Intermédiation

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San Pedro, Los Angeles

Sam Feelgood était toujours assis à la même place. Il fit tout de même l’effort de se lever pour accueillir Nash lorsque celui-ci pénétra dans la salle du fond.

« Alors, mon ami, tu viens me proposer une autre affaire ? entama le biker.

— Je viens plutôt parler de la précédente. En fait, j’ai besoin de comprendre certaines choses.

— Tu sais que dans notre business, il y a beaucoup de choses qu’il vaut mieux ne pas connaitre.

— C’est à propos du camion et de son chargement.

— Ah, je vois. Et qu’est-ce qui te chagrine ?

— Ça ne faisait pas partie de notre deal.

— De notre deal, répéta Sam en insistant sur notre, en effet. Tu m’avais demandé des infos sur cette société Chance, et je te les ai fournies. En fait, ça m’a été tellement facile de pénétrer cette boîte que je me suis dit qu’on pourrait en tirer un petit bénéfice.

— Ce n’est pas toi qui a piqué le fourgon, tu n’as pas la logistique pour ça. Tu as vendu l’info ?

— Ça te pose un problème ?

— Pas à moi directement, mais ça interfère dans une négociation que je suis en train de mener.

— Arrêtons de tourner autour du pot. Qu’est-ce que tu veux ?

— Il faut que tu me mettes en relation avec celui qui détient la marchandise.

— Rien que ça ?

— Le Big Boss, au-dessus de Chance, a très mal pris cette opération. Et il a de gros moyens, bluffa Nash. Il a envoyé des gars de Vegas pour régler ça. Tu ne voudrais pas d’une guerre avec la Mafia sur les docks !

— Non, ce serait très mauvais pour les affaires.

— Voilà, tout le monde aurait beaucoup à perdre. C’est pour ça que je dois parler à ton contact chez les Hells.

— Qui te dit que c’est eux ?

— C’est les seuls à avoir les moyens d’une telle opération et ils ne sont pas spécialement discrets. Le convoyeur les a reconnus.

— Écoute, moi je n’ai fait que leur refiler un tuyau fiable. Rien de plus !

— Je le sais, et une fois de plus, je ne demande pas autre chose que de me mettre en contact.

— Qu’est-ce que j’y gagne ? demanda Sam.

— Tu as déjà été payé, considère ça comme le service après-vente.

— Je vais voir ce que je peux faire, mais fais attention Nash, il faut une très longue cuiller quand on dine avec le Diable. »

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