Tout était dans l'immobile
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C’était un matin hésitant,
à peine sorti des lèvres
de la nuit.
Juste une lumière
qui effleurait les arbres,
soulignait leur contour.
Ils étaient des manières
d’oriflammes discrètes
dont nul vent, encore,
n’agitait les frondaisons.
Tout était dans l’immobile.
Tout était dans le recueil.
Dans l’attente souple de soi.
Tôt levé, je savais que
cette source matinale
serait belle,
qu’elle viendrait à moi
avec l’élégance
de ce qui est originel,
ne s’ouvre que lentement
afin qu’une grâce soit possible,
qui dise la nature
en sa plus exacte présence.
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