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Une minute de lecture

Tombeau, tes murmures de doutes, certains matins : "Qu'est-ce qui me fait penser que mon père était oiseau s'il ne savait pas voler ? Se rêver oiseau, ça ne suffit peut-être pas".

Abysse: "Parfois les oiseaux sont blessés, parfois ils transportent trop de poids. Il y a mille raisons qui font qu'ils ne réussissent pas tous leurs envols... Cela ne remet pas en question le fait que ton père était oiseau, Tombeau. C'est une certitude".

Tombeau : "Comment peux-tu en être si sûre ?"

Abysse : "Parce qu'il parlait leur langue".

Lorsqu'il t'a nommé,
Tombeau,
Il n'y avait rien de mortuaire dans ce prénom, moqué, pointé du doigt aux cours de récréation. Jouant aux osselets, dans l'exclusion et le silence. En marge, déjà.
Cela voulait dire, en langue des oiseaux "l'eau qui tombe", Tombeau. Et c'était ton présage, pour toutes tes rencontres. Des rides d'eau tirées sur nos nuits. La source où s'amenuise le feu.
Tombe eau,
sur ma douleur de femme.
Tombe eau,
sur ce qui m'emprisonne.
Tombe eau,
sur ce qui m'empoisonne.
Tombe eau,
sur les nuits de mon drame, au coeur de mon silence.
Tombeau,
l'homme miracle versé sur la brûlure.

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