- Bonjour Robert, comment allez-vous aujourd’hui ?

- Bien ! Ça pourrait aller mieux, mais je me sens de plus en plus raide, mes articulations résistent.

- Avez-vous réfléchi à ma proposition ?

- Quelle proposition Docteur ?

- Le scanner voyons !

- Bigre ! Dans mon état, je ne pense pas que ce soit recommandé.

- Qu’est-ce qu’il vous fait penser à cela ?

- Une sensation grandissante, son renforcement.

- Dans ce cas, avez-vous pensé à faire des exercices d’étirement ?

- Non ! Grand Dieu ! Je pense ben que c’est lui ;

- Lui ?... Je présume que vous parlez de votre arbre ?

- En effet ! De qui d’autre voulez-vous parler ? Ses ramifications s’étirent de plus en plus loin et maintenant il m’empêche de plier les genoux ou de me baisser ; Tenez, pas plus tard qu’hier, je me baissais pour ramasser une chaussette au sol et bien je l’ai entendu craquer, Oui ! OUI ! Soyez pas étonné, il résiste le bougre, que dois-je faire docteur ? Bientôt je ne pourrais plus m'habiller...

- Hum ! En effet...c’est un problème, je vais vous prescrire des séances chez Michelet le kinésithérapeute ? Il pourrait assouplir tout cela par des massages bien ciblés, je suis convaincu que cela va aller mieux après.

- C’est une idée, merci docteur, je vais essayer sans plus tarder.

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- Allô ! Michelet ? C’est le docteur Maroilles, je m’inquiète pour Robert, avez-vous de ses nouvelles ? Il ne s’est pas manifesté depuis que je l’ai envoyé chez-vous il y a un bon mois.

- A vrai dire, Je ne l’ai pas vu depuis plus d’une semaine, il semblait de plus en plus raide, les séances n’avaient que peu d’efficacité sur lui et je crains qu’il n’ait abandonné, c’est regrettable, c’était un bon client.

- Vous auriez pu m'en parler.

- Heuuu ! J'ai présumé qu'il retournerait vous voir...

Hum ! Inquiétant ce que vous me dites là, il n'est pas revenu, je pense qu’il faut envoyer quelqu’un chez lui en urgence, je ne voudrais pas qu’il prenne de mauvaises décisions, j’appelle immédiatement son voisin.

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- M. Robert ! M. Robert ! Vous m’entendez ? Si vous m’entendez, baissez deux fois les paupières.

- …, ...,

- Bien ! Pouvez-vous bouger ? Baissez une fois les paupières…

- …,

- Hum ! Depuis combien de temps êtes-vous là ? Baissez les paupières autant de fois que de jours.

- …, …, …, …, …, …, …, …,

- Huit jours ?... Bigre ! L’heure est grave, je vais voir ce que je peux faire… Je reviens ;