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Ma chère, ma très chère
Cela fait trois cent quinze jours que vous m’avez quitté, toi et tous les autres.
La maladie ne passe pas. Je crois, je crois bien qu’enfin je vais te rejoindre. Je n’ai plus la force de me lever et à peine assez pour t’écrire. Depuis hier les flammes se rapprochent, je crois, je ne les vois pas mais je les sens qui arrivent. Il pleut pourtant mais elles arrivent. Croquez moi, léchez mon corps pour qu’il se change en cendre et s’envole pour te rejoindre. Je ne sais plus pourquoi je t’écris puisque tu es là, à mes côtés, à me sourire comme au dernier jour, quand tu disais tout va bien. Je revois ton visage, tout va bien. Mes souvenirs, mes cendres de toi, se sont recollées, tout va bien. Je t’aime, tout va bien.
Bientôt je te rejoindrai, adieu ma chère, ma très chère.
PS : Tu ne recevras pe-être pas cette lettre puisque, ironie du sort, je n’arrive pas à la brûler à cause de la pluie.
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