peu de temps après, elle fermera définitivement ses portes.

Je peux vous dire, que plus d'une fois, j'ai eu envie de les homicider, en leur envoyant leur machine à écrire à la tête. Ils ne prétendaient pas se servir de l'ordinateur dans leur travail.

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En réponse au défi

Le bureau des plaintes

Lancé par LuizEsc

— Vous partez déjà, Marty ?
— Patron, il est 21h passé et ma femme…
— Mais je vois que vous n’avez pas terminé le dossier Duchevel.
— C’est que…
— Allez hop hop hop, il ne va pas atterrir sur mon bureau par magie. Retournez au travail !

*

Comme un air de déjà vu ? On a tous eu, un jour, cette envie furieuse de s’enquérir des promotions sur les lance-flammes. Un patron tyrannique ? Une collègue insupportable ? Un formateur incompétent ? Les astres qui s’alignent pour faire de cette journée de travail la pire de votre existence ?

Je vous propose, grâce à ce défi, de défouler ce paquet de frustration accumulé : racontez donc un évènement particulièrement pénible de votre vie de travailleur.se / étudiant.e, ou cette journée qui vous a donné envie d’appuyer sur le bouton de lancement de ogives nucléaires.

Le genre privilégié est « autobiographique », mais personne n’ira vérifier la véracité de vos dires si vous exagérez ou extrapolez un peu, beaucoup. Puisqu’il s’agit de laisser libre cours à sa rage, les insultes et grossièretés sont permises, mais veillez tout de même à ne pas tenir de propos offensants ou injurieux à l’encontre d’une personne ou d’une communauté. On grogne, mais avec classe, s’il vous plaît.

Commentaires & Discussions

Détestable attitudeChapitre1 message | 9 mois

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