Solstice
Solstice
Après lui, on passe de l’automne à l’hiver,
De la saison des feuilles mortes et feux de bois
À celle du vent, du verglas et des grands froids,
Du blanc-manteau de neige avant les primevères.
Avant lui, les feuilles ocrées qui sont tombées
Forment au pied des arbres un tapis coloré,
Où se déplacent mille insectes affairés,
Sur lequel le regard d’un peintre s’est posé
Composant au lavis une œuvre personnelle
En dessinant l’automne à partir de ses rêves,
Créant à grands traits cette saison, il achève
De transposer l’ébauche en très belle aquarelle.
Entre équinoxe et solstice, l’automne vit
Et va du vert au blanc en passant par les bruns,
De chaleur à froideur en mêlant les parfums.
C’est la belle saison qui allonge les nuits.
Il se trouve en effet que la nuit j’écris mieux
Que je suis fils d’automne étant né fin octobre
Que sur le reste je ne jette pas l’opprobre
Car le printemps est beau quand on est amoureux.
Après le solstice, l’hiver se vêt de blanc,
On va s’emmitoufler et puis se calfeutrer
Et quitter la saison que l’on a tant aimée
Attendre patiemment le retour du printemps.
JI 22/09
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