CHAPITRE 8

16 minutes de lecture

I’m not givin’ up, givin’up

No not me

Even when nobody else believes

I’m not goin’ down that easily” —Don’t give up de Andy Grammer[1]


DAVID


La journée est plutôt calme, j'ai fait toutes mes visites, j'ai enchaîné avec mes rendez-vous et je suis passé aux urgences pour voir si on avait besoin de moi. Mais à part les drogués et les blessés par balle quotidiens, il n'y a rien que je ne puisse faire. Je remonte dans mon bureau, remplissant les autorisations de sortir, faisant mes rapports médicaux et je dois m'assurer que Thomas va bien. Je l’ai laissé reprendre le boulot depuis quelques jours, et d’après Raven ça va. Il n’a pas bu une goutte d’alcool depuis qu’il est retourné chez lui et ça me rassure.

— Rentrez, dis-je quand-t-on frappe à la porte.

— Salut David, Derek est en bas et ce n’est pas bon signe, il veut nous voir immédiatement, m’indique Thomas.

Je prends mon portable et le suis jusqu’à l’entrée de l’hôpital.

— Qu’est-ce qui se passe ? je demande une fois à sa hauteur.

— Il vaut mieux qu’on en parle ailleurs.

— OK, suivez-moi, répond Thomas.

La porte du locale fermée à clef Derek prend la parole :

— Ryan est en prison et on ne peut pas l’en faire sortir.

— Qu’est-ce que tu racontes ? De quoi il est accusé ? je demande, sentant la panique m’envahir.

— De meurtre, Drew lui a mis l’assassinat de James sur le dos. Les flics ont trouvé les armes qui ont servi à le torturer chez sa mère. Personne ne peut lui rendre visite, ni l’appeler et il n’a pas le droit à un avocat. Drew veut en finir avec lui et il va y parvenir.

On y ait, je pensais qu'on avait encore du temps, j'espérer qu'il reviendrait à la raison. Je mettais résolue à le laisser partir, mais je ne peux pas, il ne m'a pas abandonné alors moi non plus.

— Alors on va le sortir de là.

— David tu as entendu Derek. On ne peut pas.

— Il y a forcément un moyen et je le trouverai avec ou sans vous.

Je me dirige vers la sortie.

— Eh puis merde, OK, finis par dire Thomas.

— Vous êtes malade, mourir c’est tout ce que vous arriverez à faire. Je n’ai pas de temps à perdre à essayer de vous sauver la vie pour un combat perdu d’avance.

— Tu n’as pas le choix, rappel toi, tu as promis de le protéger. On sait tout les deux que tu n’as pas tout tentés, lui rappelle Thomas.

Exaspérer, Derek nous passe devant nous demandant de le suivre.

— Où est-ce qu’on va ? je demande

— Tenir ma promesse.

Il déteste cette idée, il ne veut pas se mêlée à ça, mais il lier par cette dette qui à en vers son vieil ami. Arrivé dans son bureau il convoque son Reed Richard qui s’active sur son PC comme une machine. Il est concentré et j’ai l’impression que rien ne peut le déranger dans sa quête. Il vérifie chaque preuve tentant de trouver un élément qui innocentera Ryan, qu’il montera qu’on la piéger. J’ai appelé Eliott en renfort, il m’a dit qu’il essayera de passer pour donner un coup de main. De son côté, Derek passe coup de fil sur coup de fil et il est de plus en plus énervé. Il ne cesse de jurer et de raccrocher violemment. Thomas et moi essayons tant bien que mal d’être utiles, cependant je me sens dépasser, on met tant d’effort pour le sortir de là, mais est-ce faisable ? Drew a tout fait pour que la tâche soit pratiquement impossible, malgré ça, je tente de rester positive, si Matt Murdock a réussi rester en vie face au Caïd alors Ryan le peut aussi.


Les jours suivants, Derek et Josh se disputent dans la pièce juxtaposée à son bureau. Les insultes fusent et le ton monte, mais personne n'est capable de dire ce qui si passe. L'un d'eux ouvre la porte :

— C’est du suicide, tu ne peux pas faire ça.

— Si, et tu me laisseras faire.

Après ça, Josh a partir, tandis que Derek tente de se calmer. En ce moment, nous sommes tous comme ça, la moindre étincelle et tout le monde se crient dessus. Rien n’arrive à nous remonter le moral, les coups de fil ne se passent jamais bien, les recherches font du surplace. On est fatigué, désespérer et je réalise que je vais le perdre, qu’on n’a aucune solution. Je me sens tellement coupable, j’aurais dû l’aider même s’il ne le voulait pas, j’aurais dû lui forcer la main. Mais je ne lâcherai pas je passerai les vingt-cinq prochaines années s’il le faut, mais je trouverai un moyen.


RYAN


— Salut Ryan, prêt à commencer la matinée ? me demande mon partenaire entrant dans les vestiaires.

— Pas vraiment, je réponds en mettant mon arme dans mon hoster.

— Écoute, on l’attrapera, tu verras. Ça prendra du temps, mais il finira par faire une erreur.

Je hoche la tête, mon échec me rester au travers de la gorge. Il était en face de moi et je n’ai même pas essayé de le pousser dans ces retranchements, le pousser à faire une faute. Je l’ai laissé m’atteindre comme un débutant, je l’ai laissé lui montrer qu’il avait du pouvoir sur moi.

— Golling t’est prêt ?

— Oui.

Nous remontons, partant chercher les clés de la voiture de patrouille. Travailler me changera les idées. Mais arriver en haut tous les regards se tourne vers nous. Ils sont accusateurs, les visages fermés et les yeux qui brillent de colère et d’incompréhension.

— On vous attendez officier McKainny.

— Pourquoi ?

— Pour vous arrêter.

Au même moment plusieurs policiers s’approchent de moi, on prend mon arme et mon insigne, j’essaye de me défendre. Mais mon coéquipier m’empêche :

— Tu vas aggraver ton cas. Essaye de rester calme.

— Comment veux-tu que je me calme ?!

Je fini par me laisse passer les menottes qu’on sert violemment me faisant grimacer.

— Ryan Mckainny vous êtes en état d’arrestation pour le meurtre de James McCall.

La phrase tournoie dans ma tête essayant de me convaincre de ce qui est en train d’arriver. On m’arrêter pour un crime que je n’ai pas commis. On m’a pigé et Drew est derrière tout ça. Il veut m’éliminer pour de bon et cette fois j’ai peur qu’il y parvienne.

— Je suis innocent, je ne l’ai pas tué ! je crie tandis qu’on me cite mes droits.

Cependant, ils font les sourds, certains ne me regardent même pas dans les yeux. J’ai l’impression de retourner au lycée, d’être à nouveau un monstre. J’entends des « je ne pensais pas qu’il pouvait faire ça », « il me paraissait bizarre, je savais qu’il était louche », des murmures qui ne s’arrêtent pas.

On m’entraine à l’extérieur du poste, je ne comprends rien, il devrait m’interroger, me foutre leurs putains de preuves sous le nez. Je ne sais pas où est Josh, il doit prévenir Derek, c’est le seul qui peut me sortir de là.

— Où m’emmenez-vous ?

— À Anamosa State Penitentiary et tu seras là-bas pendant un moment c’est moi qui te le dis.

À cet instant je ne contrôle plus rien, je réalise qu’il n’y plus d’échappatoire, que je ne peux même pas prouver mon innocence, comme si mes droits avaient été jetés à la poubelle. L’instinct de survie prend le contrôle, cherche désespérément à me sortir de là. J’essaye de me libérer de mes chaînes, mes anciens collègues tentant de me mépriser.

— Arrêter, vous ne pouvez pas faire ça ! Je n’ai pas eu de procès ! Laissez-moi tout vous expliquer, commandant ! je crie

Ils sont quatre cherchent en vain à me calmer, je veux m’enfuir d’ici et échapper à ce qui va se passer. Il m’envoie à la mort. Je donne des coups comme je peux jusqu’à ce qu’on finisse par me taser à haut volt pour que je me calme. Allongé sur le sol, le corps contracter et secouer par l’électricité qui paralyse chacun de mes muscles. Je ne peux plus respirer. Tout mon être brûle et je me sens vulnérable comme quand cet enfoiré m’a tailladé le torse et le visage

— Relevez-le.

Encore sonné et sans pouvoir me défendre, on emmène dans la voiture de police. J’aurais aimé taper sur cette vitre, hurlée encore et encore, que Golling m’aide, mais griller sa couverture et c’est trop risqué. Je ne lui en veux pas, il a fait ce qu’il fallait.

Dans la caisse les deux flics discutent comme si je n’étais pas là, j’apprends que j’en ais pris pour vingt-cinq ans sans sursis. D’après eux, c’est que je mérite pour avoir tué ce gosse, ce gosse qui à sauver David.

La prison se rapproche, je peux déjà l’apercevoir et plus on n’avance plus mon cœur s’accélère. Cet endroit me terrifier, je devrais me protéger coût que coût parce que ça sera eux ou moi.

Avec violence on me sort de la voiture, j’ai arrêté de vouloir me débattre parce que ça ne changerait pas l’issu de l’histoire, je finirai enfermé quoi que j’essaye.

À l’intérieur je peux déjà entendre les cris des détenus, des matons, l’odeur de sueur et de peur, les portes qui claquent. On me prend tous ceux que je possède, mon téléphone portable, mes clés, mon portefeuille, ainsi que ma liberté. On me tire dans une salle isolée, on me demande de me déshabiller, pour vérifier, comme ils disent, que je n’emmène rien d’autre que moi-même en prison. Mais pour être franc, c’est la chose la plus humiliante que je n’ai jamais faite. Je sens leur regard sur moi à chaque vêtement que j’enlève. Mon armure est tombée et je me sens vulnérable au possible, je n’ais plus rien pour cacher le reste de mes cicatrices, celles de mes cuisses, celles de mon torse, cacher mes faiblesses et le mal qu’on m’a déjà faits.

Et comme si ce n’était à assez blessant, on me demande de me retourner, de poser mes coudes sur la table et on m’ordonner de tousser, je ne pensais pas un jour me sentir aussi impuissant, me sentir comme un moins que rien. Je ne suis plus un flic, ni un petit ami, je suis juste un numéro parmi d’autres, une bête enfermée dans une cage. Ici je ne suis plus rien, qu’un bout de viande au milieu de sociopathes, de violeurs et de serials killers.

Je ne suis pas en colère je vibre de rage et de vengeance, ici je n'ai plus de scrupule à faire sortir le monstre.


Une semaine s'est écoulé et ma paranoïa n'a cessé d'augmenter, je ne fais que tourner en rond dans ma cellule, j'évite de m'approcher des autres. Je ne parle pratique pas à mon codétenu, mais ça n’a pas l’air de le déranger. Les sorties dans la cour sont pour moi les moments les plus dangereux, tout le monde peut m’atteindre, me tuer. Un jour j’ai voulu accéder au téléphone de la prison, appeler de l’aider David, Derek ou Josh n’importe qui qui pourrait me sortir de là. Cependant on m’en à empêcher, un taulard de ma taille me barrait le passage. Je me souviens qu’on s’est battu et ce n’était pas beau à voir. J’ai presque failli le tuer, je lui ai explosé la rate et lui m’a fêlé plusieurs côtes. Malgré ça j’ai tenté de les atteindre un nombre incalculable de fois, mais ça finisse de la même manière, des coups, du sang, l’isolement. Mais même enfermer là-bas, sans personne pour m’atteindre je me sens en danger, si on avait empoisonné ma bouffe, si les gardiens corrompus essayer de me tuer. Ne pas fermer l’œil de la nuit est devenu mon quotidien. Je dors très peu, me réveillant au moindre bruit de porte, de clefs dans une serrure.

Ce matin mon codétenu est parti, un nouveau m’a rejoint dans l’après-midi.

— Salut Ryan, me dit-il

Je relève la tête vers lui, je ne comprends pas, pourquoi il ait ici.

— Qu’est-ce que tu fais là ? On t’a piégé toi aussi.

— Non, je me suis porté volontaire ou plutôt j’ai forcé la main à Derek pour qu’il m’envois. Je connais la prison mieux que personne, je suis le seul qui peut te protéger.

Je baisse la tête, mon coéquipier n’a rien à faire là-dedans. Je suis rassuré qu’on essaye de me sortir de là, mais pas au prix d’une vie.

— C’était une mauvaise idée de venir ici.

— Je sais. Mais tu dois savoir que Drew a mis des preuves chez ta mère et que les journalistes se sont emparés de l’affaire. Les gens pensent que tu es devenu flic pour couvrir ton meurtre. En bref, t’es dans la merde et je pense que Lire va attendre que tu baisses ta garde pour te tuer.

— Très rassurant.

Il s’assoit sur le lit, le regard compatissant.

— Je sais que c’est difficile. La première fois que je me suis retrouvé enfermé, j’ai découvert que pour survivre je devrais parfois tuer. On m’arrêter parce que je cambrioler les banques avec une bande de mecs. J’étais un jeune riche, stupide avec une âme de justicier, tout l’argent que je gagner je le donner aux défavorisés. Je voulais qu’il ait la même vie que la mienne. J’étais un espèce de Robin des bois des temps modernes. La prison, ça m’a renforcé autant que ça m’a détruit, jusqu’à ce que Derek vienne me chercher. Oui il a fait des choses cruelles, mais il a sauvé beaucoup de jeunes. On va sortir d’ici, tu verras et en un seul morceau de préférence.

Je lui souris, il est actuellement ce qui se rapproche le plus d’un ami peut-être même de mon meilleur ami. J’espère que dehors David va bien, en fais qu’ils vont tous bien et qu’ils ne s’inquiètent pas trop. Golling me redonne l’espoir que j’avais perdu, je ne serais plus seul à me battre, plus le seul à éviter les pervers qu’ils veulent faire de toi leur jouet, plus le seul à avoir peur pour sa vie.


Malgré moi je me suis habitué à la prison, mais pas aux douches. On a laissé les combinaisons bleues pour des serviettes autour des tailles. À chaque fois je me sens vulnérable, je déteste tellement cette sensation que la colère prend place pour surmonter ma peur. On me siffler, on me mater et on me complimenter sur mon corps « d’athlète ». Josh à beau être là au moindre problème, je sais que je finirai par dérailler.

— Regard moi, tu dois les ignorer, ne cesse-t-il de me répéter.

— C’est plus facile à dire qu’à faire.

Mes yeux fusillent les moindres regards, les moindres paroles qu’on me jette. Mes poings sont serrés et mes sourcils se fronces, mais ça ne fait que renforcer leurs remarques.

— Tu m’as l’air tout tendu, je peux t’aider à te relaxer, tu sais, dit l’un d’eux en imitant des choses obscènes.

Au même moment une main s’abat sur ma fesse :

— C’est bien ferme tout ça.

Je vois rouge, je n’ai plus aucun contrôle sur mes actes. Mon poing rentré violemment en contact avec sa mâchoire. Je me jette sur lui et le frappe avec toute la rage que j’ai emmagasinée.

— Ryan, stop, tu vas finir à l’isolement ou pire si tu le tues, m’ordonne-t-il me tirant en arrière.

Je finis par me laisser faire. L’homme a le visage en sang, le torse rempli de bleue, gémissant, je ne pensais pas mettre acharner à ce point-là. Je dois avouer que ça m’a fait du bien et ce n’est pas une bonne chose. Il s’est carrément recroquevillé sur le sol, son regard me fixant terrifier. Je voulais qu’on me remarque le moins possible, être craint, ça t’amène inévitablement des ennemies. Depuis le début je n'ai pas été aussi distrait que je l'aurais voulu, mais pas à ce point-là, pas au point qu’on est peur de moi. Les gardiens finissent par arrivant en courant et tout le monde se tait quand il demande :

— Que lui est-il arrivé ?

— Il a glissé, répond Josh fusillant les autres du regard.

Les détenus hochent la tête.

— On lui a dit de faire attention, mais il ne nous a pas écoutés, dit l’un d’eux.

Il est emmené à l’infirmerie et plus personne n’ouvre sa bouche sous les douches.


Les jours se suivent et se ressemble, mangé, dormir, sortir et surveiller ses arrières. Les bagarres sont régulières et on essaye de ne pas s’emmêler, d’ignorer les trafics de drogue ou de regarder détenus dans les yeux. On essaye au maximum d’éviter les conflits et de retarder ma mort.

Quand les cellules s’ouvrent, le stresse s’empare de moi, je ne peux pas empêcher ce sentiment de danger de couler dans mes veines. On se retrouve face aux autres, nous ne sommes plus protégés par les barreaux. Même si c’est Josh ait à mes côtes ça ne suffit pas à me rassurer, Drew pourrait retourner toute la prison contre nous s’il le voulait.

— J’ai vu tes cicatrices dans les douches, elles viennent d’où ? je lui demande.

Nous nous dirigeons vers la cour.

— Je pourrais te poser la même question, mais je connais déjà la réponse. C’est Drew n'est-ce pas ?

Je hoche la tête. J’aimerai tellement qu’elles disparaissent, elles ne font que me rappeler toute les fois où j’ai été vulnérable, toute les fois où il a pu m’atteindre. Celle que je déteste le plus c’est ma balafre, celle qu’on ne peut pas louper, celle qui attire la curiosité, celle qui effraie.

— Pour répondre à ta question, je me suis fait tirer dessus, battu, poignardé. Je crois que je suis presque passé par tout. Mais quand je regarde ses cicatrices, elles me rappellent que je suis vivant, que je me suis battue pour rester en vie. Je sais que pour toi elles sont un poids, mais tu ne dois pas oublier qu’elles font aussi ta force.

Je me demande comme il fait pour voir le positif partout où il va, même David n’arrive pas à faire ça.

— Salut les filles, comment ça va ? demande l’un des détenus.

Cinq hommes l’ont rejoint et nous sommes maintenant encerclés, je n’aime pas ça.

— Vous allez nous suivre, continue-t-il.

Avec résignation nous les suivons dans un endroit isolé de la prison. Je sais que personne ne viendra nous sauvés, bordel Josh ne devrait même pas être là.

Une fois qu’ils se sont assuré qu’on était seul, les coups commencent. Je me défends et je laisse la rage avec laquelle je cohabite sortir. Leurs coups me coupent le souffle et mes phalanges me font mal. À peine j’ai réussi a en sonné un qu’un autre revient à la charge comme une hydre. Je n’ai pas une minute de répit et les poings tombent, le sang coule, la fatigue se fait sentir. Je fais mon maximum pour rester debout, mais j’ai mal partout et je n’arrive plus à toucher qui que soit.

On finit par nous agenouiller face à face. Il est bien amoché et malgré notre défaite ses yeux révèlent encore de l’espoir. De mon côté, elle m’a lâché, le moment fatidique est là. L’un d’eux vient de sortir une brosse à dents dont le bout a été taillé pour en faire une arme. Mes mains tremblent sur mes cuisses, l’arme se rapproche, j’ai envie fermer les yeux, mais je ne peux pas, je ne leur donnerai pas cette satisfaction.

Le bonheur, l'amour, les regrets se succèdent devant mes yeux. Si seulement je pouvais lui parler une dernière fois, m'excuser de ne pas avoir était à la hauteur de son amour. M'excuser auprès de Josh pour l'avoir entrainé là-dedans.

David je t'attendrais, ait la vie que tu as toujours rêvé et ne cherche pas à me venger. Regarde où ça m'amène. Si tu savais comme j'ai peur, comme j'aurais dû t'écouter. N'oublie jamais que je t'aime.

La pointe se rapproche une larme s'échappe.

La lame transperce la chair et le sang se répand, mon corps se contracte, je serre les poings essayant de crier sous la douleur. Je me débats, cherchant un échappatoire, mes pleurs me montrent que le combat est vain. Il s'effondre sur le sol, les mains sur le thorax essayant d'arrêter l'hémorragie. Je plonge dans mes dernières forces tentant de l'atteindre :

— Ryan, ça va allait. C’était mon choix et tu vas t’en sortir, dit-il les yeux pleins de larmes.

Son visage est pâle et l’entendre à agoniser me brise le cœur. Ça me dégoute de voir ses bourreaux le regarder avec le sourire aux lèvres pendant qu’il se vide de son sang. Je le vengerai, je les tuerai tous un par un pour m’avoir enlevé un ami de plus. L’hémoglobine passe sa bouche, je vois la peur dans ses yeux, la même qu’avait Jack au moment de s’éteindre. J’aimerai lui tenir la main et le rassurer.

— Reste avec moi ! Lâchez-moi putain !

Mes ongles s’enfoncent dans la peau de mes bourreaux, je donne des coups de coude, je tente encore de me dégager, mais c’est terminer, son corps arrête de bouger, ses yeux de cligner, ses poumons et son cœur de fonctionner. La seule forme de vie qu’il reste, c’est le sang chaud qui s’étale sur le sol.

— Tu n’as plus personne pour te protéger Ryan, le prochain c’est toi.

Après ses mots, ils s’en vont, me laissant là en état de choc, ne pouvant plus bouger, ne pouvant plus regarder ailleurs que son corps. Encore un qui est mort par ta faute, un que tu n’as pas su sauver.

[1] « Je n’abandonne pas, n’abandonne pas

Non pas moi

Même quand personne d’autre n’y croit

Je ne m’effondre pas aussi facilement »

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