13h00 - 14h00

2 minutes de lecture

L'action se déroule entre 13h00 et 14h00 dans la banlieue nord de Limoges.


Günther revient avec un sac poubelle de cent trente litres pour emballer la tête brulée. Pour une fois qu'il emballe une nana. La pauvrette n'a pas survécu au court circuit. La sœur number two, n'en croit pas ses yeux. Sa copine disparaît enveloppée dans un sachet de cellophane, emportée comme une merde sur le dos de Landru qui va la faire cramer dans un coin du magasin et jeter les cendres dans une benne. 

— Assassins ! crie t-elle.

Moi et mon pote Georges, on laisse toujours faire. Aucun des deux ne veut changer de chaîne. Il ouvre un placard  et sort des verres, un whisky vingt ans d'âge, des cigares cubains de contrebande.

— Un p'tit quelque chose, en attendant la suite ? Dit-il.

-— Volontiers ! Un doigt de Chivas ! répondis-je.

— Tu sais où tu peux te le mettre le doigt !! Hurle la condamnée.

Pendant ce temps, Gréta, intriguée de ce qui est arrivé, passe la langue sur la baguette du poste de soudure en faisant des étincelles sauf que les seuls effets sont encore des baisses de tension de la lumière qui créent une ambiante fantomatique. 

Georges me raconte les anecdotes du magasin en s'allumant un cigare. Après une bonne demi-heure de beuverie nous voila tous les deux bourrés, enfumés et rouges comme deux saumons norvégiens. La sœurette number two, nous regarde en pleurant et nous crache dessus, ce qui nous fait rire aux éclats, vu que se sont plutôt des postillons que des crachats.

Le jeu de lumière nous a rejoint et s'est servie un verre d'alcool. Pas le temps de réagir qu'elle s'en enfile un deuxième et puis le drame...

— Tu vas parler salope ou je te t'éclate la tronche !

Ma Greta sous l'effet du breuvage a attrapé la pauvrette, qui fait plusieurs tours de grand huit avec une chaise aux fesses. J'arrête le manège en prétextant un problème de sécurité sur un rail. Et, ça marche ! Par contre, le sang de la sœurette est tout mélangé, de quoi lui changer son rhésus.

Elle est à nouveau inconsciente et sur la base du record du monde d'apnée. Ses poumons envoient une giclée d'air de temps en temps, ce qui la maintient malgré tout en vie. C'est drôle mais avec ses yeux révulsés, elle me fait penser à Mitterrand pendant une interview.

Sur le fait, notre Günther revient avec son tablier "Bonne Maman" tout taché de sang. Nous explique vite fait qu'il a vu avec Youssef le charcutier. Nous n'en saurons pas plus et d'ailleurs nous ne voulons pas en savoir plus sur les secrets de ce beau métier.

Georges est affalé dans son fauteuil avec une photo dédicacée de Jean-Claude Van Damme, patron des pâtisseries industrielles Thaï, dans les bras. Finalement nous n'en savons pas plus sur cette fameuse organisation puisque une protagoniste est partie en fumée et qu'il faudra arroser l'autre pendant un certain temps pour qu'elle sorte de son état végétatif.

En plus, il y a un chien qui se balade dans le magasin avec un flingue dans la gueule.

je dégrise doucement mais je sens que cette série part plus vite en vrille que la première. 





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