Aujourd’hui, la DicoDanerie prend tous les risques et adopte un saigneur.

Les Seigneurs ne connaissent que puissance et honneurs alors que les saigneurs ne récoltent que réprobations et quolibets.

Le saigneur dont la tâche ingrate consiste à saigner les animaux de boucherie est tellement mal aimé qu’il risque de disparaître.

Et un mot tu est un mot foutu.

C’est trop injuste.

Certes, il eut été plus facile et plus flatteur pour la DicoDanerie d’inviter un seigneur.

Je vous sens prêts à jurer que vous préfèreriez rencontrer un baigneur dans une baignoire ou croiser un peigneur en peignoir à la DicoDanerie, plutôt qu’un saigneur avec son saignoir.

Le saigneur, pour peu que vous lui lanciez un regard de bœuf ou que vous le regardiez en chien de faïence, serait capable, par pur réflexe professionnel, de vous poignarder avec son couteau à saigner les bêtes.

Mais personne ne prétend que la DicoDanerie est une maison de repos.

Ni de tout repos.