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IIII
Ma chère, ma très chère
Cela fait trois cent cinq jours que vous m’avez quitté, toi et tous les autres.
Je m’excuse pour ma lettre d’hier. Je ne sais plus ce que j’y ai mis, je ne m’en rappelle pas, je sais juste que je dois m’excuser. J’ai trouvé hier une bouteille de rhum, la première goutte d’alcool depuis que je me suis mis en route. Je n’en suis pas fier mais j’ai fini sous la table - façon de parler puisqu’il n’y a que des cendres ici - et je t’ai écrit cette lettre dans laquelle j’ai dû cracher mon venin et ma solitude. C'est fou l'effet que l'alcool nous fait lorsque l'on a perdu l'habitude. Aujourd’hui j’ai un mal de tête comme j’en attrapais à mes vingt ans. Comme le lendemain de cette soirée où l’on s’était vus pour la première fois. Dans ta robe rouge, la fameuse.
Demain je repartirai pour l’auvergne, avec un peu de chance j’y serai pour l’été, alors peut être que j’y retrouverai ton visage.
Bientôt je te rejoindrai, adieu ma chère, ma très chère.
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