Chapitre 1

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- La faille inter-dimensionnelles s'ouvre, quelque chose sort !

- Un monstre ?

- Oui, mais il y a autre chose !

- Deux monstres, ce serait la première fois !

- Ce n'est pas un monstre, c'est une arme...

- C'est impossible, ils ne possèdent pas nos armes, il faut qu'on récupère ce garçon.

- Monsieur, l'arme fait 80 mètres de haut.

- Alors ils sont peut-être deux.

- La fille, dit un homme, elle ouvre les yeux.

- Hey, tu es extraordinaire... Est-ce que ça va ?

Je ne vois pas grand-chose, tout est flou. Mais je peux sentir qu'on est sur un bateau, cela bouge beaucoup : "Une... Main ? Ma main... Oui, c'est ma main..."

Hein ! ? Quelqu'un respire fort... C'est moi !

- Elle s'est réveillée !

- Où... suis-je... Où suis-je ?! Dites-le-moi !

- S'il te plait, calme-toi.

Je ne me rends pas compte tout de suite, mais je tiens le col de sa chemise.

- Désolé, c'est devenu une habitude, dis-je en lâchant son col.

- Une habitude, s'étonne-t-il.

Un autre homme arrive, il est brun, il porte des chaussures noires qui ressemblent à celle d'un militaire, il porte aussi un pantalon en toile noire mal rentré dans ses chaussures, et il porte une chemise toute blanche qui est sorti de son pantalon.

- Tu as l'air d'aller mieux, dit l'homme en souriant.

- Ah ! Euh...

- Tu es très impressionnante, mais j'aimerais comprendre pourquoi tu étais dans l'autre monde ?

- Alors, je suis passée ?

- Oui, si tu ne veux pas en parler maintenant je comprendrais.

Il se retourne comme s'il n'attendait que ma réponse pour pouvoir partir.

- Attendez ! Je vais vous répondre mais seulement à vous. Je ne veux pas que tout le monde soit au courant.

Il fait un hochement de tête à la personne qui était déjà là à mon réveil, l'autre personne fait de même et part.

- Tu peux me dire maintenant, dit-il neutre.

- Je viens bien de votre monde mais j'ai été enlevé il y a bien longtemps, enfin, un monstre m'a prise avec lui avant de rentrer dans l'autre monde. Quand ils ont découvert que j'étais une arme, chose que je ne savais pas moi-même ils m'ont demandé nos points faibles.

- Tu ne leur as pas dit ?

- Non, je ne savais pas, mais ils savent déjà que nos robots ne sont pas commandés automatiquement mais par nous, qu'on les fait sortir de nous.

- Heureusement qu'ils ne savent que ça.

- Oui, j'ai vécu dans un quartier pauvre accompagnés d'autres monstres, j'ai été élevé par eux et ils m'ont tout appris et tout expliquer, c'est ainsi que j'ai appris comment faire sortir mon arme.

Il me regarde mais je ne sais plus trop ce que je dois lui dire, je ne veux plus parler. Comment dois-je le dire ? À quoi pense-t-il ? Ma tête, j'ai mal. Je commence à voir flou.

- Aidez-moi...

- Que t'arrive-t-il ?

- Je ne vois rien et j'ai mal à la tête.

- Il faut t'allonger.

J'ai peur, très peur. Je ne vois rien, il faut que je lui fasse confiance, mais comment faire confiance en quelqu'un qu'on ne connaît pas, que l'on voit pour la première fois. Quand il me touche l'épaule, j'ai un léger frisson, mais j'ai vite confiance en lui. Il me tient l'épaule d'une main, et garde ma main de l'autre. Il me fait avancer lentement, vers un lit, je suppose. Il se comporte gentiment avec moi, comme avec une personne normale. Alors je me sens en sécurité rapidement. J'ai toujours été très méfiante envers les autres, je ne me sens pas à l'aise avec eux. Peut-être que j'ai peur. Mais, je ne m'en rappelle pas, cela remonte à trop longtemps, je préfère peut-être l'oublier aussi, comment puis-je m'en souvenir.

Je peux enfin sentir le lit, alors je m'allonge dessus. Je ferme les yeux, bien que je ne voie déjà plus.

Je repense au passé, à ce que j'ai pu vivre dans l'autre monde. Je repense à beaucoup de choses qui se sont passé là-bas. Après avoir vécu avec ces personnes qui ont pris soin de moi comme une famille, ils m'ont expliqué comment nous nous transformions, et je me souviens encore de cette transformation. La personne m'avait expliqué qu'il fallait se sentir devenir plus fort, plus grand. Une fois transformée, je sentais la force qui était autour de moi, je me sentais bien, plus en sécurité que jamais.

Ce que j'ai vécu dans l'autre monde est encore un peu flou, je ne me souviens pas de grand-chose d'autre. Puis un souvenir me frappe : la femme qui m'a élevé est morte lorsqu'elle a refusé de venir ici pour tuer. Aussi, quand j'étais petite, je ne parlais pas aux autres enfants car je me sentais différente.


J'ouvre les yeux, et je le vois assis sur une chaise. Il devait attendre mon réveil. J'ai une drôle de sensation, quelque chose que je ne connais pas. Il se lève.

- Tu dois avoir faim ?

- Pas vraiment

- Vu comme tu es maigre, il faut que tu manges un peu, ajoute-t-il en souriant.

- Oh... hmm

- Alors, tu viens ?

- Oui, dis-je en souriant.

Je le suis jusqu'à une cantine. Voir tout ça me fait bizarre. Il me tend un plateau avec un repas qui est composé d'une assiette de spaghettis avec des boulettes de viandes, un yaourt, et un gâteau au chocolat.

- Arrête de faire cette tête, les gens vont te trouver bizarre.

- Oh désolé.

- Pourquoi tu t'excuses ?, demande-t-il étonné.

- Désolé, je ne sais pas trop comment réagir.

- Alors, je vais t'aider, commence par arrêter de t'excuser et ensuite change de tête, il faut sourire un peu.

Je me sens essayer de sourire, je veux lui faire plaisir, enfin c'est l'impression que j'ai. Il se dirige vers une table alors je le suis. Je m'assis en face de lui, sans savoir de quoi lui parler. Deux personnes viennent vers nous, un homme et une femme. L'homme lui fait une tape sur l'épaule en lui disant "Salut Marshall !" avant de s'asseoir à côté de lui. Alors que la femme lui dit "Bonjour Riley" et s'assoit à côté de moi.

- Riley, alors t'as une touche ?

- Plaisante pas, tu veux.

- OK, j'ai compris.

La fille a l'air de s'adresser à moi en disant :

- L'écoute pas, il raconte que des bêtises.

Elle me sourit alors j'essaie de sourire en réponse.

- Alors petite, c'est toi l'extraordinaire arme de 80 mètres, dis l'homme à côté de lui.

- Apparemment, répondis-je.

- Moi, c'est Alex, et toi petite, c'est quoi ton nom ?

- Arrête avec tes questions, dit Riley, et elle n'est pas si petite que ça.

- Mon nom ? Il me semble que je m'appelle Wendy, dis-je déstabilisé."

Autour de moi, la femme et les deux hommes ont l'air étonné, presque choqué. Je me sens mal, comme si j'avais fait une erreur. Mais je ne pense pas que ce soit mal de ne pas être sûr de soi.

- Il te semble, c'est bizarre de ne pas être sûr de son prénom, dit Alex en souriant.

- En faites, tout est un peu flou dans ma tête depuis que je suis parti de là-bas.

- D'accord, moi je m'appelle Emma, dit-elle en souriant.

Nous finissons nos repas en parlant des bâtiments dans lequel nous nous trouvons, m'apportant quelques explications. J'apprends que nous sommes dans une des bases appartenant à l'armée et qu'ils en font tous les trois partis. Alex et Emma m'ont expliqué que s'ils sont dans l'armée c'est parce qu'ils sont des armes, ils sont comme moi. Ils m'ont aussi parlé de la fusion qui est le principe où deux armes n'en forme qu'une seule, plus grande. Maintenant, je sais que je suis extraordinaire car je suis l'arme la plus grande qui existe. Pour eux, c'est du jamais vu.

Quand nous avons fini de manger, on m'apprend qu'il est le soir. Mais j'ai déjà beaucoup dormi alors je n'ai pas sommeil. Ici, nous ne pouvons pas faire grand-chose, mais les chercheurs veulent faire des tests sur moi, il leur faut juste que j'accepte. Je ne sais pas trop si je dois le faire ou pas, mais je me demande pourquoi il faut faire des tests. Peut-être que les autres aussi en ont passé. Même si j'ai peur, je finis par accepter.


Il me demande d'abord d'aller mettre mon armure, car les vêtements, s’ils ne sont pas près du corps, peuvent être désagréables. L'armure, elle, est très moulante. Quand je reviens, on m'explique que je suis si grande quand mon arme est sortie qu'ils doivent faire les tests dehors. Ils m'emmènent dehors, et me disent de me transformer. Il y a tant de monde qui me regarde, comme j'ai déjà peur, cela ne fait qu'empirer. Mais je le fais quand même sans difficulté. Tous sont impressionnés par ma taille.

Je me trouve dans un espace sombre où je lévite. On ne touche rien et rien ne nous touche pour bouger. C'est comme faire du sur place, contrairement à moi, l'arme se déplace. Ils me donnent toutes sortes d'ordres : comme lever un bras après l'autre, puis avancer et reculer, jusqu'à me faire sortir des armes. D'abord une épée, puis une arme à feu, et encore bien d'autres. Les tests sont finis.

- Tu peux la rentrer, on a fini.

Comme cela a duré plusieurs heures, je suis assez fatiguée. Alors ils me mènent à une chambre, où j'enlève mon armure et me rhabille en pensant que je n'ai pas de pyjama pour dormir. On frappe à la porte, je vais ouvrir. C'est Alex.

- Alors on t'a dit quelque chose pour les tests ?

- Non, rien.

- S'ils n'ont rien dit c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas, murmure-t-il.

- Qu'est-ce que tu as dit ?

- Rien, ce n'est pas grave, dit-il comme si de rien n'était.

- Ton arme fait quelle taille ? demandai-je.

- 40 mètres, mais ils veulent que je fasse la fusion.

- Alors tu cherches un partenaire ?

- Ils l'ont peut-être trouvé, me dit-il.

- Qui ? demandai-je sans hésiter.

- Ils hésitent entre toi et Emma.

- Moi ? dis-je étonné.

- Oui mais cela serait très dangereux, me dit-il d'un ton bien moins joyeux que tout à l'heure.

- Pourquoi ?

- Ton arme est grande.

- C'est moi le problème, mais attend je ne fais pas partie de l'armée.

- Tu ferais bien d'aller te coucher, tu dois être fatigué, dit-il en changeant de sujet et de ton.

Je hoche la tête et il part. Je me sens mieux sans lui, l'ambiance était pesante. Je pars me coucher en pensant à ce qu'il a dit.

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