Trop de deuil

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Comment définir toute cette tristesse qui s'accumule en moi. Trop de deuils en si peu de temps. Perdre sa maman à seulement 21 ans ce n'est déjà pas évident, le deuil est le plus difficile a réaliser.

La vie ne me fait pas de cadeau, en effet, on m'arrache tout ceux qui comptent pour moi. D'abord mon papy, lorsque j'avais 16 ans. Son coeur trop fatigué certainement. Mais quand, 5 ans après, tu perds ta maman, celle qui est tout pour toi, celle que tu penses éternelle. Et non, le ciel en a décidé autrement. C'était la seule à qui je confiais mes secrets. Celle qui me conseillait. Mais on me l'a arrachée si brusquement.

J'avais toujours mon père et un grand-père. Heureusement qu'ils étaient là. J'ai réussi à remonter la pente tout doucement, ou je fais simplement semblant.

Mais le plus délicat dans ce combat, c'est de devoir faire 4 deuils en 3 ans. Oui, je l'avoue.

Commençons par un cousin, 21 ans seulement mais il nous a quittés, je n'en revenais pas. Sa maladie a pris le dessus sur lui. Il a pourtant été fort toute sa vie. Mais ce n'était pas suffisant. Quelques mois après, c'était le tour d'une tante, enfin, l'ex d'un de mes oncles. On peut me demander ce que fait ce deuil dans les miens, cette dame, je la voyais presque tous les week-ends, c'était la maman d'une cousine. Ce deuil là n'était pas le plus douloureux évidemment.

Puis, les deux autres, se sont passés en 1 an d'intervalle. Mon père, qui s'est lui-même battu contre sa maladie, a fini par rejoindre ma mère, sept ans après. Le deuil n'est pas évident lorsqu'on à plus de parents. Je me retrouve orpheline à 28 ans...

Je n'ai pas eu le temps de terminer le deuil de mon père, que je devais en faire un nouveau. En effet, mon ultime grand-père a décidé de lacher prise 14 mois après mon père.

C'était le père adoptif de mon père, oui, il a reconnu mon père par le mariage avec la "mère" de mon père. Non je ne dirais pas grand-mère, ce mot là je ne le connais pas. Je ne l'ai jamais prononcée de toute ma vie. Mon grand-père comptait énormément pour moi, c'était un homme doux, drôle, attentionné. Pour moi, il ne supportait pas la perte de mon père, c'est pour cela qu'il a décidé de le rejoindre. Et pourtant il a d'autres enfants ici, sur terre. Mais mon père était le préféré de mon grand-père.

Donc comment réussir à guérir de tout ces deuils ? Je ne sais pas vraiment, car même si je pense qu'ils se font naturellement, moi, ils ne sont pas encore fait. Peut importe la durée du deuil, il ne faut pas faire semblant. Que cela fasse quelques mois ou plusieurs années, s'il n'est toujours pas fait, il ne faut pas s'inquiéter.

10 ans que je tente de faire celui de ma mère, mais je n'arrive pas à le faire. Même si on me dit le contraire. On a beau me dire qu'il faut aller de l'avant, qu'il ne faut pas s'arrêter de vivre. Oui, cela peut paraître évident pour certains mais pas pour tous.

Comment accepter autant de perte d'un coup ?

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