Le rendez-vous infortune

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Un homme et une femme étaient dans un petit restaurant avec une table pour deux personnes . L'homme assis sur une chaise face à lui une petite table et la dame vétu de vêtement noir possédait une autre chaise plus joli que le sien. Elle observait le mâle face à lui, son souffle d'envie à peine dissimulé par son désir envoûtant, ses mains raffinées avec du verni rouge et noir, une fabuleuse robe noire et des cheveux longs et foncés. Elle tripote nerveusement sa tasse de café bien noir et encore chaude dont la fumée s'échappe du contenant. L'homme quand à lui prenait le temps d'étudier de droite à gauche l'établissement. Il n'y avait que deux personnes dans le restaurant à part eux, le jeune couple propriétaire du magasin. Ils étaient juste à coté d'une fenêtre, la foule était bruyante comme le devait une petite ville. L'homme réclame à la dame :

-Bonjour, comment suis-je arrivé ici ? Et pourquoi votre visage me dit quelque chose ? On se connaîtrait par hasard ?

-Très cher, il n'existe aucun hasard seulement le destin ou du moins la fatalité de nos choix.

La gérante du restaurant demande aux deux tourterreaux :

-Monsieur, madame, désirez-vous autre chose ?

-Volontier, apportez nous une boisson chaude, je vous prie.

-Nous avons du café, du chocolat chaud, du thé, lequel à votre préférence ?

-Il préfère le thé. Merci de bien vouloir apporter du sucre avec. Mon ami ne boit du thé qu'avec un sucre.

-Très bien, c'est noté. Je vous apporte ça fissa

La dame regarde l'homme transpirant avec ses yeux fuyants et se grattant son épaule gauche. Elle attrapa sa main gauche avec ses mains l'une sur l'autre pour le réconforter et elle questionna son interlocuteur :

-Excuse moi, je souhaitais pas vouloir commander à ta place. Si tu veux quelque chose, n'hésite pas, c'est moi qui régale.

-Comment savez-vous que je bois du thé avec du sucre ?

-C'est évident ! Nous nous connaissons depuis tout petit, voyons. Je suis là en tant qu'ami.

-Une amie ? Je connais même pas votre nom et putain que faisons nous ici ?

-C'est pourtant évident, c'est notre rendez-vous.

Elle présente un carnet en montrant une page avec son nom, son prénom, l'heure du rendez-vous ainsi que la date. L'homme attrapa le carnet en protestant :

-C'est impossible, je ne peux pas avoir un rendez-vous le 17 mars ! C'est mon premier jour de travail, je m'en souviens ! J'ai fêté l'anniversaire de mon meilleur ami juste avant ce jour !

-Il est vrai que tu avais prévu de travailler cependant notre rencard est comment dire ça... Inévitable.

-Mais putain ! Qui êtes-vous ?! Attendez ce visage ! Non ! C'est impossible !

-Doucement, détends-toi. Je suis là. Tout ira bien.

L'homme se lève brusquement de la table à en faire presque renverser le café et le thé commandés. La dame saisit les deux récipients avant qu'ils ne se renversent. L'homme frappa de la table et il pointa du doigt la femme :

-A quoi jouez-vous ?! Bon dieu ! C'est le visage de ma mère morte à mes cinq ans ! Appelez la police ! C'est de l'usurpation d'identité ! Pourquoi vous ne disez rien ?! Attendez.... depuis quand... mon thé est arrivé... sur la...table ?....

-Pourquoi faut-il toujours que les humains fassent une scène ? Je fais tout pour essayer de détentre l'atmosphère mais non monsieur préfère se la jouer super détective. J'en ai marre de ce boulot à la con.

-Mais qui êtes-vous ?

La femme dessine un rond avec son doigt et tous disparu petit à petit, le son, l'extèrieur, la vitrine, les gérants, le décor, la table et les chaises devenant de vieux trônes poussiéreux. La femme se transforma sous le regard de l'homme. Il recule à cette vue, une robe noire longue la plus longue qu'il n'avait jamais pu contempler auparavant, une capuche pointue noire descendant le long des épaules sans pouvoir bien distinguer où elle s'arrête, ses mains et son visage composées d'os avec de la chair en décomposition. A cette lueur, l'homme n'avait plus d'espoir et il comprit qu'en face de lui se tenait la mort en personne. Le monstre prononçait :

-Je suis celui chargé de s'occuper de toi alors je te prie de t'assoir pour qu'on puisse finir notre entretien !

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