Day 06 (Partie 02)

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Chrees était toujours enfermé dans sa prison ténébreuse. Depuis qu’il était arrivé en ces lieux, il avait progressivement perdu la notion du temps. De ce fait, le jeune homme ne connaissait ni le date ni l’heure. Tout ce qu’il savait à cet instant présent était qu’il était affamé et espérait donc que son tortionnaire franchisse le pas de la porte d’une minute à l’autre.

Alors qu’il avait l’impression qu’il avait l’impression que le temps s’écoulait très lentement et que son ventre lui faisait de plus en plus mal, le jeune homme se mit à réfléchir sur sa situation actuelle, et la conclusion de cette réflexion ne lui plut bien évidemment pas. Pour faire simple, Chrees avait l’impression d’être devenu dépendant d’Alicia. Elle était celle qui s’occupait de lui. Chaque soir comme celui-ci, il espérait la voir arriver avec une délicieuse assiette de nourriture et le nourrissait comme s’il s’agissait d’un enfant de quelques années.

De plus, après lui avoir donné à manger, Alicia procédait à l’étape qu’il détestait le plus. Si au moins elle se contentait uniquement de le baiser de manière conventionnelle, cela n’aurait pas été un gros problème pour lui. Il aurait même pu apprécier le traitement. Cependant, ce n’était pas le cas. Chaque soir, la jeune femme s’assurait d’être la seule à profiter de leurs ébats sexuels, si tant est que l’on pût appeler cela ainsi. Pour Moure, cela ressemblait plus à de la torture qu’à une relation sexuelle. Il ressentait encore la douleur au niveau de son entrejambe, l’horrible sensation d’avoir ses couilles pressées comme des noix dans la paume de quelqu’un.

Chrees Moure n’aimait pas ça, mais clairement pas. Il était un adulte et, de ce fait, devait être au contrôle de sa vie. C’était donc à cause de tout cela que le jeune homme ne pouvait pas se permettre de rester enfermé dans cette pièce indéfiniment. Il devrait à tout prix trouver une solution afin de faire payer mademoiselle Garnier au centuple pour le traitement qu’elle lui avait infligé. Au même moment, l’estomac de Chrees se mit à violemment gargouiller, ce qui lui rappela que se venger était bien, mais se venger avec l’estomac plein était encore mieux.

Alors que quelques minutes venaient à peine de s’écouler, que son ventre continuait de le faire souffrir, Chrees ne pouvait s’empêcher de penser à Amélia. Il se demandait notamment comment elle allait et ce qu’elle faisait présentement. Il se dit que lorsqu’il sortirait de cet endroit, il lui rendrait une petite visite en souvenir du bon vieux temps. Il était clair que la jeune femme lui manquait énormément. Cependant, il était loin de s’imaginer qu’elle avait définitivement fait un trait sur lui quelques heures auparavant et avait décidé de profiter un maximum des possibilités que sa nouvelle vie avait à lui offrir.

-----*-----

Le lit se mouvait au rythme des mouvements de va-et-vient du couple Hasley-Long. Après avoir débuté leurs ébats dans la salle de bain avec des positions assez torrides comme un soudain plaquage de la jeune femme contre le mur, les deux tourtereaux étaient venus continuer leur petite affaire dans leur chambre à coucher. À peine s’étaient-ils présentés devant le lit ; s’embrassant passionnément ; que Jason avait brusquement poussé Amélia qui était tombée sur le matelas. Il était ensuite monté sur le lit et avait commencé à lui donner de nombreux baisers sur la cuisse avant de remonter progressivement.

Le jeune homme s’était momentanément arrêté au niveau de son entrejambe afin de lui faire une petite gâterie. Le dos d’Amélia s’était brusquement cambré tandis que la langue de Jason était passée à de nombreuses reprises sur son clitoris. Il avait s’agit là d’un geste qu’elle appréciait énormément, un geste qu’elle n’avait vraiment pas l’habitude de subir dans sa précédente relation. Contrairement à Moure, Hasley pensait également au plaisir de sa partenaire.

Jason avait donc continué de faire plaisir à sa bien-aimée jusqu’à ce qu’il décide de mettre la barre un peu plus haut. Dès lors, il avait introduit deux de ses doigts dans son vagin et s’était ensuite mis à les bouger en rythme. Il n’en fallut pas plus pour qu’un agréable frisson parcoure tout le corps de mademoiselle Long et qu’elle se mette à produire des gémissements qui avaient excité encore plus le jeune homme.

Hasley avait embrassé Long avant d’aller sucer ses seins, mais pas comme l’aurait fait un enfant. Non, le jeune homme avait été beaucoup plus brutal, un peu comme si cela avait été la première fois de sa vie qu’il le faisait. Au moment où il avait arrêté de le faire, il avait retiré ses doigts du vagin d’Amélia et les lui avait présentés. Sans hésiter, elle les avait léchés avant que les deux s’embrassent de nouveau. Jason était retourné donner un cunnilingus à la femme qu’il aimait avant de ne faire plus qu’un avec elle.

Au tout début, les mouvements du jeune homme avaient été très doux, juste le temps de permettre à sa partenaire de s’habituer à sa présence à l’intérieur d’elle. Cependant, cela avait changé du tout au tout quelques minutes plus tard lorsqu’il s’était décidé de passer au niveau supérieur. Jason avait alors soudainement attrapé les jambes d’Amélia et les avait ramenées vers le haut de son corps. Dès lors, il avait commencé à la pénétrer avec beaucoup plus de vigueur, limite avec une certaine brutalité. Le bruit des gémissements et de mademoiselle Long combiné à celui des bassins entrant en collision l’un avec l’autre avait également commencé à se faire entendre dans la chambre.

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Au même moment dans le bar d’Alicia, sa clientèle avait énormément diminué, ce qui avait été pour le moins inhabituel, d’autant plus qu’il était aux alentours de 22 heures. À la grande surprise de tout le monde, elle avait décidé de fermer son établissement un peu plus tôt que d’habitude. La raison de cette soudaine décision avait été plutôt simple. Mademoiselle Garnier avait juste voulu tester le nouvel équipement qu’elle avait reçu quelques heures auparavant. Elle avait donc fini par craquer et avait annoncé à tout le monde que le Dionysos fermerait ses portes beaucoup plus tôt que prévu, justifiant son acte en disant qu’elle ne sentait pas bien. Les habitués de son bar s’étaient alors inquiétés pour elle et lui avaient souhaité un bon rétablissement.

- Merci beaucoup, avait-elle répondu.

John, Fuji, et Filona, néanmoins, avaient eu un tout autre avis sur la décision de leur patronne. En effet, ils s’étaient dit que la véritable raison derrière son geste était qu’elle voulait juste se reposer. Il fallait dire qu’après son retour de la banque, Alicia avait juste repris le travail. Ils avaient donc pensé que la jeune femme avait atteint son point de rupture et avait donc voulu aller se reposer.

- Tu sais Alicia, tu joues très bien la comédie, avait rétorqué John qui se trouvait juste à côté d’elle derrière le comptoir.

- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles.

- Tu aurais tout simplement pu leur dire que tu étais fatiguée et que tu voulais fermer le bar un peu plus tôt que d’habitude. Mais tu as préféré utiliser la carte des problèmes de santé.

- Et si tu allais aider Filona et Fuji à nettoyer les tables. Ton aide ne serait pas de trop, avait suggéré Alicia.

- Bien reçu, madame !

Le jeune homme s’était exécuté sans poser de question et était allé prêter main-forte à ses collègues. Pendant ce temps, mademoiselle Garnier était restée à nettoyer les différents verres utilisés tout en pensant à ce qu’elle allait faire dans quelques dizaines de minutes. De ce fait, la jeune femme avait été beaucoup plus rapide dans ses gestes que d’habitude. À cause de cela, il n’avait fallu que 5 ou 6 minutes à Alicia pour tout nettoyer.

De leur côté, les trois employés de mademoiselle Garnier n’avaient pas pu s’empêcher de parler des derniers évènements. Il était certes vrai qu’ils avaient compris que la situation dans laquelle se trouvait leur patronne était quelque peu stressante, ce qui avait en partie expliqué sa décision de fermer le bar plus tôt. Toutefois, avec la vitesse avec laquelle elle avait nettoyé les verres, ils n’avaient pas pu s’empêcher de penser qu’il y avait autre chose qui l’avait motivée à fermer plus tôt.

- Moi, je vous dis qu’il y a un mec derrière tout ça, avait soudainement rétorqué Fuji.

- Un mec !? Non, je ne pense pas, avait poursuivi John.

- Pourquoi pas ?

- Tu as oublié de qui on parle là ? Il s’agit d’Alicia Garnier, la Alicia Garnier. Il n’y a presque aucun homme sur terre qui pourrait sortir avec une femme.

- Presque ?! avait questionné Filona.

Le jeune homme n’avait pas répondu à l’interrogation de mademoiselle Giggs. Cependant, sa réponse n’avait pas été nécessaire, la demoiselle ayant tout à fait compris qu’il s’était inclus dans le « presque ».

- Ça ne veut absolument rien dire. Il y a beaucoup de monde là dehors. Elle a peut-être trouvé quelqu’un qui lui correspond. Une personne autre qu’un certain individu.

- Qu’est-ce que tu insinues par-là, Fuji ?

- Rien d’important.

À cet instant, Filona qui n’aimait pas trop discuter de la vie privée de son employeur avait jeté un bref coup d’œil en direction de cette dernière. Son regard avait alors croisé et le sien. Cependant, ce qui s’était passé par la suite avait une fois de plus perturbé la jeune femme. En effet, Alicia lui avait souri de façon narquoise avant de lui faire un clin d’œil. Cela lui avait alors rappelé les mots qu’elles avaient échangés dans son bureau quelques heures auparavant, des mots qui avaient fait planer un certain doute à propos des penchants sexuels de mademoiselle Garnier dans la tête de Filona.

La jeune femme n’avait pas su quoi penser. Elle s’était donc retournée vers ses deux amis et collègues pour leur demander à nouveau si Alicia n’avait pas des tendances homosexuelles.

- Encore ?! Mais où est-ce que tu vas chercher des idées pareilles ? avait répondu John.

- Vous n’avez pas vu la manière dont elle se comporte avec moi depuis tout à l’heure ?

- Qui se comporte comment ? avait soudainement rétorqué mademoiselle Garnier.

La brusque apparition d’Alicia derrière elle avait fait sursauter Filona. Toutefois, contrairement à la fois précédente, John lui avait répondu en lui parlant des drôles de propos que mademoiselle Giggs avait tenus concernant sa sexualité. Bien évidemment, cela n’avait pas plus à la concernée qui avait pensé que sa patronne aurait réagi négativement en apprenant cela. Néanmoins, ce qui s’était passé par la suite l’avait énormément étonnée. Alicia s’était mise à rire avant de leur dire qu’elle avait espéré cette réaction de la part de Filona.

- Je n’ai aucune tendance homosexuelle. Tu n’as pas à t’inquiéter pour ça… ou pas.

À ce moment, Alicia s’était soudainement rapprochée de Filona et avait délicatement posé sa main sur son visage, ce qui avait étonné tout le monde.

- Qu’est…qu’est-ce que tu fais ? avait demandé la jeune femme, déconcertée.

- Je te montre que je veux, avait-elle dit sensuellement.

Alors que mademoiselle Garnier avait approché ses lèvres de celles de Filona, diverses pensées, toutes plus farfelues les unes par rapport aux autres, avaient circulé dans la tête de John Hopkins. Dans l’une d’elles, il s’était imaginé sur un lit en compagnie de ces deux femmes. Malheureusement pour lui, et heureusement pour mademoiselle Giggs, Alicia s’était soudainement arrêtée avant d’éclater à nouveau de rire.

- Je…je suis désolée, mais ta réaction est tellement trop à voir.

- Ce n’est pas drôle, avait rétorqué Filona.

- Je suis sincèrement désolée. Ça ne se reproduira plus. C’était juste une blague pour m’aider à décompresser.

La jeune femme n’avait pas l’air satisfaite par les explications fournies par sa patronne. Cependant, elle ne pouvait pas réellement savoir ce qu’Alicia avait en tête. Les choses s’étant un peu calmées, tout le monde avait repris son travail et, quelques dizaines de minutes plus tard, l’avait terminé. Une fois de plus, mademoiselle Garnier avait remercié ses employés pour les différentes taches qu’ils avaient accomplies et leur avait demandé d’être prudent sur le chemin du retard. Filona, Fuji, et John étant désormais partis, la jeune femme avait verrouillé la porte de son établissement et s’était immédiatement après précipitée à l’étage où son précieux équipement l’attendait.

A suivre !!!

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