XXII. Les Naufragés

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Les Naufragés

Ils ont les yeux hagards, réfugiés au hasard

Sur une île inconnue, au bord de la légende

Ils sont tous presque nus, donnant tout en offrande

À un Dieu bien avare – est-il grec ou cathare ?

Sur leurs longs bancs de sable, ils n’espèrent plus vivre

Et souhaitent partir comme des Héraklès,

Sans derniers soupirs, euthanasiés sans messe,

Devenir une fable et mourir dans les livres.

Une dernière vague au goût salé des pleurs

Passe sur leurs amis, trépassés du bonheur ;

Certains ont une bague autour de l’annulaire.

Les cadavres flottants parcourent l’océan,

Leur ancien ennemi devenu leur amant ;

Ainsi s'en va le temps, enchanté par la Mer.

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