Chapitre 4 – Francis Edward Sabael

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Les semaines qui suivirent, je devenais un habitué de la modeste bibliothèque de Pleasant Lake. Je partais tôt de chez moi à cheval et je revenais le soir après avoir passé la journée en compagnie de Myranda.

Lorsqu'aux premiers rayons de soleil, je m’éveillais la dernière vision de mes rêves était le visage de Myranda, et lorsque je me couchais c'était le premier visage qui apparaissait dans mon sommeil. Les courts moments ou je ne la voyais pas, entre mes rêves et la bibliothèque, je me sentais envahi d'un terrible manque. Elle n'était pas toujours disponible, mais la bibliothèque n'était pas non plus des plus usitées par la population locale, j'avais donc de longs moments privilégiés, avec elle, où nous pouvions discuter. Nous parlions de littérature, d'esthétiques et d'art. Elle était grande amatrice du romantisme français : François-René de Chateaubriand, Mme De Staël, Stendhal ou Victor Hugo. Avec le temps, elle me fit découvrir également son attrait pour des auteurs plus récents et subversifs comme Charles Baudelaire ou Paul Verlaine. Pour ma part, je défendais ardemment nos auteurs porteurs d'un renouveau artistique, Nathaniel Hawthorne, Herman Melville et bien sûr Edgar Allan Poe qui avait nourri mon imaginaire et m'avait amené à écrire.

Durant ces longues semaines, je sentais en moi monter cet impérieux désir, être avec elle, entendre sa voix chaleureuse, sentir son parfum exquis et caresser sa douce peau.

Ce n'est qu'après ces quelques semaines, que nous fixions un rendez-vous chez moi afin que je lui présente mes propres travaux littéraires. Nous convenions d'un dîner le soir du 8 juillet 1891.

J'avoue que j'étais particulièrement fébrile, j'étais tremblant, hésitant. Je n'étais pourtant plus un jouvenceau, j'avais eu mon lot d'expériences amoureuses plus ou moins honorables, il faut le dire. Mais enfin, je n'avais tout simplement jamais ressenti cela auparavant. J'étais véritablement épris de Myranda, et j'avais peur de la décevoir, je ne concevais tout simplement pas de pouvoir la perdre avant d'être à ses cotés. Car je devais l'admettre sans faux semblant, je l'aimais.

Je préparais donc ce dîner avec un mélange d'impatience et de fébrilité qui ne m'étaient pas coutumier. Je faisais venir une femme de ménage, un jardinier et un cuisinier. Chaque recoin de la maison fût nettoyé et ciré, le jardin fût taillé et remis en forme, la table fût mise, le repas préparé et n'attendait que d'être réchauffé par mes soins. Lorsque les préparatifs furent terminés, je renvoyais rapidement tout ce monde avant que Myranda arrive. Dans l'attente, je m'avachissais dans le fauteuil du salon pour plonger dans une impatiente anxiété.

J'entendis du bruit provenant de l'extérieur, des sabots sur le gravier du chemin, des voix puis des bruits de pas. On frappa à la porte, j'allais ouvrir prestement et je découvrais le visage radieux de Myranda.

Ce soir là, elle était sublime, ses cheveux étaient soigneusement coiffés en deux grandes tresses remontant jusqu'à l'arrière de sa tête pour former un chignon. Se faisant son cou, sa nuque et sa figure étaient dégagés me permettant de contempler la beauté nue de son visage virginale. Ses poignets étaient ornés de bijoux de perles blanches sur de grands gants noir. Elle portait une longue robe fourreau rouge à l'encolure dégagée et légèrement bouffante aux épaules. Cette tenue épousait parfaitement son corps mince et élancé tout en laissant apparaître son décolleté. Je faillis défaillir à cette sublime vision.

Après quelques secondes, elle me salua avec son sourire espiègle, inimitable.

« Bonsoir Francis »

Je déglutis avant de répondre.

« Bonsoir Myranda, tu es... tu es... sublime »

J'étais moi-même habillé convenablement, de beaux souliers cirés, un pantalon anthracite et chemise écrue avec un gilet bordeaux de soie brodé.

Myranda me tendit son long manteau de fourrure et s'avança, elle se retourna un instant et congédia son fiacre qui s'en alla dans la lumière mordorée de cette fin de journée printanière. J'invitais Myranda à entrer.

Myranda s'installa au salon, le temps que j'aille mettre le repas à réchauffer. Je revenais avec une bouteille de vin et deux verres, et je m’asseyais à ses cotés en admirant sa beauté irréelle. Je m’apprêtais à nous servir du vin lorsqu'elle m’arrêta d'un geste de la main.

« Je ne bois pas d'alcool Francis » me dit-elle d'un air embêté.

« Mince... pardon, je veux dire c'est dommage parce que… c'est un très bon vin et que… enfin bon...»

Elle fît une moue malicieuse à la vue de mon embarras. Je tentais de reprendre contenance.

«Comme tu es une si grande amatrice des romantiques français, je pensais qu'un vin rouge raffiné... ce n'était pas pour te faire tourner la tête, rassure toi».

Elle émit un petit rire discret.

«J'espère bien et puis, ne t’inquiète pas, tu n'as pas besoin de ça.» Me dit-elle en me souriant.

« Ah ! merci » dis-je en me décontractant un peu.

«Mais y a-il donc une raison particulière pour que tu ne boives pas d'alcool ? »

Myranda redevint sérieuse et regarda le flacon au liquide grenat.

« J'ai des origines amérindiennes, mon grand-père était Mohawk, et j'ai vu les ravages de l’alcool sur lui et sur bien des gens de mon peuple. »

« Je comprends, je suis vraiment désolé Myranda, je ne voulais certainement pas t'offenser. »

« Je n'en doute pas Francis, après ces semaines à nous fréquenter je crois commencer à te connaître un peu....»

Elle me sourit à nouveau, et je fus rassuré de ne pas avoir fait d'impair.

« Tu as donc des origines amérindiennes, c'est sans aucun doute cela qui t'a pourvu de cette beauté incomparable.»

Ses joues s’empourprèrent légèrement, encouragé je continuais dans ma lancée.

« J'avoue n'avoir jamais vu une femme comme toi, tu as des yeux étincelants de vie, un sourire taquin et tes cheveux de jais accentuent ton visage angélique. Tu es intelligente, douce et attentive, tu as de l'esprit et de l'humour. Je suis follement épris de toi Myranda. Je vois ton visage dans mon sommeil, et lorsqu'en journée tu n'es pas là, il me suffit de fermer les yeux pour te voir. Tu hantes mes songes et tu habites mes pensées».

Myranda rougit un peu plus et un grand sourire se dessina sur ses lèvres, elle se pencha vers moi et elle appliqua délicatement ses lèvres sur les miennes pour me faire taire, je fermais alors les yeux et je l'embrassais avec passion. Nous montions à l'étage sans cesser de nous embrasser en manquant plusieurs fois de tomber à la renverse. Arrivés sur le palier, nous commencions à nous déshabiller, je poussais la porte de ma chambre avec mon dos et nous finissions par nous écrouler dans le lit qui nous reçut avec un gémissement plaintif.

Je laissais Myranda prendre l'initiative de nos ébats au vue de son caractère et de sa témérité. Cette expérience charnelle inoubliable m'habitera tant que mon cœur battra. Nous nous endormions en sueur et haletants, enlacés dans notre étreinte amoureuse. Malheureusement la nuit ne nous apporta pas son lot de repos.

Durant mon sommeil je fus violemment assailli de visions d'horreurs. J'étais en proie à la terreur, je voyais Myranda et moi poursuivis dans un dédale de couloirs informes, dégoulinants de chuchotements abscons. La monstrueuse architecture de ce labyrinthe illusoire nous fit errer durant une éternité, qui ne parut pas avoir de fin.

C'est cette expérience qui me fit réellement comprendre le sens de la peur, la véritable peur. Non pas celle que l'on éprouve pour sa survie, pour sa santé, non la peur à en perdre l'esprit, la peur que l'on voudrait faire cesser en échange de sa propre vie. Une terreur qui dépasse toutes les autres celles de perdre plus que soi-même, celle de perdre celui qu'on aime, sans pouvoir rien y faire.

Je me réveillais en sursaut tremblant encore de peur. Mes mains touchèrent les draps à mes cotés, sans rien y trouver. J’eus l'impression que le sol se dérobait sous moi. J'étais figé dans l'horreur, j’allumais en tremblant la lampe à huile sur mon chevet. Lorsque la faible lueur naissante me fit découvrir ma chambre vide, je fus littéralement frappé au cœur. Je me levais paniqué, et dans le plus simple appareil je cherchais Myranda, j'appelais, puis ne la trouvant nul par dans la maison je me mettais à hurler. Je tombais à genoux, seul au milieu du salon implorant le créateur ou toute autre puissance capable de me rendre ma bien-aimée.

 J’entendis alors le tumulte des murmures vociférants d'affreux grincements, et je vis, oui je les ais vus de mes propres yeux, des abominations défiant la logique de notre monde, ces créatures me hantent aujourd’hui encore. Mais je délirais peut-être éperdu par le traumatisme de la disparition de Myranda. Après une période que je ne saurais définir, mes cauchemars et mes visions éveillées se mêlaient en une folie destructrice, je me forçais donc à quitter cette demeure maudite avant de commettre l'irréparable.

Je partais au petit matin, du moins je le déduisis après avoir quitté la maison. Je prenais la barque amarrée au ponton et m’éloignais rapidement le cœur en lambeaux. Je ramais sans m’arrêter jusqu’au ponton de la demeure de Christopher. Là encore haletant, j’étais pris en charge par le majordome de Christopher qui m’aida et me fit asseoir dans le salon. J’attendais que Christopher arrive, il s’assit dans un confortable fauteuil de cuir et m’écouta avec attention. Il me rassura et me proposa de loger dans sa maison en attendant que cette affaire soit tirée au clair.

Dans l’après-midi nous partions pour Pleasant Lake, afin de rencontrer les autorités locales. Heureusement que C. Arthens se portait garant de ma santé mentale sans quoi le Sherif m’aurait pris pour un aliéné.

Le Lendemain le Sherif et son adjoint allèrent visiter ma demeure. Ils se présentèrent à la maison de Arthens en début d’après-midi mais sans preuve tangible. Ils avaient bien senti une présence oppressante, malsaine, ils avaient également entendu des grincements, mais ils n’avaient rien vu de probant. Selon eux Myranda était parti durant mon sommeil. J’objectai qu'elle ne s'était pas présentée à la bibliothèque, mais ils me répondirent qu'elle avait du prendre un congé. Sous la pression de Christopher, les policiers acceptèrent de ne pas classer l’affaire et de continuer l'enquête. Christopher demanda également que des agents passent quelques jours dans la maison avec moi, autant pour me protéger de moi même je pense, que pour faire la lumière sur les événements étranges se produisant dans la maison.

Nous nous rendions dans ma demeure, j’étais particulièrement tendu malgré la présence des deux policiers. Il fallut attendre quelques jours pour que les hallucinations surviennent à nouveaux, d’abord les grincements, les bruits de pas, les chuchotements puis comme lorsque j’avais été seul des visions terrifiantes se produisirent. Les policiers et moi-même décidèrent de quitter la maison après l’apparition de sang dans l’eau du puits. Suite aux témoignages des deux policiers le Marshal fédéral du comté d’Hamilton N.Y. se saisit de l’affaire.

Durant l’enquête préliminaire du Marshal Henry T. Hoorns, je logeais au Black Mountain hôtel à Lake Pleasant au frais de l’état. Après quelques jours, le Marshal me rendit visite accompagné de deux hommes cultivés aux allures soignés. Ces deux distingués personnages étaient les Professeurs de Folklore Charles P. Morgan et son confrère Walther Bishop Professeur de Mythes et religions. Tous les deux travaillaient à l'Université Harvard de Cambridge dans le Massachusetts.

Je coupais court aux présentations et implorais des nouvelles concernant Myranda, malheureusement le Marshal m'indiqua qu'il n'y avait nulles traces d'elle dans la région en me regardant d'un œil suspicieux.

Les deux hommes accompagnant le Marshal étaient particulièrement intéressés par les événements liés à ma demeure et voulaient se rendre sur place pour effectuer une enquête poussée. Je devais cependant les accompagner, nous partîmes donc à trois, les deux professeurs et moi-même.

Dans cette maison maudite, il fallut encore attendre quelques jours avant que les abominables événements se reproduisent. Les Professeurs restaient étonnamment calmes et firent différentes recherches dans des livres qu'ils avaient emmenés avec eux, le plus important de ces ouvrages occultes semblait être un vieux bouquin de cuir aux dimensions importantes et nommé le Nuctéméron. Les deux hommes voulurent bien m'expliquer que cet ouvrage était une ancienne traduction en grec d'un ouvrage non moins ancien écrit en Akkadien et en Vieux persan nommé Iludannim. Ils avaient également une version latine intitulé DieNocte. Durant cette période, alors même que les atroces visions se multiplièrent, ils m'apprirent de terribles secrets occultes que je n'ose ici écrire. Seules les grandes lignes me paraissent importantes à expliquer.

Les professeurs pensaient que mon oncle honnit avait fait des recherches ésotériques sur des savoirs interdits. Il avait sans doute réussi à ouvrir une porte vers d'insondables monstruosités cosmiques. Il avait écouté les lointains chuchotements infernaux de créatures spatiales perverties. Ce fou en avait appris des vérités aberrantes et contre-nature. Il avait pactisé avec ces monstruosités cosmiques pour obtenir quelques avantages.

Mais tout ce que je voulais, c'était retrouver Myranda, et leurs explications aussi savantes et intéressantes furent-elles ne m'apportèrent aucune réponse convaincante quant à sa disparition.

Nous découvrîmes bientôt un escalier caché, dans le conduit de cheminé, derrière une porte de pierre, des traces nous indiquaient clairement un passage récent, sans doute Myranda pensais-je alors avec un espoir mêlé à l'inquiétude.

Cette infernale création architecturale ne pouvait être réelle, lorsque nous l’empruntâmes en descendant, nous arrivâmes en haut et lorsque nous montions, nous arrivions en bas. Cette aberration défiait toute logique, il contrevenait même aux plus simples lois universelles de la physique et de la géométrie. Mais dans cet escalier nous découvrîmes également d'étranges marques, des inscriptions monstrueuses étrangement dissonantes, la simple vue de ces inscriptions nous provoquait un dégoût absolu et un haut le cœur. Le docteur Bishop fût le plus affecté, il finit par se détourner de ces hiéroglyphes anormaux et paniqua, il partit en courant en sens inverse, ce fût la dernière fois que nous le vîmes. Je préfère aujourd’hui ne pas penser à la façon horrible dont il a pu succomber ou pire, s'il vit encore, prisonnier de Ceux qui chuchotent.

J’étais moi même la proie de visions atroces et seule ma volonté, mon désir de retrouver Myranda, me permit de continuer à avancer avec le Professeur Morgan dans cet escalier infernal. Je ne sais pas quelle motivation, quelle force de caractère permis au professeur de continuer, mais il le fit. Nous continuions ainsi notre exploration et nous débouchâmes en bas, dans la cave alors que nous étions montés depuis les combles? Et comme je l'ai expliqué lorsque nous partions de la cave nous descendions dans les combles en haut de la maison! En explorant à nouveau l’escalier et en faisant demi-tour après quelques marches nous finîmes par découvrir un palier donnant sur une lourde porte de bois sculptée. Mais le plus ahurissant était que ce palier pavé était suspendu dans un vide obscur. Pire encore, lorsque nous arrivâmes sur ce palier, l’escalier disparu. Nous étions seuls sur ce palier, éperdus dans une immensité obscure insondable. Après avoir tenté, en vain d’étudier les nouvelles inscriptions découvertes sur la porte, nous décidâmes effrayés de chercher un moyen de quitter cette plate-forme. Un laps de temps indéfinissable nous fut nécessaire pour trouver l’escalier secret, le professeur Morgan compris que les pavés marqués eux-aussi de hiéroglyphes aberrants permettaient de composer des combinaisons. Il trouva finalement plusieurs combinaisons qui ouvraient vers des voies plus inimaginables les unes que les autres. Mais l’une d’elle permis de faire apparaître les premières marches de l’escalier. J’avoue qu’à ce moment là mon esprit commença à vaciller, j’étais tremblant, je me retournais sans cesse. Morgan m’avoua plus tard que je marmonnais des paroles incompréhensibles. Lui-même finit par courir affolé en hurlant.

Des jours plus tard, nous nous retrouvâmes à Pleasant Lake, sans que je me souvienne encore aujourd’hui ce que je fis durant cet intervalle. Le professeur lui-même avait perdu ses esprits, ne retrouvant sa contenance qu’avec son arrivée aux abords de Pleasant Lake.

Après avoir rapidement récupéré de nos émotions et avalé un repas frugal nous allâmes tous les deux expliquer nos découvertes au Marshal HT. Hoorns. Celui-ci écoutait avec gravité nos étranges révélations. L'homme de loi se leva alors, les mains dans le dos, et marcha de long en large derrière son bureau, il finit par se rasseoir et nous donna son point de vue sur la situation.

Quelques jours plus tard une expédition était organisée regroupant le Marshal, deux adjoints fédéraux, le Sheriff de Pleasant Lake et son adjoint ainsi que le Professeur Morgan et moi-même. Lorsque nous arrivâmes sur place, les agents fédéraux placèrent des explosifs autour de l'escalier secret et de la maison. Inquiet pour Myranda, espérant toujours, je m'étais fermement opposé à cette décision qui pouvait compromettre mes chances de la retrouver. Le Marshal avait usé de ses prérogatives pour passer outre ma volonté et forcer la destruction. C'est fermement empoigné par deux agents de police que je fus le témoin de l'explosion.

Mais, le dynamitage en règle n’eut cependant pas les effets escomptés. La maison fut détruite mais révéla l'effrayante réalité qu'elle cachait. Au milieu des débris de bois encore fumant s'élevait une colonne de pierres lisses et luisantes, agencée d'une manière impossible. Ce monolithe obscène couvert d'inscriptions impies possédait deux ouvertures béantes, des puits de noirceur nous observant avec malveillance. Ils nous apparaissaient, tout évident, que cette construction ne pouvait être l’œuvre de mains humaines ou tout au moins d'un esprit humain sain.

Devant l'échec de la destruction, nous dûmes prendre une décision. Nous en parlâmes quelques temps et nous décidâmes de reconstruire la maison. Cette solution avait le mérite de dissimuler l'affreux monument tout en me permettant de la surveiller étroitement. Et je l’avoue me laissait l'espoir de retrouver Myranda. Les sombres ouvertures du monolithe seraient murées et protégées par des glyphes selon les rituels extrait du Nuctéméron par le Professeur Morgan.

Après quelques semaines de travaux la maison retrouva son aspect d'origine, j'y réinstallais les quelques affaires et mobilier ayant survécu au dynamitage et j’eus la charge de la surveiller et je m'installais donc avec détermination dans cette demeure maudite.

Par la suite le Professeur Morgan et le Marshal me rendirent visite régulièrement pour vérifier mon état ainsi que celui de la maison. Pour ma part j’entrepris de faire mes propres recherches ésotériques pour trouver un moyens de ramener Myranda. C'est ainsi que je commençais par étudier les travaux de Hezekiah Sabael.

Sarah découvrit que des pages était arrachées, elle sauta donc à la fin de l'ouvrage pour en lire la dernière page.

J'ai retrouvé ma dulcinée, Myranda m'a été rendu ! Dieu en soit remercié. Elle a quelques années de plus, et moi aussi d'ailleurs, mais nous nous sommes retrouvée enfin.

Cela faisait plusieurs années que mes recherches ésotériques m'avaient amenées à quitter régulièrement le manoir. C'est lors d'un voyage à Budapest, que je reçus une missive de la part de Chistopher Arthens qui m'annonçait que Myranda s'était présenté à lui, un beau matin. J'annulais mon périple en Europe centrale, et je rentrais précipitamment aux états-unis. Lorsque j’aperçus à nouveau Myranda, je la revoyais comme lors de notre première rencontre. Bien vite les distances créés par les années de séparation furent brisées et nous nous prîmes dans les bras.

Notre amour est comme au premier jour et nous allons nous marier.

Post-scriptum : J'ai arraché les pages relatant mes années de recherches ésotériques. Les savoirs interdits qu'elles contenaient n'ont plus lieu d'être maintenant que Myranda est revenu. De plus, j'aurais bien trop peur que des connaissances si dangereuses tombent entre les mains d'individus sans scrupules.

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