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Egaré sans égards pour ce qui m’est donné
Je marche en perdition, je marche sans marcher.
Le destin me supporte. Un fruit sur une branche
verte et démesurée, qui penche, penche, penche…
A force de mûrir ma pensée n’est plus sûre ;
Elle aurait cru meilleur de mourir encor sure.
Ne plus peser, trop lourd, comme un fardeau impur !
Un jour, je volerai sans tacheter l’azur…
Les pieds sur terre, hélas ! j’enfonce dans la glaise
mes pas mal assurés sur un chemin de braises.
Vive mon sentiment qui vit au plus profond !
Moi, je ne vois plus rien. Lui seul, petit lampion
donne en faible fanal une lueur abstraite :
éclairé, juste un peu pour en perdre la tête…
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