Le soleil

Nimbe les nuages d'une lumineuse auréole

Enivre l'air d'une impression folle

Et moi, tout en sommeil

Parmi les primevères solitaires

Qui à peine se sont ouvert,

Je pense

Je pense

Aux jours que j'aimais

Aux jours que j'aimerai

Je pense, éperdue de silence

Un oiseau

Prend son essor vers les nues

Un azur limpide à l'horizon trace son début

Et moi, m'immisçant dans le tableau

Parmi les tons sauvages

Que la sérennité soulage

Je pense

Je pense

A l'euphorie des sommets

A la raison qui me sommait

Au coeur de l'adolescence

Le vent

Frisonne à travers le branchage

Siffle et balance le feuillage

Et moi parmi les arbres déments

Que l'atmosphère sait ô combien

Faire répondre leur coeur au mien

Je pense

Je pense

A mes espoirs décimés,

A mes ambitions enfermées

Au coeur d'une éternelle enfance

La lumière

Déverse ses rayons mordorés

Sur le bois aux reflets dorés

Et moi, assise sur une pierre

Arrachant un à un les luisants brins d'herbes

Jusqu'à former une gerbe

Je pense

Je pense

Aux heures embaumées

Que j'ai maintes fois fois été à blamer

Je pense, sensations intenses

Je pense

A mes rêve de fumée

A l'air heureux que je humais

A la flamme de mon ardeur maintenant consumée

A mes espoirs parfumés

A cette atmosphère embaumée

Des débuts entamés

A mes passions embrumées

A ces souhaits inexprimés

A mon esprit affamé

Du désir d'aimer

Je pense

Que je ne me lasserai jamais

De penser