Chapitre 3

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Chapitre trois.

Ce matin du 8 mai Xavier était heureux. Il était heureux d'être né le jour de la commémoration de la Libération. Xavier était doublement heureux, car, en plus d'être né un jour férié et d'avoir congé à chaque anniversaire, il n'aurait pas cours de math cette semaine. Les maths étaient la bête noire de Xavier, le cours haï entre tous:

-A quoi cela pourra t’il me servir plus tard lorsque je serai policier d’être capable de résoudre des équations ou de diviser un polynôme par un autre polynôme? Je ne mènerai jamais une enquête à bien en mettant les données du mystère à résoudre en équation. En admettant que le malfaiteur ait commis un hold-up à dix heures, que la police, appelée sur les lieux à dix heures dix arrive à dix heures vingt, pour apprendre que le truand s’est enfui à dix heures sept en direction de Carpentras, à quelle heure la patrouille l’interceptera t’elle, de combien d’années de prison écopera le braqueur et quel est l’âge du commissaire? Ridicule! Pour être un bon policier il faut avoir l’esprit vif, des capacités de raisonnement et surtout être un excellent sportif. Nul besoin des maths.

Les parents du jeune garçon ainsi que ses professeurs avaient beau lui expliquer que les maths, même si beaucoup de gens trouvaient cette matière rébarbative étaient néanmoins utiles à l’acquisition d’un certain raisonnement ainsi que d’une certaine logique, Xavier n’en démordait pas : les maths étaient une discipline totalement inutile, excepté si l’on souhaitait devenir prof de maths. Ce qui était pour le jeune garçon le comble de l’illogisme. En effet, les cours de maths n’étaient utiles qu’aux élèves souhaitant devenir profs de maths plus tard mais chacunétait obligé de les suivre, cela uniquement pour que quelques uns puissent enquiquiner d’autres adolescents une fois devenus eux-mêmes des adultes.

Xavier était un jeune garçon qui savait ce qu’il voulait. Dès l’âge de trois ans il avait découvert sa vocation : il deviendrait policier et rien ni personne n’était jamais parvenu à le diriger dans une autre voie ni à le faire changer d’avis. Pas même son père qui lui avait pourtant expliqué qu’en exploitant sa passion pour l’informatique, il avait nettement plus de chances de parvenir à gagner un salaire bien supérieur à ce qu’il gagnerait dans la police. Peu importait à Xavier pour qui la seule chose qui comptait était de réaliser son rêve. Il suivrait des cours d’informatique en parallèle mais deviendrait quand même policier!

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