Trou sans fin

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C'est comme un trou profond, sans but, sans arrivée, sans fin. Je me laisse simplement tomber. C'est un vide continu. Des fois j'ai l'impression de voir de la lumière mais c'est seulement parce que j'ai ouvert les yeux trop vite. Tout n'est que noir, avec des brisures rouges ici et là. Je chute, je tombe, je me cogne, je me blesse. J'enroule les bras autour de ma poitrine. Mon coeur à chaque choc est brisé un peu plus. En boule, je me laisse tomber. Que faire de toute façon ?

Le trou se propage dans ma poitrine, mon ventre, ma tête, je suis perforée par ce vide sans nom. Mais je me laisse tomber. Je n'ai plus la force de m'accrocher, ça ne fait que me déchirer encore plus. Le vide me remplit, vibre dans toutes les pores de mon corps, me blesse au plus profond de moi. C'est comme un poison qui se répand peu à peu dans mes veines. Je ferme les yeux. Une touche d'aigue marine m'enveloppe. Je souris, puis crie, attaquée par cette vague de souffrance toujours tapie là, sans bruit. Mes larmes tombent avec moi, m'accompagnent, je les suis, elles me suivent. Chaque fois qu'elles me touchent, je brûle et me perfore un peu plus.

Ma Raison hurle de m'agripper au murs et de remonter, m'accrocher. Mais ou sont les murs ? Il n'y a que du noir ici bas et je préfères rester les yeux fermés. Mon Coeur corompu, je crois, m'enfonce encore un peu plus, me ligote, m'entrave, m'enserre.

J'hurle à mon tour, je n'arrive plus à respirer, pourquoi mes poumons brûles t'ils, pourquoi mon coeur ai t'il si douleureux, pourquoi mon ventre ai t'il si noué, pourquoi hante t'il mon esprit de la sorte ? Je me cogne, une blessure de plus, je ne sais même plus contre quoi je me cogne, ou sont les mur, ou est le plafond ? Ya t'il une fin à cette chute douleureuse et brûlante ?

Je tremble, me roule en boule et me laisses emporter. Je ne vois même plus pourquoi lutter. Alors je me laisse aller, me blessant sur ces murs invisibles, continuant ma chute incessante, m'enfonçant toujours plus loin dans ce noir, ces touches de vermillons et ces yeux aigue marine.

Son sourire m'écrase encore plus en même temps qu'il me fait sourire aussi. Sourire douloureux, qui blesse la comissure de mes joues. N'y a t'il donc pas de fin ? N'arriverait-je jamais à l'apogée de cette douleur, y aura t'il toujours un niveux au dessus ? L'éboulement de sentiments continu, infini, trouvant toujours quelque chose à briser plus fort. Ce vide remplit de détresse ne fait que grossir, me paralyse, me fait tomber un peu plus profond encore. M'enfonce dans cette afliction sans aboutissement.

Qui aurait cru qu'aimer plongerais dans un tel vide, une tel douleur.

Mon corp frissonne ouvrant encore un peu plus chacune des plaies souffrantes de desespoir. Mes mains sont gelées, chaque petite parcelle de chaleur commençant à me quitter, effrayée par temps de déchirement et de peine... d'amour. Je crois exploser sous ce calvaire, mais je n'ai pas assez de force, alors je reste roulée en boule. Mon esprit, mon moi, enfermer dans ma prison, dans mon vide, dans ma chute, dans ma douleur, dans ma peur, dans mon amour unique pour lui seul.

Si j'aurai sue jamais je ne lui aurais donnée temps d'amour.

Le ciel gris reflète mon esprit, en pleine plainte.

Je l'ai juste aimé.

Chaque choc creuse un trou un peu plus acéré à chaque seconde.

Je ne savais pas que l'amour pouvait rendre folle.

Alors je m'abandonne encore un peu plus dans ce trou d'endolorissement et de torture sans achèvement que je ne peux oublier ou fuir. Je me laisses déchirée, jetée, lacérée, blessée, brisée. Avec pour seule pensée, cet être que j'ai aimé, que j'aime.

Comment une personne presque insinifiante peu me faire ressentir un tel maelström de sentiments douleureux sans but ?

Je pleure, larmes douloureuses dans toutes cette afliction et je meure chaque jour un peu plus de l'intérieur.

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