Chapitre 9: Mister abdos

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-Est-ce que vous pouvez me donner le nom du médecin qui vous a fait passer le test de compatibilité pour la greffe de rein de Kelvin ?

Elle me regardait avec des yeux ahuris et je lui donnais le sourire le plus rassurant que je puisse lui montrer, après quoi elle chercha un papier et crayon dans un tiroir puis griffonna quelques lettres sur le morceau blanc avant de me le tendre.

Je mis le papier dans ma poche,lui souhaitais bonne nuit et montais rejoindre Kelvin. En entrant dans sa chambre, je fus surprise de la trouver vide avant d'entendre sa voix plus loin dans le couloir. Je me dirigeais donc vers la chambre de Thomas d'où la voix de Kelvin provenait. Le petit garçon était allongé sous sa couette et sa tête était relevé, écoutant attentivement l'histoire que son frère lui lisait. Il semblait vraiment très proche tout les deux, le benjamin de la famille semblait porter un grand respect et était admiratif envers son aîné. Une fois son récit terminé, Kelvin remonta la couette sur son frère, le borda et lui fit un bisou sur la joue. Il me rejoignit dans l'angle de la porte, me fit un grand sourire et ferma doucement la porte de la chambre en me proposant de le suivre dans la sienne.

Point de vue de Kelvin

En sortant de la chambre, je fis signe de la tête à Emma pour qu'elle me suive jusqu'à ma chambre. Une fois dans la pièce elle s'affala sur mon lit, comme vidée de ses dernières forces. Si elle savait à quel point elle était belle dans ses habits simples mais tellement beaux, qui épousaient parfaitement ses formes. Je ne crois pas qu'elle prenne conscience de sa beauté et de son charme naturel. Plus les jours avançaient et plus le temps que je passais auprès d'elle était magique, comme si tout autour de nous s'arrêtait, ne laissant qu'elle et moi. Perdu dans mes pensées, elle se tourna vers moi tout en me parlant mais j'étais incapable de suivre la conversation.

-Allô Kelvin ? Tu m'écoutes ?

A l'entente de mon prénom dans sa bouche, je décidais de lever enfin la tête vers elle.

-Tu disais quoi, désolé je n'écoutais pas.

-Je disais que tu devrais moins regarder mon corps et plus me proposer de regarder un film.

Pris en flagrant délit, je sentis mes joues s'embraser, pour essayer de le cacher je me dirigeais vers mon meuble télé juste derrière moi en faignant de chercher un film à regarder.

-Tu souhaites regarder quel genre de film ? La questionnais-je toujours dos à elle.

-Tu as des sketchs humoristiques ? J'ai envie de regarder quelque chose de drôle.

-Oui j'ai Claudia Tagbo, ça te va ?

-Oui c'est parfait, allez lance le film et viens à côté de moi.

Je mis le DVD en route. Durant tout le long du film, je ne cessais de jeter des coups d'œil en direction d'Emma, elle était tellement belle quand elle rigolait. J'avais remarqué à plusieurs reprises que quelque soit les émotions qu'elle exprimait, elle avait toujours un sourcil plus arqué que l'autre, je trouvais ça vraiment mignon. Peu avant la fin, je décidais de me changer pour pouvoir directement aller me coucher mais c'était sans compter sur l'interrogation d'Emma.

-Qu'est ce que tu fais ?

-Je vais me changer, tu peux mettre ton pyjama dans ma chambre si tu veux et tu me dis quand tu as finis pour pas que j'arrive trop tôt.

Comme convenu, je pris un short en coton ainsi qu'un tee-shirt dans mon armoire, laissant la charmante jeune fille présente quelques minutes seule dans ma chambre. Je décidais finalement de mettre uniquement mon short car j'avais chaud, je demandais à Emma à travers la porte si je pouvais revenir et elle me dit que oui. Au moment où je passais la porte, je vis son regard pétiller avec la bouche légèrement ouverte à la vue de mon torse assez bien sculpté, j'avais cru à un moment que je lui faisais de l'effet jusqu'à ce qu'elle se racle la gorge et détourne son regard de mon corps.

-Désolé si je t'ai mise mal à l'aise, j'ai l'habitude de dormir comme ça, je vais mettre un haut.

-Non, enfin, c'est bon ne t'inquiète pas reste comme ça, si c'est ton habitude je ne veux pas t'obliger à changer de comportement juste parce que je suis là. Après tout, ce n'est qu'un torse, j'en ai déjà vu avant, mais pas le tien c'est tout, dit-elle gênée et amusée à la fois.

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