Essence de petit poney

14 minutes de lecture

« Et vous mes mignons quel est votre plaisir coupable ? »

Mami, au cours d'une de ses premières vidéos

Yuhiko, 31 ans, célibataire et hôtesse d'accueil dans une grande boîte du centre de Tokyo

Yuhiko ferme brusquement la porte de son appartement. Elle laisse glisser son dos contre le bois lisse et finit à même le sol. L'un de ses escarpins s'échappe de son petit pied menu. Son pull la gratte et sa jupe crayon comprime sa taille. Elle passe une main fatiguée dans le désordre de sa chevelure brune. La fenêtre de son appartement éclaire l'entrée. Sans rideau pour le couvrir, le verre laisse aisément pénétrer les derniers rayons de soleil de la journée. Ses orteils s'agitent d'impatience sous ses bas sombres. Yuhiko presse son doigt parfaitement manucuré sur l'une des applications de son Iphone. Une musique entêtante s'élève des hauts parleurs. « C'est parti ! », pense la jeune tokyoïte en laissant retomber mollement son téléphone portable sur les pans de son long manteau. Un déhanché. Elle remonte lascivement la porte, frottant ses fesses rebondies contre la poignet. « Mesdames, Messieurs... surtout Messieurs, le show va commencer ». Le son est poussif. Ses épaules se balancent. Elle s'avance vers le carré de lumière. Trainant ses pieds lentement contre le tatami. Elle imagine, dissimulés derrière les stores de leurs appartements, des dizaines de petits yeux excités pendus à sa fenêtre, à elle. Chaque jour, religieusement, à la même heure. « Mon seigneur aime que je sois ponctuelle » . Elle sait que ces seigneurs ont le sexe gonflé de désir. Son manteau tombe à ses pieds. Elle retire son pull et rejette sa longue chevelure en arrière. Pose langoureuse. Regard lubrique. Un sein sort de son soutien gorge. Voisin numéro 5 ( qui apprécie comme elle l'absence toute singulière de rideaux ) éjacule déjà le gros cochon. Elle éclate de rire et caresse son téton libéré.

Saito, 23 ans, en couple avec Tohru et étudiant à la prestigieuse université de Todai

Saito pianote sur son ordinateur. Ses pages de cours religieusement classées et rangées sur l'étagère lui font face. Il connait par cœur les lignes resserrées de ses livres et leurs schémas ennuyants. Il vient de rentrer d'un examen qu'il avait trouvé d'une facilité toute déconcertante. Saito s'ennuie ( le matin dès le réveil, jusqu'à sa pause déjeuner entouré d'êtres insignifiants et le soir avant 20h00 pile ) mais bientôt Mami va apparaître dans l'encart numérique de sa chambre étudiante. Saito fait craquer les articulations de ses longs doigts blancs. L'écran d'ordinateur lui renvoie pour l'instant son seul reflet : celui d'un japonais brillant à l'allure soignée et sportive. Des traits fins et réguliers presque féminins. Il joint ses mains devant lui et peste mentalement sur cette attente coutumière interminable. Cette vie morne entourée d'êtres idiots l’assomme. Il repense à tout ces imbéciles qu'il a côtoyés, aujourd'hui, à l'Université ; certains se rongeant les ongles jusqu'au sang avant de composer. Il les méprise. Il fait claquer sa langue contre son palais : cette attente est insoutenable. Agaçante. Horripilante.

Soudain Mami apparaît à l'écran dans un POP perçant. Un jingle endiablé résonne dans le studio.

 « Bonjours mes chériiiiiis ! Lance la jeune fille d'une voix stridente en agitant follement ses mains devant elle. Il est 20h et on est en diiiiirect les amouuurs !

L'idole a coiffé sa chevelure rose de deux énormes couettes soutenues par des élastiques en forme de grosses fraises mauves. Son maquillage acidulé se dessine sur ses joues sous la forme de deux cœurs pleins. Ses faux cils perlés touchent presque ses sourcils aux couleurs arc-en-ciel. Son collier ( une petite tête de lapin aussi rose que sa perruque ) surplombe sa poitrine largement dévoilée et remontée très haut par un corset serré.

 – Bonjour Miss Mami, s'entend lui répondre Saito d'une voix mécanique. »

Mami se dandine et expose de sa voix adorable les vertus d'une huile massante à la noix de coco. Elle indique d'un ton savoureux disposer d'un code promotionnel intéressant ( « MAMIENJOY20 »). A cet instant un de ces abonnés lui offre en direct la somme de 5000 yens. Le message du donateur s'affiche en énorme et rose fluo à côté du visage radieux de Mami « Mami tu es la plus jolie et gentille des idoles <3 <3 ». Saito se frotte machinalement la jambe droite. Ses doigts s'enfoncent dans sa chair. Sa main gauche se referme sur son portefeuille. Son pantalon le tire. Mami glapit de bonheur derrière l'écran alors que le message enflammé d'un autre de ses abonnés chasse le précédant.

Kadiri, 15 ans, célibataire et étudiante au lycée Itabashi

20 heures pile. Kadiri, casque enfoncée sur ses oreilles parcourt différentes plateformes de streaming en ligne et autres sites d'hébergement de vidéos. Un son de hard rock hystérique rugit à ses tympans. Elle mâche frénétiquement son chewing-gum alors que sous ses yeux un militaire marche sur une mine. Son corps éclate et sa tête vient rouler au premier plan de la vidéo. Kadiri passe une main dans sa culotte en coton. Une adolescente se fait passer à tabac en direct par un groupe d'individus masqués. Les membres de Kadiri se raidissent. Une des filles dissimulées aboie des insultes dans une langue étrangère. Kadiri appuie sur son sexe. Elle serre ses jambes contre sa main. La vidéo suivante un homme se fait décapiter par un groupe armé. Un cheval se fait écrabouiller par un train. Un vieillard avale de la merde devant une foule hilare. Du sang jaillit des blessures mortelles d'une femme enceinte. Kadiri jouit dans de grands râles frénétiques. Sur son écran la femme implore une aide qui ne vient pas.

Mamiko, 21 ans, célibataire et idole japonaise

Mamiko retire sa perruque rose d'un geste satisfait. Les longues mèches colorées laissent place à un carré brun droit. Elle passe une langue experte sur ses lèvres rouges et étiquette le premier flacon qui lui fait face. En forme de cœur transparent la fiole est scellée par un bouchon doré. Le liquide rosé à paillettes qu'il contient laisse néanmoins passer des effluves fortes de framboise. Elle enveloppe précautionneusement le flacon dans un papier de soie blanc et le place dans une enveloppe kraft. Mamiko sourit de toutes ses dents bien blanches en signant la carte jointe à son effigie : « Merci pour ton achat ! Ne fais pas de bêtise avec l'eau de mon bain mon chéri ;-) o^^o Mami-chan <3 ». Elle embrasse chastement l'enveloppe et la ferme avant d'étiqueter le récipient suivant : Quintessence de Mami.

Daisuke, 22 ans, célibataire, sans emploi

Le gros Daisuke arpente la boutique des petits poneys avec une joie et une avidité non dissimulées. Les chevaux miniaturisés dans des couleurs vives éparpillent ses pensées. Daisuke tremble d'excitation. Il ne sait plus lequel adopter ; vers quel modèle se consacrer. A quelle crinière tressée tout entier se vouer. Euphorique, il se déplace avec allégresse dans le magasin, oubliant un instant sa timidité maladive. Il ne commence à transpirer abondamment des aisselles que lorsque qu'un couple accompagné de leurs deux gamines pénètre la boutique. Les deux enfants se disputent immédiatement l'objet de leur convoitise devant des parents gênés ( la mère s'excuse plusieurs fois respectueusement en se penchant en avant devant le seul employé de la boutique ). Daisuke traîne difficilement ses 130 kilos jusqu'au comptoir en baissant la tête ( la boutique est étroite ). Il sue à grosses gouttes, son poing refermé sur le Poney infirmier en série limitée qu'il a hâtivement arraché à sa vitrine. Son rythme cardiaque s'est soudain accéléré. L'épouse ne peut s'empêcher de le dévisager alors qu'il s'avance maladroitement et bien trop rapidement vers l'entrée. L'une des gamines glapit de surprise :

 « Maman, pourquoi le monsieur achète un jouet ? »

Rouge de honte Daisuke pose précipitamment le Poney sur la caisse et quitte la boutique à la volée. Il cavale quelques mètres en avant. Assez pour dépasser de quelques mètres le crossing géant de Shibuya. Essoufflé, il reprend difficilement son souffle. Des dizaines de piétons l'entourent. Les regards appuyés des passants le brûlent. Des mines gênées qui détournent vivement les yeux comme si elles épiaient un mendiant ou désapprobatrices le fusillent. Des adolescentes en uniforme pouffent de rire en le dépassant. Il est en nage. Son tee-shirt géant dissimulé sous une épaisse veste est mouillé. La tête du petit poney est entièrement noyée par sa sueur.

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Une semaine plus tard

Kadiri, 15 ans, célibataire et étudiante au lycée Itabashi

Urophilie. Cadavres de chats empilés sur le lit conjugal. Bras tranché. Kadiri allait jouir mais finalement rien. Agacée, l'adolescente jette son casque sur son clavier. Elle se laisse tomber lourdement sur le matelas de son lit à l'occidentale. Elle frotte machinalement son sexe en vain. Elle contient un long soupir exaspéré. Restée sur sa faim, elle fixe le plafond avec contrariété. Ses sourcils sombres forment un arc parfait. Quatre jours déjà. Elle rêvasse à une tuerie imaginaire dans son lycée ; « ça aurait au moins l'avantage de me faire bander » pense-t-elle avec ennui en se retournant mollement sur le ventre.

Elle ne trouve finalement le sommeil que de longues heures plus tard.

Yuhiko, 31 ans, célibataire et hôtesse d'accueil dans une grande boîte du centre de Tokyo

Yuhiko a fait un crochet dans une boutique chic de Ginza : La France dentelle. Elle a troqué ses escarpins vertigineux pour des baskets blanches confortables. Elle ne tient pas à rater son métro et trahir sa ponctualité journalière. Elle caresse attentivement la broderie des soutiens gorges sur le portique. Non. Finalement elle n'a pas envie de dentelle ce soir. Ni de sous-vêtements d'ailleurs. Son public est exigeant, il s'impose à elle de le surprendre sans cesse. « Je vais tout raser » pense Yuhiko en reposant d'un air décidé la pièce sur son cintre. « C'est novateur, ils vont aimer ». Satisfaite de sa décision elle quitte au pas de course le magasin pour rejoindre la gare la plus proche.

Saito, 23 ans, en couple avec Tohru et étudiant à la prestigieuse université de Todai

Yukiko frôle Saito alors qu'elle quitte la boutique. Leurs regards ne se croisent pas. Le jeune homme réceptionne un colis du point relais à la vendeuse qui papillonne des cils en le dévorant des yeux. Ceux de Saito se posent sur une culotte rose en exposition :

 « Je vais vous prendre ça également, dit-il en désignant le sous-vêtement coloré.

 – C'est pour votre petite amie ? Questionne la jolie caissière sous le regard outré de sa patronne.

Saito pense un bref instant à Tohru ( en couple depuis un an et demi ) mais le visage de Mami s'impose aussitôt dans son esprit et chasse la première aussi vite.

 – C'est un cadeau pour une femme que j'admire beaucoup, répond Saito dans un sourire poli. »

Il quitte la boutique, son colis contre sa poitrine, sous la mine déçue de la commerçante. La quintessence de Mami près du cœur il se sent plus léger qu'à l'ordinaire et les gens qui l'entourent moins sots qu'à l'accoutumée.

Daisuke, 22 ans, célibataire, sans emploi

Daisuke plonge difficilement dans son bain. Il se sent à l'étroit et l'eau n'arrive pas à recouvrir l'intégralité de son ventre. Un parfum fort de framboise s'échappe de l'eau stagnante. Des bulles roses remontent lui chatouiller les narines. Se laver est difficile dans cette salle de bain minuscule que sa colocataire a envahi avec des produits et crèmes de beauté hors de prix, aussi il retarde au maximum ce moment inconfortable. Il tente de se relaxer mais les bords de la baignoire comprime douloureusement ses cuisses. Finalement, il se frotte difficilement les parties atteignables de son corps et se hisse en dehors de la baignoire. L'odeur de la framboise embaume toute la pièce. Il est tellement gros qu'il aperçoit à peine son sexe minuscule qui dépasse d'une touffe de poils humide. Il a envie de pleurer.

Avant de retirer la bonde il remplit docilement la dizaine de petites fioles en forme de cœur étiquetées Quintessence de Mami qui patientent sur l'évier.

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10 jours plus tard

Saito, 23 ans, en couple avec Tohru et étudiant à la prestigieuse université de Todai

Saito ouvre son second colis confectionné et envoyé par Mami-chan ( deux photos de Mami en petite tenue affriolante ont rejoint la première ). A l'intérieur reposent deux petits flacons similaires au précédent qu'il avait vidés la soirée dernière dans son propre bain. Il offrirait l'un à sa petite amie pour qu'elle porte le parfum de Mami quand il l'a baise et il entreposera le second dans un coin de sa chambre étudiante pour en humer l'effluve chaque fois qu'une envie irrépressible de massacrer ses congénères stupides le saisira. Monde de merde. Connasses d'étudiantes écervelées. Des crevures qui méritent pire que la mort. Salopes. Têtes de cons. C'est un véritable drame que de se sentir supérieur en tout temps à ses médiocres semblables.

Le parfum de framboise sucrée caresse ses narines et il se sent de nouveau durcir.

Mamiko, 21 ans, célibataire et idole japonaise

Mamiko fixe son énorme colocataire sortir de la salle de bain d'un air ravi. Elle rentre dans la pièce étouffante ( elle déteste cette odeur insupportable de framboise bon marché ) et récupère ses petites fioles : essence de gros porc. Elle rigole en pensant à tout ses pigeons imbéciles qui dépensent 10 000 yens pour se tartiner dans les restes du bain sale de son immonde colocataire.

Kadiri, 15 ans, célibataire et étudiante au lycée Itabashi

17 jours sans jouir... c'est vraiment long.

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3 mois plus tard

Daisuke, 22 ans, célibataire, sans emploi

Daisuke assit en tailleur dans sa chambre admire avec ravissement ses petits poneys qu'il a habillés avec attention pour l'occasion. Les poneys du premier rang sont les demoiselles d'honneur de ce mariage princier. Au plus près de son pied gauche la mariée ( crinière parée de fleurs et de voiles brillants ) salue l'assemblée. Daisuke sourit avec béatitude. Lui aussi a revêtu ce qu'il avait de mieux dans sa garde robe ( 3 teeshirts taille XXXL et deux pantalons élastiques ) : un haut vert sapin, à l'inscription, en jaune fluo « Mon petit poney ». Il prend quelques clichés avec son téléphone portable qu'il va travailler minutieusement de longues heures durant avant de les publier sur son blog.

De sa porte laissée entrouverte la voix suraiguë de Mamiko s'échappe. Elle parle encore de son fameux concours qui permettra à l'heureux gagnant d'apparaître dans une de ses vidéos et de la rencontrer en personne.

Saito, 23 ans, en couple avec Tohru et étudiant à la prestigieuse université de Todai

Saito valide son inscription au concours lancé par Mami ( nécessitant l'achat de 5 flacons de Quintessence de Mami ).

Yuhiko, 31 ans, célibataire et hôtesse d'accueil dans une grande boîte du centre de Tokyo

Yuhiko se dévoile dans un danse orientale lente. Elle fait rouler ses hanches et ses épaules avec sensualité. Son corps se plie au rythme des tambourins arabes. Ses bras s'enroulent sur des voiles et des tissus incendiaires hypnotisants. Un parfum d'encens court dans la pièce. Yuhiko est ravie de ses progrès en danse ( autodidacte sérieuse depuis le début de l'année ). Elle fait glisser son sous-vêtement sombre le long de ses jambes en se rapprochant de la fenêtre. Des petits yeux brillants d'excitation se bousculent dans les appartements voisins pour assister au spectacle. Elle ferme ses yeux et respire doucement ; ses dizaines de milliards de curieux hurlent son prénom à s'en déchirer la gorge.

Kadiri, 15 ans, célibataire et étudiante au lycée Itabashi

Kadiri ne compte plus les jours. Elle devient folle. Même les séances de décapitations d'otages ne suffisent pas à la mener jusqu'à l'orgasme.

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La semaine suivante

Saito, 23 ans, en couple avec Tohru et étudiant à la prestigieuse université de Todai

Saito hurle de joie en ouvrant l'e-mail le désignant comme l'heureux élu du concours de Mami. Il ne s'était jamais senti aussi vivant. Euphorique, il s'asperge tout entier de la quintessence de Mami.

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Le jour J

Mamiko, 21 ans, célibataire et idole japonaise

Mamiko dévore le gagnant de son fabuleux concours des yeux. Il est grand, très beau avec une peau blanche et régulière. C'est un étudiant de la prestigieuse université de Todai et il utilise certains Kanji compliqués qu'elle ne connaît pas. Elle l'a accueilli chez elle et est tombé immédiatement sous son charme. Un jeune homme si poli et respectueux. Il avait simplement osé humer son parfum lorsqu'elle l'avait enlacé devant les caméras de son ordinateur. Elle avait eu du mal à se concentrer lors de la première partie du streaming. Elle le veut dans son lit. Dès qu'ils en auront fini avec cette vidéo en ligne elle lui proposera de rester discuter dans sa chambre. En toute intimité. Ce sera le petit copain idéal.

Il s'était levé pour se rendre aux toilettes. Mamiko continue à communiquer avec son public jaloux. Elle regarde sa main et imagine déjà la taille du diamant qu'un étudiant de Todai pourrait lui offrir en fiançailles.

Saito, 23 ans, en couple avec Tohru et étudiant à la prestigieuse université de Todai

Quelque chose ne va pas. Mami ne porte pas cette adorable parfum de framboise. Au mieux, elle traîne une odeur insipide de vanille coupée à sa sueur. Saito avait dissimulé sa surprise lorsqu'il avait respiré son cou mais à présent il se trouve véritablement confus alors qu'il s'engage dans le couloir de l'appartement de l'idole japonaise. A cet instant, un gros japonais sort de la salle de bain, un simple linge dissimulant son sexe dans les mains :

 « Oh ! Désolé ! Désolé ! Aboie l'énorme chose encore dégoulinante d'eau en courant se cacher dans une porte parallèle. »

Saito fronce les sourcils. Ce parfum de framboise entêtant...le gros japonais humide l'avait collé à son sillage. Saito entre dans la salle de bain. La framboise est partout. Il s'approche de la baignoire minuscule où quelque goutes d'eau ruissellent encore le long de la faïence blanche. Il l'essuie sur son doigt et la porte à hauteur de son visage : une goutte de Quintessence de Mami.

Cette connasse s'était foutue de sa gueule.

Yuhiko, 31 ans, célibataire et hôtesse d'accueil dans une grande boîte du centre de Tokyo

Yuhiko rentre du travail. Elle verrouille la porte de son appartement derrière elle. Le spectacle va commencer.

Saito, 23 ans, en couple avec Tohru et étudiant à la prestigieuse université de Todai

Hors de lui, Saito rentre dans la chambre de Mami et avant qu'elle ne se retourne dans sa direction lui saisit la gorge. Il serre, comprime, écrase le cou de cette salope. Cette putain de salope. Elle se débat en vain tentant de le griffer. Son visage passe d'un blanc parfait à un rouge foncé. Il entend ses os craquer sous ses doigts.

Kadiri, 15 ans, célibataire et étudiante au lycée Itabashi

Kadiri jouit enfin. Un orgasme furieux qui la saisit toute entière. Elle exulte les doigts plantés dans son sexe. A l'écran de son ordinateur le corps sans vie de Mami tombe sur le côté.

Saito, 23 ans, en couple avec Tohru et étudiant à la prestigieuse université de Todai

Saito se sent bien. Il dégage le corps de Mami de ses pieds. Elle ne respire plus. Il lève la tête vers la fenêtre et aperçoit un corps déambuler à moitié nu dans un appartement en face de celui où il se trouve. Yuhiko danse en se déshabillant. Saito sent son sexe se raidir. L'appartement de cette salope devrait être facile à trouver.

Il quitte la pièce sans un regard de plus pour l'idole japonaise qui git sur le sol.

Daisuke, 22 ans, célibataire, sans emploi

Daisuke est encore tout honteux d'avoir rencontré cet homme qu'il ne connaissait pas dans l'appartement alors qu'il sortait à peine du bain. Il s'était rapidement habillé et avait trouvé refuge dans la boutique des petits poneys. Il a le souffle court.

 « Pardon tu pourrais m'attraper cette boîte ?

Daisuke se retourne surpris par une inconnue de son âge, toute petite et squelettique :

 – Je suis trop petite et je veux vraiment ce Poney reine du bal. C'est une édition limitée de 2001 ! Précise l'inconnue en pointant le cheval miniature en question au-dessus de leurs têtes.

Daisuke attrape facilement l'objet de son désir. Elle lui adresse un large sourire :

 – Je m’appelle Sakura Haïto. Je t'ai vu souvent ici mais je n'ai jamais osé t'aborder ! »

Daisuke balbutie quelque chose d'inaudible alors que Sakura ne se départ pas de son sourire. Elle est vraiment très jolie.

FIN

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