Chapitre un : La déesse du feu.

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Ville de Muchi :

Voici Ténèa Sis, une jeune voyageuse à la recherche de compagnon pour fonder une guilde. Alors qu'elle voyageait dans les environs, l'adolescente a entendu parler d'une déesse du feu qui sévirait quelque part, on offre une belle récompense à qui parviendra à la capturer de cinquante-mille joyaux. Curieuse la jeune fille choisit de rencontrer cette fameuse déesse du feu.

  • Peut-être que...

Elle s'aventure à travers la ville, quand un bruit d'explosion attire son attention. Elle se rend vers le lieu de l'explosion, une foule est déjà présente, mais elle ne reste pas longtemps.

  • Encore ce stupide gamin et ses inventions…
  • Il n'en a pas assez de perturber la tranquillité de notre ville ?
  • Comme si les incendies déclenchés n'étaient pas suffisants !

Alors que la plupart des gens passent leur chemin devant l'atelier fumant, Ténèa s'y introduit et en ressort quasi instantanément, avec un jeune garçon, qui se met à tousser.

  • Tu vas bien ? lui demande Ténèa.

Le garçon s'était mangé l'explosion de plein fouet, ça n'a pas dû être agréable.

  • Ah, oui, merci de m'avoir sorti de là, j'allais vraiment finir étouffé avec cette fumée, remercie-t-il.
  • Que s'est-il passé a l'intérieur ?
  • Oh, je travaillais sur l'une de mes inventions…
  • Vous êtes un genre d'inventeur ?
  • Oui ! Et mes inventions révolutionneront le monde un jour ! dit-il ayant retrouvé la forme.
  • Tu construis des bombes ?
  • Hein !? Mais non pas du tout !
  • Pourquoi ça a sauté alors ?
  • Ben... En fait je recupère des pièces usagées pour fabriquer mes prototypes, le problème c'est que c'est pas l'idéal ... Deux pièces ont lâché, ça s'est coincé dans le mécanisme et voilà le résultat... dit-il en pointant son atelier du doigt.

Il constate alors que celui-ci est en feu.

  • Oh non, mon atelier !! Que quelqu'un appelle les soldats du feu !

Personne ne se préoccupe de lui.

  • Il n'y a pas d'extincteurs dans ton atelier ?
  • Si, mais ce serait trop dangereux d'entrer là... Où est-elle passée !?

La jeune fille est retournée dans l'atelier, et a utilisé l'extincteur pour éteindre le feu, vu l'ampleur de celui-ci, l'extincteur n'était pas suffisant. Avec la fumée qu'il se dégage, personne ne verra rien, elle use de son pouvoir d'ombre et étouffe les flammes et la fumée avec celui-ci.

Elle ressort de l'atelier avec l'extincteur.

  • Pfiou ! C'était serré !
  • Je n'y crois pas, t'as sauvé mon atelier !
  • Haha, t'y tient tant que ça à ton atelier ?
  • Oui, c'est mon père qui me l'avait offert, ça représente beaucoup pour moi... Merci beaucoup !! dit-il en s'inclinant face à la jeune fille.

Ténèa lui tapote la tête.

  • Pas besoin d'être aussi formel, un merci aurait suffit, dit-elle en souriant.

N'ayant pas mangé durant un moment, son ventre gargouille bruyamment.

  • Hum, heu, puisque tu m'es reconnaissant que dirais-tu de m'inviter a déjeuner ? lui propose-t-elle un peu embarrassée.

Le jeune garçon l'emmène dans un petit restaurant où travaillent ses deux sœurs, Luciel et Luriel. Celles-ci n'étaient pas contente d'apprendre qu'il avait failli y rester.

  • Franchement Lumiel... Heureusement que cette jeune fille passait dans le coin ! dit la sœur aînée en lui administrant des soins.
  • Oui, merci beaucoup, je ne sais pas ce qu'on aurait fait s'il lui était arrivé quelque chose, la remercie la seconde sœur.
  • Oh, ce n'est rien, j'envisage de fonder une guilde d'aventurier, alors aider les autres, c'est un peu mon travail ! annonce la jeune fille, la bouche pleine.
  • Fonder une guilde ? C'est très compliqué, non ? demande la jeune sœur.
  • Oui, j'ai entendu dire que c'était très dur, déjà rien que pour en fonder une, mais aussi pour avoir du travail et des membres... Vous vous êtes lancée dans un commerce compliqué jeune fille, vous auriez plus de chance en intégrant une guilde prestigieuse, vous ne pensez pas ? dit l'ainée des soeurs.
  • C'est vrai, mais dans ce cas, je n'en tirerais pas de satisfaction. C'est bien plus amusant de tout commencer depuis le début soi-même ! Je me doute bien que ce ne sera pas facile. Mais j'ai bien l'intention de fonder une guilde et je l'intégrerai dans le top un mondial ! annonce la jeune fille.

Tout le monde dans le restaurant cesse son activité, l'annonce de la jeune fille a eu l'effet d'une bombe.

  • Eh bien, vous êtes ambitieuse... dit la jeune soeur.
  • C'est le moins que l'on puisse dire... rajoute la grande soeur.
  • Je compte bien y arriver, même si ça vous semble irréalisable. Ah, je sais, faisons un pari ! Si j'ai réussi à fonder ma guilde avant deux ans, vous m'offrez le repas, si ça prend plus de temps, je vous paie cent fois le prix initial, propose-t-elle.
  • Allons bon...
  • Je suis très sérieuse ! dit Ténèa en la regardant droit dans les yeux.

La sœur aînée a bien vu la détermination dans son regard.

  • Très bien, pari tenu ! Nous sommes en milieu d'année... Donc tu devras avoir fondé ta guilde officiellement pour le 17/05/XX80 ! annonce la sœur aînée, en lui tendant la main.
  • Je reviendrais vous voir avec ma guilde bien avant ça ! répond la jeune fille, sûre d'elle.

Son repas terminé, elle retourne visiter la ville. Le jeune Lumiel, s'est proposé comme guide.

  • Dis, tu as déjà des membres pour fonder ta guilde ?
  • Nope !
  • Ça prend combien de temps pour fonder une guilde ?
  • D'après ce que l'on m'a dit, il faut trois ans en moyenne.
  • Et tu penses vraiment y arriver ?
  • Oui, pourquoi, pas toi ?
  • Heu... Je n'y connais vraiment rien, alors je demande, c'est tout…
  • Tu ne voudrais pas fonder la guilde avec moi ?
  • Je ne pense pas être qualifié pour ce genre de choses, une guilde a souvent des ennuis, et comme je te l'ai dit, je n'ai pas très envie de m'éloigner de mon atelier…
  • C'est un souvenir de ton père ?
  • ... Oui... Mais c'est surtout qu'il a été le seul à soutenir mon rêve... Enfin, ma famille m'a toujours soutenue aussi, mais... Il était le seul à croire en l'accomplissement de mon rêve…
  • Et bien maintenant ça fait une personne de plus ! Quand je suis entré dans ton atelier, j'ai vu plein de bidules divers, je n'ai aucune idée de ce à quoi ils peuvent servir, mais pour avoir conçu autant d'inventions, tu dois forcément être doué pour construire et créer, moi, je crois en l'accomplissement de ton rêve ! lui annonce-t-elle.

Le garçon est profondément ému, personne ne l'a encouragé comme ça depuis qu'il a perdu son père. Il essuie ses larmes et continue de faire visiter la ville à la jeune fille. Elle lui dit avoir été attirée par la déesse du feu, il lui explique que ceette dernière sème le chaos en ville depuis quelques mois maintenant. Quelqu'un s'amuse à allumer des feux, dans des maisons, des commerces, des buissons et autres. Personne n'a jamais rien vu, alors on parle d'une manifestation divine plus par ironie qu'autre chose.

  • C'est problématique, les gens de cette ville ne sont pas en sécurité du tout…
  • Oui, il y a déjà eu de nombreux morts, des familles, des employés, et même des sans-abri qui occupaient un garage la nuit pour dormir.
  • Ce garage appartenait à quelqu'un ?
  • Non, c'était un garage abandonné…
  • Qui était le propriétaire ?
  • Aucune idée, si tu veux, on peut aller demander aux journalistes qui ont enquêté, la police ne nous aidera pas, elle…
  • Oui, telles que sont les choses, ils ne nous aideront pas…
  • À quoi tu penses ?
  • T'occupes, pour l'instant emmène moi voir ces journalistes !

Lumiel arrive à convaincre l'un des journalistes de leur accorder du temps, Ténèa lui pose une multitude de questions, son intuition lui dit que le propriétaire a un lien avec ses nombreux incendies. Mais elle ne parvient pas à obtenir d'information sur le propriétaire du garage.

  • Bon, on passe au plan B.
  • C'est quoi le plan B ?
  • Emmène-moi au commissariat !
    Le jeune garçon l'emmène, il se demande bien à quoi pense la jeune fille. Ils se rendent à l'accueil et demande des informations sur le propriétaire; comme prévu, on le leur refuse.
  • En fait, je pense que mon oncle a été victime d'un de ces incendies, dit-elle l'air attristé.
  • Votre oncle était l'un de ces sans-abri ?
  • Non, du tout ! En fait, je crois que mon oncle en était le propriétaire ! C'est pourquoi je vous ai demandé des informations à son sujet, je ne le connais pas bien... Mon père n'a plus de nouvelles de lui, alors il m'a envoyé me renseigner…
  • Et votre père ne pouvait pas venir en personne ?
  • Non, il est très malade...

Lumiel est surpris, elle joue vraiment bien la comédie, c'était ça son plan B, c'est vrai que si elle se fait passer pour un membre de la famille, ils ne peuvent pas lui refuser certains renseignements. L'agent effectue des recherches et lui donne le nom et quelques renseignements sur l'individu en question qui s'avère être décédé dans un incendie chez lui, avec toute sa famille. Il est propriétaire de terrains et de bâtiments et c'est à lui que le père de Lumiel a acheté l'atelier. Après avoir obtenu les infos qu'elle voulait, Lumiel lui parle de quelque chose qui le perturbe.

  • Des lettres de menaces ? linterroge-t-elle.
  • Oui, j'en reçois plein depuis que cette déesse du feu agit dans la ville, au début, je pensais que c'étaient les habitants, parce qu'ils en avaient assez que je fasse sauter mes inventions, mais après tout ce qu'on vient d'apprendre... Je commence à avoir peur, pour être honnête…
  • T'en fais pas, je n'ai pas l'intention de quitter cette ville tant qu'elle sera en danger, je pense que je vais rester un peu avec toi, s'il arrive quelque chose, je pourrais intervenir.
  • Mais dis moi, tu ne penses pas que c'était dangereux de te proclamer héritière de M. Mortin ?
  • Si mes soupçons sont justes, quelqu'un veut récupérer les terrains et les bâtiments de ce dernier... La plupart des bâtiments brûlés étaient à son nom…
  • Maintenant que j'y pense... Le restaurant de mes sœurs aussi appartenait à M. Mortin…
  • Ton atelier et le restaurant de tes sœurs appartenaient à M. Mortin, c'est aussi ton père qui a acheté le restaurant ?
  • Il me semble, en fait, je crois me souvenir que mon père travaillait avec lui... Il vaut mieux demander à mes sœurs, moi, je n'en sais pas assez sur ce que faisait mon père…

Ténèa veut demander à Lumiel de quelle manière il a perdu son père, mais elle s'abstient, elle sentait que ce serait douloureux pour lui, elle va devoir en discuter avec ses sœurs.

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À suivre :

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