Chapitre 17 : A la fin des temps... tu resteras !

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Pour cet ultime chapitre je vous propose : le thème principal d'Interstellar écrit par Hanz Zimmer :

https://www.youtube.com/watch?v=kpz8lpoLvrA

et Des milliers de je t'aime de Slimane : https://www.youtube.com/watch?v=LZRnvEEgAW0

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Il est temps de réagir. Je ne sais pas bien ce qu’il est censé se passer mais je dois retrouver Zayn. C’est plus fort que moi je le sens. Je rentre les mains dans mes poches je sens la petite boite contenant son cadeau, délicatement déposé. Il me redonne espoir. Je peux le sauver. Je dois le sauver. C’est mon devoir d’empêcher sa mort. J’informe Loïs de mon plan et je pars à la recherche de Zayn et Melvin, ils ne peuvent pas être loin.

Le ciel est drapé de son magnifique manteau étoilé, seul quelques lampadaires viennent troubler la sombreur de la nuit. Au-dessus de moi je peux distinguer la constellation du centaure, je parviens à identifier Proxima Centauri l’étoile la plus proche de notre système solaire. Je cours un peu à la dérive sans savoir où je vais. J’appelle Zayn à plein poumon. Aucune réponse ne se fait entendre hormis le cri d’une chouette qui semble répondre à mon appel. Je plonge de nouveau mon regard vers le ciel, la constellation d’Andromède se dessine sous mes yeux et plus précisément l’un de ses éléments l’objet M31, plus connu sous le nom Galaxie d’Andromède, l’un des corps célestes le plus lointain que l’on peut distinguer à l’œil nu, la galaxie la plus proche de la nôtre. Soudain je me souviens de mon cauchemar et je me dirige vers ce pont où j’ai failli l’embrasser. Ce pont qui enjambe la voie de chemin de fer. Ce pont dû quel il va tomber ou se jeter je ne sais plus trop.

Je vois le petit pont qui surplombe la voie ferrée, il est composé d’une importante structure en pierre blanches, avec deux murets de chaque côté, empêchant quiconque de tomber. Zayn et Melvin sont assis sur le bord. Tout semble calme. Je m’approche doucement. Ce n’est qu’en arrivant à leur niveau que je peux voir la main de Melvin insérée dans le pantalon de Zayn. Putain ! Il recommence cet enfoiré. Il se tourne vers moi, un sourire satisfait entre le sournois et le diabolique. J’essaye de capter le regard de mon ami, il est triste, désemparé. J’attrape Melvin par le col, je le plaque contre le bord et lui cri :

— Je crois que tu n’as pas bien compris. Tu retouches une seule fois à Zayn je te tue ! OK ?!

— Ahah ! Tu ne pourrais pas faire ça ! Tu sais très bien que Zayn ne voudrait pas que tu me fasses du mal ! Hein, Zayn ? J’ai raison non ?

— Je… Je… S’il te plait Evan lâche Melvin… il … a rien fait, bafouille Zayn.

— Quoi mais t’es complétement fou ! Il était encore en train de te tripoter ! A l’instant ! Putain ne me dis pas que t’es d’accord avec ça ! Si c’est le cas t’es sérieusement dérangé toi aussi !

Je ne contrôle plus mes mots la rage m’emporte. Comment fait-il pour encore aimer Melvin après tout ce qu’il a fait ? Je pensais qu’il avait enfin compris, merde ! Moi je l’aime vraiment et je ne lui ferais aucun mal. Pourtant j’ai l’impression que rien n’y fait. Je suis en train de l’insulter lui aussi. Mes mots s’enchainent comme de milliers de couteau qui lui sont destinés.

— Putain ! Mais tu vas ouvrir les yeux !? Est-ce que tu vas finir par comprendre que ce sac à merde se sert de toi ! Il ne t’aime pas ! Il profite simplement de tes faiblesses pour mieux te contrôler.

— Mais non Zayn, je t’aime !

— Toi ! Tu vas la fermer !

Je resserre mon étreinte sur le cou de Melvin et je le dirige un peu plus vers le vide. Au moindre faux pas, je serais prêt à le pousser par-dessus le muret. Sans aucune hésitation. Je ne regarde même plus Zayn à côté de moi. Je suis focalisé sur ma proie. De la main gauche je serre mes doigts contre la chair de son cou. De la main droite je lui frappe le ventre de mon poing. Mon regard est plongé dans le sien ! Il commence à défaillir. Quand j’entends Zayn à côté qui commence à sangloter.

— Evan… s’il… s’il te plait… arrête tu me fais peur. Je… je … ne veux pas que tu le tues.

Je me retourne vers lui, le regard encore remplis d’une rage que je ne contrôle pas. Je vois ses yeux bleus tourné au noir. Il est terrifié par ma présence en face de lui. Je n’ai pas lâché le cou de Melvin qui commence à tousser.

— Dis mon amour ! Tu serais prêt à mourir pour moi ?

Je n’ai pas le temps de réagir lorsque je vois Zayn monter sur le rebord et écarter les bras. Je lâche Melvin et me jette sur Zayn pour tenter de le récupérer. Tout va très vite. Je ne parviens pas à le tenir. Au contraire je le fais trébucher. Il tombe… C’est fini !

Je…. Je…. Je l’ai tué !! C’était moi depuis le début… c’était moi qui devais le tuer. C’était ça l’ultime regret du Evan du futur ! Son ultime regret est d’avoir pousser Zayn de ce pont… Je vois Loïs qui vient d’arriver. Il a tout vu. Il vient de me voir, pousser Zayn vers sa mort.

Je parviens in extremis à lui attrapé la main. Le contact de sa main m’électrise. Je ressens comme une décharge dans l’entièreté de mon corps.

Au contact de sa main, des milliers d’images apparaissent et s’entrechoc à l’intérieur de mon esprit. J’ai l’impression d’être hors du temps !

Je me vois voler dans l’immensité de la galaxie, en face de moi un énorme trou noir, autour de moi je peux voir la Terre, Jupiter, Mars et les autres planètes du système solaire qui commencent à être attiré au fond de notre soleil qui vient d’exploser. En face de moi la fin des temps, l’horizon des événement, l’horizon des évènements que j’ai provoqué, les évènements dont je suis l’observateur.

Cette voix que j’entendais dans la salle des fêtes, c’était la mienne ou celle d’un de mes variants du futur. Je viens de le réaliser. Je suis l’observateur de ma destinée, de l’infinité des possibles. Un peu comme si je contrôlais le temps, et tous les avenirs possibles à cette terrible scène.

Zayn qui tombe. Je le pousse sur le coup de la colère, énervé contre lui et Melvin. Zayn qui tombe, je le sauve in extremis nous vivons heureux, mais arrivé à la date du 17 février 2020 tous s’écroulent. Le monde entier se brise autour de nous, les tremblements de terre s’intensifient sur l’entièreté de la planète, l’effet papillon. Zayn est sur le bord du pont il hurle. Il hurle qu’il n’en peut plus de souffrir, que son père est mort, que son petit copain lui veut du mal, que son meilleur ami l’a abandonné. J’arrive juste, regrettant mes actes mais il est trop tard, il saute. Tout s’embrouille dans mon esprit. Je ne sais plus quoi faire. Je vois Zayn sur ce pont, il me jette un dernier regard, il pleure et se jette dans le vide. Je vois Zayn qui réponds machinalement à la demande de Melvin complètement briser par son tortionnaire, je me jette sur lui le pousse, il tombe. Je le rattrape. Est-il sauvé ?

Le temps défile et redéfile dans tous les sens devant moi, comme si à cet instant précis je parvenais à voir l’infinité des possibles. Ce qui peut se produire, ce qui aurait pu se produire, ce qui doit se produire, ce qui s'était produit et ce qui se produit.

Tout s’enchaine. Je ne comprends pas bien ce qu’il est en train de se passer.

Loïs vient à mes côtés, il attrape lui aussi la main de Zayn. Une autre main vient s’ajouter. Je regarde à côté de moi. Melvin est en train de m’aider. Ensemble nous tentons de faire remonter Zayn sur le pont.

Je sens la boite qui contient son cadeau au fond de ma poche. Dans cette boite une bague, sur cette bague un E et un Z gravé chacun dans une des boucles du signes infini. Je veux que cette bague puisse sceller notre amour qui dépasse l’entendement, qui dépasse le temps.

Mon amour qui me donne la force de me battre, encore et encore ! Autant de fois qu’il le faudra !

17 février 2020

J’avance dans les allées du cimetière, un chat noir surgi de nulle part entre deux pierres tombales et des parterres de fleurs. Je m’arrête devant cette tombe qui me rappelle tant souvenir. Cette tombe qui me replonge trois ans en arrière. A l’époque je croyais que tout était possible, je pensais pouvoir tout changer. Je pensais pouvoir le sauver, mais ce soir là j’ai appris une chose. On ne joue pas avec le temps.

Le temps ! Qu’est-ce que le temps ? Est-ce que l’on peut le modifier ? Est-ce que l’on peut effacer tous nos regrets. Est- ce que l’on peut réparer nos erreurs passées ? D’un simple message. A vous d’en juger !

Tout ce que je peux dire c’est que sur l’épitaphe il est marqué

A celui que j’ai aimé à travers le temps

Je me retourne et je peux voir dans ses yeux des milliers de je t’aime. Dans le froid dans les larmes, et à travers le temps, je serais son bouclier !

FIN

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