169.

La vie est un échange.

Donner est très beau, mais recevoir l'est aussi.

Le problème des personnes qui donnent beaucoup, énormément n'est pas de donner finalement, c'est de continuer à le faire même lorsqu'elles ne reçoivent pas en échange.

170.

La séparation est sans doute le moment le plus emblématique pour moi et selon moi, ce que je viens expérimenter ici-bas. L'acceptation de ne pas ou ne plus être dans le Tout.
Je considère toujours une séparation comme susceptible d'être définitive et ce malgré la douleur que cela peut occasionner.
Je m'habitue peu à peu à ne laisser la porte ouverte à aucun regret, à aucune émotion non exprimée.
La séparation est sans doute le moment le plus emblématique pour moi, elle est tragique lorsqu'elle me donne l'impression de me couper de ce sentiment unique d'exister, mais c'est justement là qu'elle est nécessaire pour aller chercher en moi au plus profond l'expression intérieure de ce sentiment.

171.

Les Pays-Bas est le seul pays à s'être mis en grève pendant la Seconde Guerre Mondiale pour protester contre la déportation des Juifs. Il y a des pays qui savent vivre quand même.

172.

Je ressens parfois, pas très souvent, mais parfois, une culpabilité "après coup".
A savoir que je vis, normalement, en étant comme je suis, sans problème majeur et c'est après que je me dis: "ah, non, là, t'aurais pas dû faire ça ni ça etc ....".
Non, mais jusqu'à me torturer, le truc.
Bon, si je l'ai fait, c'est fait de toutes façons et sans doute devais-je le faire pour une raison ou pour une autre.
Et si je ne devais pas le faire, eh bien, que cela me serve de leçon pour la fois d'après.
Mais je pense que ce n'est pas l'objet de ma culpabilité qui pose problème, mais le fait de culpabiliser comme ça pour à peu près tout et n'importe quoi, surtout lorsqu'il s'agit d'être moi-même.