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J’engloutis mon jambon, je dévore mes côtes,
j’aspire ma potée, je sussure ma soupe,
je grignote un gigot, je palpe mes papilles,
j’abrite mon destin de toute inanition.

Bref : j’ai tout le temps faim, alors quoi que je mange
mes entraillent se sèvrent, quoique me démange
une envie irrespressible de recracher,
puis de tout ravaler, comme c’était avant.

Un cycle, c’est jamais : quand le commence-t-on ?
Quand le finirons-nous ? Et je tourne, et je tourne ;
sans savoir autour de quoi je tourne, je tourne.

Si le plus grand voyage est celui de nos cercles
alors soit : je voyagerai. Mais qu’on me dise
que dehors, il fait beau ; qu’il faut sortir… Ah non !

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