Chapitre 14 :

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POur ce chapitre je vous propose Moorning de Gybz

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Tétanisé devant l’entrée, je ne parviens pas à bouger. Mon regard ne quitte pas la fenêtre de sa chambre, cette lumière cette ombre qui vacille au-dessus de mon meilleur ami. Loïs me rejoint au bout de quelques minutes.

— Tu crois qu’il se passe quoi ?

— Regarde par sa fenêtre ! Je crois qu’on arrive trop tard.

— Tu crois que Melvin est déjà en train de …..

— Le violer.

Je n’ai pas peur de dire les mots, un seul sentiment s’empare petit à petit de moi : la rage ! Nous réfléchissons quelques instants à comment rentrer dans la maison de Zayn sans forcément alerter toute la maison. Je me souviens alors avoir briser une fenêtre pour empêcher le suicide de son père. Arriver devant la dites fenêtre seul un petit carton empêche le froid de pénétrer. Un bon coup de poing bien placé et le carton se brise en silence. Je parviens à attraper la poignée et le tour est joué. Nous pénétrons dans le salon. A pas de loup nous montons une à une les marches de l’escalier, à la lumière de nos téléphones. Une fois arrivé dans le couloir nous pouvons entendre des gémissements mélangés à de léger sanglots. La discrétion n’est plus possible, je cours vers la chambre de Zayn qui se trouve au bout du couloir, j’ouvre la porte avec force et me jette sur Melvin :

— Putain ! Connard lâche tout de suite Zayn !

Il se retire et essaye de cacher tant bien que mal l’objet de son délit. Mon regard se pose un instant sur le corps dénudé de mon ami, mon cœur loupe un battement. Il est magnifique. Je me ressaisis rapidement et attrape Melvin par le cou, je le plaque contre un mur. La rage doit pouvoir se lire sur mon visage. Lui qui est toujours sûr de lui, semble perdre tous ses moyens. Je tente de l’étrangler quand Zayn s’approche de moi et pose sa main sur mon épaule :

— S’il te plait Evan… lâche le.

— Zayn à raison, continue Loïs. Je comprends ta rage mais ce n’est pas en le tuant que ça arrangera quoique ce soit.

Je lâche ma proie et lui cris de partir d’ici et de ne jamais revenir. Je ne sais pas si ça fonctionnera mais je l’espère de tout mon cœur. Une fois Melvin parti je prends Zayn dans mes bras, il a simplement mis un boxer. Sentir la douceur de sa peau sous mes doigts me procure un étrange sentiment. Des larmes coulent sur mon épaule, il resserre son étreinte. Je relève son visage, étant légèrement plus petit que moi ses yeux azurs se lèvent pour se plonger à l’intérieur de mes iris.

— Ne t’en fais pas Zayn… Tout est fini ! Il ne te fera plus de mal, je te le promets.

— Je crois … que t’avais… t’avais raison… Il ne m’avait jamais… enfin il n’était jamais aller aussi loin… Je me sens complètement souillé… Je….

— Ce n’est pas ta faute Zayn.

Le père de Zayn que nous avons réveillé, rentre dans la pièce simplement vêtue d’une robe de chambre. Loïs lui explique toute la situation, il essaye de confirmer ses dires en regardant son fils mais celui-ci semble perdu. Machinalement alors qu’il est assis à côté de moi, j’ai attrapé sa main et je la caresse doucement.

— Zayn ? C’est vrai, Melvin te fait souffrir ?

— … Oui… enfin je sais pas. Je crois que oui.

Ma main se resserre autour de la sienne.

— Si il t’as violé comme le dit Loïs, il faut qu’on aille porter plainte mon fils ! C’est très grave.

— Je … je sais pas … je l’aime ou… je l’aimais… Je suis perdu.

Zayn s’écroule de nouveau dans mes bras, je ne sais plus quoi faire. Je le réconforte comme je peux en caressant doucement son dos, la chaleur de sa peau me prend aux tripes. Malgré la situation des milliers de papillons s’excite à l’intérieur de mon ventre et une tension commence à s’élancer dans mon entre jambe. Un bout de message bouscule toutes mes pensées : Quels sont tes sentiments à l’heure actuelle ? Mes sentiments à l’heure actuelle ? Je crois que là maintenant tout de suite, je viens de réaliser que j’aime Zayn comme je n’ai jamais aimé quelqu’un. Je l’aime de tout mon être et je ne désire qu’une seule chose, le protéger ! Ou plutôt le sauver et vivre avec lui toute ma vie. Je le serre encore plus fort contre moi.

— Monsieur Delhover, je crois que vous avez raison ! Demain nous irons à la gendarmerie pour porter plainte. Dis-je en sa direction. Zayn… je sais que tu ne veux pas le faire mais c’est la seule solution, pour stopper tout ça … pour… pour te sauver.

Ils se contente d’un simple hochement de tête, tout en continuant de plonger ses saphirs dans mes yeux.

— Bon ! Les garçons je vais essayer de me recoucher si vous voulez vous pouvez dormir ici. Le canapé peut se déplier et il est assez grand pour deux personnes.

— Non c’est bon ne vous embêtez pas ! On va rentrer chez nous. Réponds-je.

— Nooon s’il te plait Evan… je … je veux que tu restes avec moi. Ne t’en vas pas.

Finalement Loïs et le seul à partir, moi je reste auprès de mon petit Zayn. Je m’allonge près de lui et le sers dans mes bras, je sens sous souffle sur mon épaule. Il semble apaisé et je me sens soulagé. Toute la pression emmagasinée depuis plusieurs jours disparait. Il est là au plus près de moi, je l’aime. Je l’aime plus que tout mais comment lui dire ?

Je caresse doucement ses cheveux d’or. Ma main ralenti ses mouvements, mes paupières s’alourdissent, le souffle de Zayn m’apaise, comme une délicate berceuse la respiration de Zayn, m’emporte dans les bras de Morphée.

11 février 2017

Je me réveille, Zayn n’a pas bougé. Sa tête est toujours posée sur mon épaule, je le pousse délicatement. Qu’est ce qu’il peut être mignon endormi. Je renfile mon jean que j’avais enlevé puis je descends dans la cuisine. J’y croise M. Delhover et sa nouvelle compagne qui semble attendre un heureux évènement.

— Bonjour ! J’ai laissé Zayn dormir un peu, il en a besoin je pense.

— Oui… Merci Evan, merci pour tout. Je ne sais pas ce que ferais Zayn sans toi. J’avais bien vu que tout ne semblait pas tourner rond avec Melvin… Mais il semblait tellement l’aimer. Et puis je n’osais pas dire grand-chose par peur qu’il m’en veuille de nouveaux.

— Je comprends… Pour tout vous dire, je crois que Zayn l’aimait vraiment et que Melvin en a profité… Il en a fait sa chose. Mais je vous promets qu’il ne l’approchera plus jamais et que je veillerais sur votre fils même si je dois en mourir.

Même si je dois remonter le temps, encore et encore Zayn vivra !

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