Dépendance

2 minutes de lecture

Dans le même style que "Quelqu'un comme toi", nous avons "Dépendance". Je l'ai écrit lorsque j'ai compris qu'une amitié parfaite en surface peut être au final toxique. Car trop se donner entraîne une dépendance trop grande et une insatisfaction permanente. Mais au final, peut-on réellement et définitivement échapper à une quelconque relation toxique et de dépendance?

Bonne lecture à vous :)

Une formule de politesse ne suffit plus pour éteindre ce feu
Il me faut bien plus que des mots pour te dire ce que je veux
Mes lèvres tremblent de peur et de chagrin
Je voudrais tant te montrer que je ne dépends plus de rien

Ce n'est pas dans mes veines, ce n'est pas dans mon sang
Je ne voyais pas que je touchais les profondeurs, les mains agrippées à un espoir absent
Et pourtant, mon coeur en est venu à se briser, mort au combat,
Parti en lambeaux, hier n'existe plus, aujourd'hui a disparu, demain ne viendra pas.

On avait l'habitude de trop se donner,
Accrochée à ce fil qui part en fumée
Je sais que je ne peux plus faire sans.
Pleurer, mentir, haïr, ces mots sont devenus mon sang.

Nous marchons sur un chemin de mensonge
Hanté par des questions non réponses,
Sur lequel je t'envoie des signaux d'alerte
Qui n'arrivent plus à expliquer mon mal-être.

Les mots ne suffisent plus à nous pardonner
Et de nos yeux, nos actions sont trop éloignées
Et la non distance ne peut pas prouver à l'autre
Que nous ne sommes plus sains et saufs.

Nous sommes dépendants de la vie, de la mort
Comme si tout cela n'était qu'un jeu qui nous faisait perdre le nord.
Echec et mat, qui de nous deux criera victoire
Et arrivera à regarder la vérité dans un miroir?

Je ne pleure pas pour montrer ma faiblesse,
Mais parce que je suis une humaine en détresse
Qui a été longtemps trop forte
Pour combattre ce qui veut la rendre morte.

Montre-moi un c, le tien, le mien, le nôtre
Car les mots ne s'alignent plus devant la dépendance qui l'emporte
Aide-moi à résister à l'envie de partir pour trouver mieux
Car je ne sais pas si cette existe dans d'autres yeux.

Je suis, tu es, nous sommes devenus dépendants
Pour trouver un moyen de retrouver notre indépendance.
Dans la lumière, dans la pénombre, nous pensons l'un à l'autre,
Do, ré, mi, fa, sol, ces mots tournent dans ma tête avant que je saute.

Le monde dérrière tes yeux m'est de nouveau inconnu
Et pourtant, je sais que le temps où je te disais "je vais partir" n'est pas révolu.
Je ne peux plus faire marche arrière car je sais que j'ai raté le dernier train
Et tes yeux sont la principale cause de mon genou à terre et de mon coeur qui ne vaut plus rien.

KL.Phoenix

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