Mes jouets ont disparus, même ma cachette à moi s'est volatilisée, quelle horreur !

Ca hurle, ça saute, ça court partout et surtout ça n'arrête pas de me crier dessus comme si je n'avais le droit d'être nulle part.

Je ne comprends pas ces satanés bipèdes, pourquoi s'agitent - ils dans tous les sens ?

Il y'a peu j'étais tranquillement couchée à ma place préférée et puis tout a été chamboulé, les affaires ont été rangées patiemment par ma maitresse dans de grosses boites en cartons et le maitre me disputait à chaque fois que j'essayais d'aller voir ce qui se cachait à l'intérieur.

Il parait que ça arrive de temps en temps ce grand chamboulement, des copains dans le grand lieu où j'étais avant après avoir erré longtemps dans la rue, abandonée par ma maman et ignorée par les bipèdes, m'en avait parlé.

Cet affolement à l'origine uniquement "bipédesque" arrive à plus ou longue échéance.

J'ai beau être au courant, le savoir n'est rien face à l'expérience et j'angoisse face à cette situation vraiment exceptionnelle : mais ce n'est pas nouveau, comme mes semblables je suis souvent anxieuse et effrayée pour un rien.

Une journée s'écoule et les meubles disparaissent peu à peu de l'endroit où je suis pendant que je reste enfermée dans ce lieu agréable et désagréable à la fois qui sert souvent à m'emmener auprès du bipède "grand coupeur".

Aujourd'hui, j'ai eu à manger mais mes maîtres n'étaient presque pas là, je ne sais pas où ils étaient, dans leur nouvelle tanière peut être ? M'ont ils laissé toute seule ? Vais - je retourner dans le grand endroit rempli de pleins d'autres comme moi ? La nuit va être longue, j'espère que je les retrouverai demain.

Oh ! Ils sont là ! Ils sont revenus ! Je ne retournerai pas dans ce grand lieu beaucoup trop fréquenté alors, tant mieux pour moi, je serai toujours aussi choyée par mes serviteurs.

Mais, que se passe - il ? Pourquoi suis - je encore enfermée dans cet espace étroit ? Je ne veux plus aller chez le "coupeur" moi, ah non c'était beaucoup trop effrayant la dernière fois.

Tiens, ils ont ouvert la porte, avancer prudemment, surtout ne pas aller trop vite, c'est tout blanc, c'est beaucoup trop grand et puis je ne repère pas mon odeur.

Je tourne, je tourne et je fais le tour de ce nouvel endroit : il est bien plus grand que l'ancien.

Oh, mon lieu à moi ! En un bond, je me retrouve perché au dessus de mon endroit préféré et ma maitresse me fait des caresses et tout va mieux, enfin pour le moment.

J'ai faimmmmmm, miaaaaaouuuuuu, humain j'ai faim !!! Mais où est donc ma nourriture ? Et où est donc l'eau qui apparait par magie ? Je suis prudemment mon maitre et trouve enfin MA nourriture sacrée.

Miaaam, c'était bon.

Mais où est ce que je pourrai aller faire mes besoins ?

Je cours partout, je furete, je fouine, et je la trouve enfin, mon endroit à moi qui sent souvent fort mais où je me sens bien pour ça, ouf j'ai cru que j'allais me laisser aller sur le tapis moi.

Je sors en courant.

Tiens c'est confortable ici, on dirait que c'est l'endroit sacré des maitres ça, là où ils dorment, mais où je peux m'installer aussi parfois.

Hop je me glisse entre mes deux maitres et je me mets à ronronner.

Finalement ce grand chamboulement n'était pas si affreux que le disait les autres.

Mes yeux papillonnent et je pars bientôt pour de doux rêves, prête à affronter une nouvelle journée.