17. Couchant
L'orange et le jaune tombe peu à peu derrière la pierre. La solitude des herbes ne tarde à revenir tandis que les ténèbres approchent. L'espace habituellement bleu prend de la couleur à l'horizon et le souffle des dieux agite les pigments marrons, secs au sol. Ils semblent nous indiquer la route à suivre. Les morts tombent de haut formant un mont que les doigts macabres tentent de retenir, en vain, tandis que les chérubins prennent un malin plaisir à les couvrir.
Les naïfs n'en restent pas là : ils échellent les bustes de plus en plus sombres, au prix de se démunir de leurs boucles ocres, écorchent les bras, avant de sombrer malgré les injonctions de leurs ascendants. Ils seront à nouveau bénis.
Le déclin de la lumière est terminé, les graminées froissées, les ombres installées, l'astre de nuit peut enfin émerger.
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