Chapitre trois

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Dès que toutes les tentes furent montés, les tapis installer à l'intérieur, James et Alex, commencent à allumer la petite bonbonne de gaz pour faire réchauffer les ravilis en conserves.

Heureusement, sur le chemin pour venir ici, nous avons rencontré une petite surface commerciale. Nous en avons profité pour essayer de trouver des assiettes en plastique ainsi que des fourchettes que nous nettoierons dans la petite rivière qui se trouve à 150 mètres de notre campement.

- Dites les gars. Je vais faire un petit tour des environs, je reviens tout de suite.

- Je viens avec toi. Me dit Vince.

- J'ai envie de rester un peu seul. Je ferais attention.

Vince regarde ses trois collègues à tour de rôle avant de se retourner vers moi.

- Si tu as le moindre souci, cris de toutes tes forces et nous viendrons.

- C'est compris.

Sans attendre de réponse de leur part, je tourne les talons en prenant la direction de la rivière.

Il me faut quelques minutes pour arriver à destination. Je m'assois par terre en regardant l'eau s'écouler lentement.

Maintenant que je suis seul, j'en profite pour réfléchir à tout ce que nous avons traversé ses derniers jours. En l'espace de 48 heures, j'ai perdu ma mère et je ne sais toujours pas où peut se trouver mon père.

Est-ce qu'il va bien ? Est-ce qu'il a eu le temps de se mettre à l'abri ? Me cherche-t-il ?

Comment tout ça a pu se produire ? Est-ce que la Belgique est le seul pays à être touché ?

J'ai envie de me changer les idées alors, je me lève et je commence à me déshabiller. Je retire mon pull, mes chaussures, mon pantalon et mon boxer. Je pose mes vêtements en pile par terre et je me dirige vers l'eau. Elle n'est ni trop froide ni trop chaude. C'est bon. Avec du gel-douche, s'aurait été parfait, mais j'ai bien peur que ça soit un luxe qu'on ne pourra plus s'offrir avant un très long moment.

Je me fais un brun de toilette à l'eau claire. Mieux vaut se laver sans savon que ne pas se laver du tout.

Il faut oublier les bonnes habitudes et s'habituer aux nouvelles. C'est fini le temps où nous mangeons autour d'une table entourée de sa famille. Fini de manger dans les belles assiettes en porcelaine que ma mère prenait un mal fou à entretenir. Maintenant, il faut se contenter des assiettes en carton et aux couverts en plastiques.

Je prends de l'eau dans le creux de ma main que je porte à ma nuque, je mouille mes bras et je finis par me mettre entièrement dans l'eau.

L'eau m'arrive juste en dessous du menton et je profite de ce petit moment de détente. Je me rappelle que papa avait l'habitude de m'emmener nager au grand large pendant que maman rester coucher sur l'essuie qu'elle étalé par terre pour bronzé.

Maman adorée aller au grand large. Elle me répéter souvent qu'elle adorée cet endroit, car c'est là qu'elle avait rencontré papa plusieurs années en arrière.

Mes larmes se remettent à couler et je les frotter avec mes mains. J'ai tout perdu en l'espace de quelques jours. Comment pourrais-je avancer sans eux maintenant.

Je balance mon poing et celui-ci claque dans l'eau créant de petites vaguelettes. Je lève ma tête vers le ciel espérant qu'il y a vraiment quelqu'un là-haut.

Seigneur si vous existé vraiment, je vous en supplie ramener moi papa, j'ai besoin de lui. J'ai besoin de sentir ses bras autour de moi, j'ai besoin d'entendre sa voix me rassurer et me dire que tout se passera bien.

- Max ?

Je me retourne vers au son de la voix et devant moi se tient Vince.

- Je suis désolé. C'est trop dur pour moi tout ça. Lui dis-je avant d'éclater en sanglots en me retournant pour ne pas qu'il me voit si faible.

J'entends des vêtements ce froissé pour ensuite tomber au sol, le bruit de l'eau qui bouge avant de sentir des bras s'enrouler autour de ma taille et de me retrouver plaquer contre le torse massif de Vince.

Je laisse tomber ma tête en arrière entre son épaule et son cou en expirant tout l'air que je n'avais pas eu consciente de retenir.

- Tu n'as pas besoin de t'excuser Max. Je peux comprendre ta peine. Je suis aussi passé par là à ton âge. J'ai perdu mes parents à 18 ans. Ils sont morts dans un accident de voiture à cause d'un chauffard ivre.

- Je suis désolé pour toi Vince.

- J'ai appris à vivre avec ça. Mais garde espoir gamin. Je suis sûr que ton père va bien et qu'il fait tout son possible pour te retrouver.

- Tu vas m'abandonner une fois que j'aurais retrouvé mon père ?

Vince me retourne et pose son index sous mon menton pour relevé ma tête. Mes yeux plongent dans ses yeux verts émeraude.

- Je t'interdis de penser ça ! Je resterai toujours auprès de toi ! Je te protégerais au péril de ma vie !

- Pourquoi tu me ferais ça pour moi ?

Pour répondre à ma question, il se penche sur moi et ses lèvres se posent délicatement sur les miennes. Un simple baiser qui a sans doute durer une ou deux secondes, mais qui m'a paru durer plus longtemps.

- C'est assez clair pour toi ?

- Oui.

Il repose ces lèvres sur les miennes et sans réfléchir, j'ouvre légèrement ma bouche. Sa langue se faufile entre mes lèvres et vient caresser la mienne.

C'est doux, sensuelle et délicieux. Il y a rien presse et nous prenons tout notre temps pour savourer ce doux baiser que nous partageons.

Il finit par mettre fin à notre échange et s'écarte légèrement. Un frisson s'empare de moi faisant trembler tout mon corps. Il prend ma main dans la sienne et nous ramène vers le bord.

Nous sortons sans dire un mot et nous nous habillons. Une fois tous les deux prêts, nous nous dirigeons vers notre campement.

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