La Rencontre

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Les premiers rayons du soleil commençaient à innonder les menhirs de lumière, et les oiseaux faisaient entendre le chant de leur reveil. Six chemins distincts se rejoignaient tout autour des mégalithes, dressés en un cercle parfait au beau milieu d’une clairère, nichée au coeur de la forêt. Noldor se tenait droit comme un i, au centre du cercle, et attendait l’arrivée des emissaires de chaque peuple. Soudain, derrière lui, une branche craqua. Noldor fit volte face en direction du craquement. Aïwen et Nolwé furent les premiers. Leurs silouhettes, sveltes et alertes, se dessinaient sous leurs capuchons sombres. Aïwen avait finalement attaché son balucon à une corde et le portait en bandoulière. Dans son dos, un arc était accroché à son carquois, tandis que Nolwé portait une longue épée, scultée en des inscriptions elfiques. Tous deux s’avancèrent en silence, et s’arretèrent face au mage,et lui adressère leur salut, la main sur le coeur. Noldor leur rendit leur salut :

« Bienvenus à vous, je suis heureux que vous soyez venus, débuta t’il.

- Nous sommes honorés d’être des votres », répondit la princesse.

Leur conversation fut interrompue par des pas qui résonnaient sur un autre des sentiers menant au Cercle des Menhirs. Noldor arqua un sourcil, et tendit l’oreille. Il avait beau écouter, il ne reconnaissait ni le bruit des sabots, ni le pas d’un bipède. En effet, quelques secondes plus tard, un petit chien apparut sur le chemin, puis freina sa course toutes pattes devant, et fit demi tour en aboyant. Les elfes furent aussi surpris, autant que le mage. Les trois paires d’yeux s’étaient fixés sur le sentier. Le chien s’était tu, et cette fois, c’était des sabots qu’on entendait qui approchaient. Tom et Jerod arrivaient de Lonod, en armure, épée au foureau, sur leurs fiers destriers. Et au pied des deux équidés trottait le petit chien blanc , aussi fièrement que ses compagnons de route. Les deux jeunes hommes mirent pied à terre, et attachèrent leurs chevaux à un arbre. Ils avancèrent eux aussi vers le mage, qui leur adressa un sourire. Aïwen avait à peine regardé les nouveaux venus, tant se regard peinait à se détacher du chien.

Jerod, le plus vieux des deux frères, rompit le silence le premier :

« Bonjour, fit il timidement. Je suis Jérod, et voici mon petit frère, Tom , ajouta t’il en désignant son frère qui se tenait un peu en retrait.

- Soyez les bienvenus parmi nous, j’espère que le chemin n’a pas été trop fastidieux ? s’enquît-il.

- A vrai dire, nous avons voyagé d’une traite tant nous étions préssés de venir à vous, répondit Jérod, en tendant la main à Noldor, qui la saisit, reconnaissant ainsi le salut des humains.

- Bien, je suis ravi de l’entendre, mais laissez moi vous présenter la Nolwé », montra Noldor après avoir laché la main de Tom, pour le saluer à son tour. Jérod, spontanément, tendit la main vers Nolwé, qui, désappointé, imita Noldor, sans trop savoir ce qu’il était en train de faire.

Sentant le malaise, Noldor intervînt :

« Voici la première leçon, mes enfants. Chez les hommes, il est de coutume de se saluer en échangeant une poignée de main, comme nous venons de le faire, fit le mage.

- Pardonnez moi, je n’étais pas au fait de votre salut, répondit Nolwé en tendant la main à Tom. Permettez moi de vous montrer notre salut »

Nolwé porta la main à son coeur et s’inclina. Les deux frères l’immitèrent, scrupuleusement.

« Et voici Aïwen », lança Noldor, tirant la jeune elfe de sa rêverie. Elle n’avait pas quitté le chien des yeux. Les deux frères la saluèrent et elle s’inclina à son tour, main sur le coeur. Lorsqu’elle releva la tête, ses yeux rencontrèrent ceux de Jérod, qui parut troublé. Aïwen, elle, ne laissa aucune émotion paraitre. L’instant fut rompu par l’aboiement du compagnon à quatre pattes, qui levait la tête vers eux, assis aux pieds de Tom. La petite créature était toute blanche, à l’exception d’une tache noire qui lui couvrait une partie de la tête, de l’oeil à l’oreille, coté gauche, et d’une tache, noire elle aussi, sur le flanc gauche. Il se tenait là, l’air espiègle, les oreilles dressées et la queue qui balayait le sol.

« Et voici Farfouille », ajouta Jérod. Aïwen s’agenouilla, et Farfouille s’empressa de venir poser ses deux pattes avant sur l’un des genoux de l’elfes. Elle le gratifia de qulques caresses et le chien se mit à la lecher frenetiquement, signifiant à ses maîtres, qu’il l’avait adopté. Le visage d’Aïwen afficha un large sourire.

« Et bien Farfouille, je n’avais encore jamais rencontré de créatures dans ton genre, mais je suis ravie de faire ta connaissance !

- Farfouille ? Est ce que c’est une indication sur son caractère ? fit une voix encore inconnue de la petite assemblée.

- Finzwik ! s’exclama Noldor

- Quel plaisir de vous revoir, ajouta le nain.

Le nain salua les autres selon leurs coutumes, ayant un mot pour chacun d’entre eux. Alors qu’ils faisaient connaissance, une ombre se dessina sur le sol, qui leur fit lever le nez.

« - Oh, mais ne serai-ce pas Sérendia, Noldor ?

- Vous avez raison, Finzwik, et si mes yeux usés ne me trompent pas, ce sont ses deux filles qui lui succèdent. »

Les trois fées atterirent sans encombre, pleines de grace et de legereté. Sérendia salua ses compères la première, et presenta ses deux filles :

« Nous sommes fieres de pouvoir unir nos forces aux votres. Voici Indra et Firia, mes deux filles, ajouta t’elle. »

Derriere elle, deux gouttes d’eaux s’inclinèrent majestueusement, sous les rayons du soleil qui révélaient les nuances de leur rousseur. Des sourires furent échangés et les bavardages reprirent.

« Bi-Bi-Bi-Bien le Bon-bonjour à vous, lança une voix fluette, qui tentait de se faire entendre.

Noldor, qui dominait tout le monde d’une toise, posa le regard sur le dernier arrivant, le plus petit de tous. Il n’osait avancer, un peu impressionné par Farfouille qui le regardait à présent, la tête penchée sur le coté, l’air curieux.

« Bonjour Quimby, venez que je vous présente ! »

Noldor, au fond de lui, sentait un poids se dissiper. Ils étaient venus. Tous. Comme ils s’y étaient engagés. Il parcourut l’assemblée du regard, et se trouvait satisfait de la diversité de sa future armée. Ensemble, ils lutteraient. Ensemble, ils vaincraient.

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