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Pomme.

J’ai pris les plein pouvoirs sur ma langue assoiffée.
Longeant mon littoral j’ai parcouru mes terres ;
là, j’ai donné un coup de pied sur les lombrics
qui furent cis en deux comme les yeux des hommes.

Ah qu’il est bon de voir à nouveau son pays !
Finalement, l’espoir valait plus que la crainte
et j’ai trouvé chez moi le confort de la nuit,
un foyer tout fumant et des femmes au lit.

Ce soir, c’est le festin : amenez chairs et vins,
faites rentrer Mélos qui nous jouera sa lyre
chantant, comme autrefois, la gloire du héros.

Mais où sont mes enfants ?
— Partis.
— Pour aller où ?
— Loin de tous les tourments qui occupent ces lieux.
— Qu’ont-ils dit ?
— Ils ont dit :
« Nous reviendrons, peut-être. »

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