Soir noir

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 Il y a des jours où je me demande si la vie vaut réellement la peine d'être vécue, si elle est aussi belle que les gens le disent.

C'est tellement compliqué de vivre, même juste le minimum. Manger nécéssite de cuisiner, donc de faire des courses, parler à des gens, avoir de l'argent et donc travailler, etc...Se laver demande beaucoup aussi, rien que le fait d'avoir les bons produits...

 Ce qui m'horripile le plus chez l'être humain, c'est le fait que ce soit un être grégaire, on est tellement bien quand on est seul ! À quoi bon s'affilier à un groupe, ou ne serait-ce même qu'à une seule personne ! Ça nous oblige à agir différement, à devoir écouter et parler, à agir pour 2 parfois. L'un doit être le "chef", car comme dans toute meute il faut un chef, ce n'est pas pour rien que l'on parle de chef de famille.

Et surtout, l'être humain étant ce qu'il est, il y a toujours du conflit : guerre, attentat, homicide, violences diverses...Rien que ça fait dire à toute l'humanité vouloir vivre "dans un monde meilleur", mais personne ne pense au fait que l'homme est un loup pour l'homme, un monde sans conflit n'existe pas, et s'il devait voir le jour, ce serait éphémère. L'homme a besoin de conflit pour se sentir vivant, ou du moins réaliser la valeur de la vie. Mais s'il faut des guerres pour voir que la vie est si importante, est-ce que ça ne prouve pas qu'au fond tout le monde vit sans savoir pourquoi ?

 Pour moi la vie n'a que peu de valeur, je me contente d'exister. Je sais qu'elle ne dure qu'un temps, plus ou moins long, j'attends juste la fin du livre.

À ce propos, on parle souvent de "chapitres" de nos vies, ça prouve bien qu'on est conscients qu'elles ne vont pas durer.

Un jour on m'a dit que s'émerveiller des petites choses était la première étape pour aimer la vie. Des choses toutes bêtes : un beau ciel, un joli papillon ou un coquelicot dans un champ de blé. Depuis, j'applique ce principe, mais il ne suffit pas. Et comme il n'y a pas de recette du bonheur, ce n'est pas évident, il faut faire du chemin pour y parvenir.

 J'ai essayé. J'ai vécu, aimé, ri, pleuré, crié de joie ou de rage, j'ai marché, couru, galopé, roulé, galopé, escaladé...mais rien n'y fait, je ne suis pas heureuse.

C'est vrai que j'ai des instants de bonheur, mais ça ne dure pas. Je ne demande pas à être heureuse tout le temps, juste un peu...Peut-être est-ce trop demander, mais dans ce cas on en revient à ma question initiale, la vie vaut-elle la peine d'être vécue ?

D'ailleurs on parle de peine, la peine étant un sentiment négatif, j'en viens à me demander à quel point il faut souffrir pour y arriver...

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