CHAPITRE 8

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Une goutte de sueur froide glissa entre les épaules du garçon. Il rassembla ses forces, inspira par grandes bouffées et transforma sa peur en courage.

Quand il se sentit prêt, Gurvan s'élança, l’épée pointée vers l’avant, bien décidé à voler au secours de la femme en danger. Il sauta par-dessus les pierres qui obstruaient le chemin, trancha les ronces sur son passage, repoussa les branches insolentes des arbres et déboucha enfin à l’orée d’une immense étendue de gazon bien vert, coupé à ras.

Au milieu reposait un élégant château blanc couvert de plantes grimpantes aux fleurs multicolores.

A la fenêtre du donjon, une princesse coiffée d’un hennin hurlait à l’aide, un foulard blanc à la main.

Au-dessus d’elle, perché sur le toit de la haute tour, un monstrueux dragon noir crachait de la fumée par les naseaux. Son ventre couvert d’écailles rougeoyait au rythme lent de sa respiration. Son immense gueule s’ouvrait sur des dents acérées en un sourire carnassier. Tout en grognant, ses pupilles, fine et longues comme des fentes ouvertes sur le ténèbres, fixaient la jeune femme en panique.

Gurvan ricana nerveusement. Et dire qu’il s’était rongé les sangs à l’idée d’affronter un loup ! Un simple loup ! Un loup ridicule qu’il aurait abattu d’une simple pichenette ! Il était bien loin d’imaginer qu’il se trouverait en face d’un dragon féroce !

Les cris de la princesse redoublèrent et déchirèrent le voile de ses pensées. Le jeune garçon leva le menton, sa bouche forma un cri, un de ces hurlements sorti de l'âge ancien, un cri porté par des générations de guerriers. Puis il se lança sur l’esplanade gazonnée, à grandes enjambées.

Arrivé à mi-parcours, il ressentit un léger vertige, cligna des yeux plusieurs fois, ralentit et reprit sa course en avant. Quelques pas plus loin, un nouvel étourdissement l'assaillit. Cette fois, il trébucha et posa un genou à terre. Il se releva avec difficulté en s'aidant de son épée comme d'une canne, mais ses paupières trop lourdes se refermèrent sur ses yeux et il ne put rien faire.

Il s’effondra sur l’herbe, tête la première, l’épée à la main.

Quelques instants après, un ronflement retentit dans la vallée : Gurvan dormait profondément.

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