CHAPITRE 3

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Le lendemain matin à 8h, Olivia convoqua Randy Pratt dans son bureau afin de lui signifier son renvoi immédiat du Ranch. Comme prévu, Grant se présenta également dans le bureau d’Olivia. Olivia fit signe à Grant de venir se placer derrière elle. Ainsi, elle se retrouvait entre les 2 hommes et pourrait retenir Grant en cas de besoin.

- Mr Pratt, commença Olivia, Hier soir Fanny Cagan a été agressée dans les écuries. De son témoignage et de celui de Mr Harrisson, ici présent, l’agresseur c’était vous. Je ne tolère aucunement ce genre d’agissements.

- Qu’elle petite menteuse, persiffla-t-il, je ne l’ai pas agressé. C’est elle qui m’aguiche depuis des jours. Elle flirte avec moi et m’a entraîné dans ce box. Au moment où j’ai voulu aller plus loin, elle a fait sa mijaurée et m’a repoussé.

Grant serra les poings. Il avait envie d’étrangler cet homme abject.

- Ce genre de fille ça se trémousse et ça aguiche les hommes, mais après ça n’assume pas. Elle est allée trop loin, je voulais juste qu’on prenne un peu de plaisir ensemble. Je voulais lui donner une leçon, continua de mentir Randy.

Olivia arriva à retenir Grant par le bras lorsqu’il s’avança vers Randy visiblement avec l’envie de le frapper. Elle se félicita d’avoir anticipé sa réaction en le plaçant derrière elle.

- Mr Pratt, je connais Fanny depuis plus de 10 ans. Ce n’est absolument pas le genre de femme que vous décrivez. De plus, j’ai le témoignage de Mr Harrisson, ici présent, qui contredit votre version. Afin d’épargner à Melle Cagan une procédure longue et douloureuse, je ne porterais pas plainte contre vous. Par contre vous quittez mon Ranch sur le champ et si vous y remettez les pieds ou si vous vous approchez de Melle Cagan, je ferais intervenir le Shérif. Voici vos gages, dit-elle en lui tendant une enveloppe.

- Non mais vous n’allez pas croire que j’ai pu faire ça. C’est elle qui n’a cessé de me faire des avances et de flirté avec moi et vous me renvoyez pour avoir voulu lui donner ce qu’elle demandait !!!

- Et comment expliquez-vous sa blessure à la tête.

- Elle s’est faite ça toute seule. Elle a trébuché sur un râteau. Elle a perdue l’équilibre et s’est cognée contre le mur.

Cette fois-ci Olivia n’eut pas le temps de retenir Grant. Il se jeta sur Randy, le pris par le col et le plaqua contre le mur. Les dents serrées, il dit :

- Oses encore répéter cette version et je te démonte. Tu n’es qu’une ordure. Tu n’es même pas un homme. Pour s’en prendre à une femme comme tu l’as fait, tu n’es pas un homme. Si jamais tu l’approches même à 100m, je te tue. La prison ne me fait pas peur, et je suis prêt à y aller si je peux t’empêcher de nuire.

Avec un petit sourire narquois et nullement impressionné, Randy répondit :

- Mr serait-il lui aussi tombé dans les filets de cette sainte ni-touche ?

Olivia arriva à s’interposer juste avant que le poing de Grant ne s’abatte sur le visage de Randy.

- Grant, il n’en vaut pas la peine. S’il vous plait, lâchez-le et écartez-vous, le supplia-t-elle en le forçant à reculer. Quant à vous, Mr Pratt, quittez immédiatement mon bureau et mon Ranch. John Walker et Pédro Rodriguez vont vous accompagner jusqu’à votre logement et ils vont vous escorter jusqu’aux limites de la propriété. Si je vous vois rôder autour du Ranch, j’appelle le Shérif et je vous fais arrêter.

Randy quitta le bureau d’Olivia non sans un geste de défi envers Grant. John Walker et Pédro Rodriguez l’attendaient derrière la porte. Randy les écarta vivement de son passage, la tête haute et d’un air dédaigneux. John Walker et Pédro Rodriguez ne se laissèrent pas impressionner et le suivirent jusqu’à ce qu’il quitte la propriété, comme convenu avec Olivia.

Grant Harrisson, quant à lui, put reprendre le cours de son travail. Olivia fit en sorte de l’envoyer à l’opposé de Randy afin d’éviter une nouvelle confrontation qui cette fois-ci tournerait en bagarre assurée. Elle savait Grant capable de tuer Randy, à mains nues et elle voulait à tout prix éviter ça.

Fanny passa le week-end au lit sous la surveillance et les bons soins d’Olivia. Cette dernière s’en voulait tellement d’avoir engagé cet homme horrible. Même si Fanny ne s’en sortait qu’avec une grosse bosse derrière la tête et quelques ecchymoses, Olivia s’inquiétait surtout pour son moral et elle espérait qu’elle referait un jour confiance à un homme.

Le médecin avait prescrit à Fanny, 1 semaine de repos, mais celle-ci repartit pour le travail dès le lundi matin. Elle ne supportait pas de rester enfermer à ressasser. Il fallait qu’elle se change les idées et le travail était le meilleur moyen.

- Fanny ! Mais tu devrais être chez toi, à te reposer, gronda Olivia.

- Je me sens bien, ne t’en fais pas. Je ne supporte pas de rester chez moi à tourner en rond.

- Surtout ménages toi. Si tu as besoin de faire une pause ou de rentrer chez toi plus tôt, n’hésites pas.

Olivia serra Fanny dans ses bras et quitta le bureau. Fanny prit une grande inspiration et se plongea dans son travail. A midi, Olivia la força à aller déjeuner et à se reposer un peu. Fanny protesta qu’elle n’avait pas le temps, mais Olivia ne comptait pas la laisser s’épuiser et haussa le ton. Elle se résigna alors à quitter son bureau pour aller déjeuner. Elle réussit à convaincre Olivia de la laisser repartir travailler à 14h. Elle ne voulait pas prendre de retard et surtout, travailler l’empêchait de penser. En fin de journée, on frappa à la porte de son bureau. C’était John Walker et Pédro Sanchez. Olivia avait informé tout le personnel sur l’agression de Fanny par Randy Pratt et leur avait demandé à tous de la prévenir si jamais l’un d’entre eux le voyait rôder autour du ranch. Les 2 hommes très attristés par ce qui était arrivé à Fanny, venait lui témoigner leur soutien et lui assurer qu’ils veillaient. Fanny très émue par leur geste, eue du mal à retenir ses larmes. Encore une fois ce fût Olivia qui sonna l’heure de la fin de la journée de travail. Fanny eue beau protester, Olivia eu le dernier mot et la poussa dehors. John Walker s’était proposé pour raccompagner Fanny chez elle tous les soirs et venir la chercher le matin, afin qu’elle ne fasse pas le chemin, toute seule, au cas où Randy Pratt la surveillerait et tenterait quelque chose. Fanny accepta, elle n’avait osé avouer qu’elle était morte de peur à l’idée de rentrer chez elle seule. Elle sursautait au moindre bruit et elle était toujours sur le qui-vive, s’attendant à voir Randy Pratt sortir d’un coin sombre, à tout moment.

Une fois chez elle, Fanny s’enferma à double tour et s’assura que toutes les portes et fenêtres étaient bien fermées. Elle alla se blottir dans un coin du canapé et pleura jusqu’à ce que le sommeil l’emporte.

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