{Capucine} : Voyage vers la mort

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Que faire pour un esprit en quête de liberté, quand le corps qu’il habite est dans un état de léthargie, si ce n’est de trouver une autre demeure ? De mon voyage vers cet ailleurs, il ne me resta que quelques bribes de souvenirs. Je ne saurais jamais, s’ils sont issus de mes rêveries ou s’ils proviennent d’un monde au-delà des frontières terrestres.

Pour le savoir, je n’ai que ma conscience pour m’aiguiller. C’est elle qui me dicte ce qui est, de ce qui n’est pas. Si celle-ci me fait défaut, je me retrouve esseulée, alors je préfère lui accorder une confiance aveugle. Dans le cas, que je vais vous narrer, elle me dit que cette histoire, aussi invraisemblable qu’elle puisse paraître, est véritable !

Alors je hurle à celui qui tend l’oreille pour m’entendre que je tiens pour vraie une chose que je ne peux prouver. Bien heureux (ou hypocrite), celui qui est capable de détenir la vérité. Comprendre une substance émanant d’une intelligence supérieure à la nôtre ne peut se solder qu'à un échec cuisant. De plus, j’ajoute qu’il nous semblerait incongru qu’une mouche psychanalyse un être humain, mais il ne l’est pas quand c’est ce même être humain qui rationalise le monde à une compilation de faits insignifiants. Alors, pour ne pas heurter cette assemblée de personnes à haut potentiel intellectuel; je dirais que tout ceci n’est que le fruit d’une perception subjective des événements, qui ne seraient être tenus pour objective !

Revenons à mon histoire ! Au bout d’un long chemin dans une vallée rocailleuse, je pus distinguer une énorme muraille et une grande porte, dont la hauteur me donnait le vertige. Tout semblait être hors du temps, sans la moindre fissure, sans tâches à l’horizon. Un gardien au trousseau de clefs innombrables ouvrit la grande porte pour venir m’accueillir. Madame, Madame, venez vite ! Vous êtes attendus ! S'empressa-t-il de me dire, en me tenant fermement la main pour que je vienne avec lui.

Au moment de franchir la porte, je sentis le sol se dérober sous mes pieds. L’instant d’après, je contemplais une gare somptueuse avec des trains flambants neufs, mais bizarrement, le monde n’était pas au rendez-vous. Ayant perdu de vue le gardien, je m’approchais d’une dame pour lui demander de l’aide. Je voulais lui poser tout un tas de questions sur la nature de ce lieu, mais le gardien revint vers moi, et m’objecta que la connaissance est comme un arbre, dont seule la patience peut nous permettre d’en récolter les fruits. Il compléta en me rétorquant qu’il me dirait tout ce que je devrais savoir en temps et en heure.

Dirige-toi en direction de l’aile sud, et vers la voie 15, tu connaîtras la raison de ta venue ! Ce fut sa seule réponse à mes interrogations. Avant que je parte, par souci de protection, il me donna une amulette censée me prémunir contre les agressions. Si seulement, on pouvait avoir la même ici-bas !

J’entrepris mon voyage avec un peu d’appréhension. Mon imagination foisonnait de pensées rétives, ouvrant la porte vers un univers aux possibilités infinies. À l’approche de la destination, une cohue hétéroclite semblait errer dans l’attente d’une résolution. Certains excédés par la situation provoquèrent des bagarres pour une simple barre de chocolat. Certaines se lamentèrent en signe de désespoir sans que personne ne vienne les réconforter.

Je réussis cependant à me frayer un chemin, non sans difficulté. Je ressentais une profonde tristesse à la vue de ses mines abattues. J’aurais voulu les aider, mais je n’aurais rien pu faire, mis à part leur conseiller de garder espoir.

Je ne passais pas inaperçu avec ma robe d’un blanc immaculé, tous les regards se posaient sur moi. J’avais l’impression d’être une biche au milieu d'un marécage hostile. J’eus subitement peur que l’on s’en prenne à ma personne, mais rien ne m’arriva. Seulement, un monsieur, qui me déconseilla d’aller au-delà de la voie 12, car il n’y a rien de bon à y trouver. J’essayai de le rassurer en lui disant qu’une amulette devait me protéger, il était toujours anxieux à l’idée de me laisser continuer mon chemin.

Un boucan infernal provenant du fond de l’aile sud retentit jusqu’à mes oreilles. Mon instinct me dit qu’un de mes proches était en danger, alors je me suis mis à courir sans m’arrêter. Plus j’avançais, plus la foule autour de moi s’agitait. À partir de la ligne 10, l’ordre public avait disparu. Les bagarres, les vols ou même les ébats amoureux en pleine rue étaient devenus monnaie courante. Le tout, devant les rires et les applaudissements d’une assemblée en attente de plus de divertissements.

À quelques enjambées de la ligne 12, un homme reçut un coup de poignard dans le dos, sans que nul ne s'en émeuve. L’ordre venait d’être renversé par le désordre généralisé. Tout le monde voulait sauver ses fesses au mépris des autres. Je compris alors l’avertissement qui m’était adressé plus tôt. J’essayais en vain d’examiner ses plaies, mais mes connaissances en médecine s’arrêtent à ce que j’ai retenu de Grey's Anatomy, donc pas grand-chose .Il décéda quelques minutes plus tard.

Plus loin, une pauvre femme hurlait à l’agonie, elle était en train de se faire violer par quatre grands gaillards. À l’image d’une horde de barbares sanguinaires, ils étaient bien décidés à prendre leur butin. Je criais à l’aide… aucune âme charitable ne semblait être disponible. Malheureusement, je ne pus compter que sur mon frêle courage. Le coup que j'infligeais au premier n’eut que pour effet de le faire rire. Les gars, avez-vous vu la nouvelle petite chatte qu’on va éduquer ? S’écria-t-il aux autres, avant de me chuchoter à l’oreille que j’étais la plus belle de toute la couvée, et qu’ils allaient bien s’occuper de moi. Sauf qu’au moment de me toucher, son corps se retrouva projeté plusieurs mètres plus loin. Leurs visages ravis finirent déconfits, et ils libérèrent cette pauvre dame.

Puis, à la toute fin de l’aile sud, je reconnus mon ami en train d’être proposé en sacrifice à une idole, sans que ce dernier cherche à se débattre. Ses bourreaux, avec leur crâne humain en guise de casque, sortaient tout droit d’une série sordide sur les crimes d’une secte sataniste à petit budget. J’aurais pu l’abandonner à son sort par égoïsme ou me réjouir de le voir souffrir par sadisme, mais l’amour m’empêcha de m’adonner à ses vils penchants. Je me suis donc résolu à le sauver. Il aurait bien aimé, que je l’abandonne, que je le blâme ou que je le blesse. Le Lucas, que je connaissais, n’était plus que l’ombre de lui-même. Un vieillard, atteint d’amnésie, incapable de reconnaître sa si tendre amie, qui malgré le mal qu’il lui a fait, ne put le détester.

Je détachai ses mains, puis ses pieds. On voulut m’en dissuader. On me menaça, en me disant que je subirais le même sort, mais ma volonté tenait bon. Certains essayèrent de m’agresser physiquement, mais ils se trouvèrent projetés à leur tour. Je le pris avec moi, une lueur d’espoir renaissante scintillait dans ses yeux. Il me dit de partir, qu’il ne méritait pas mon amour, alors je lui fis un tendre baiser sur la joue. Il croisa mes yeux, contempla mon sourire, redevint amoureux.

Tout au long du trajet, je pus entendre ses pleurs de joie. Ses remerciements. Ses regards amoureux qu’il essayait de me cacher. Je l’emmenai jusqu’à un quai de l’aile ouest. Son train approchant, nous nous fîmes une dernière embrassade, avant de nous faire nos adieux. En dépit de son absence, je sus qu’il serait toujours présent à mes côtés !

Alité dans un lit d'hôpital sans pouvoir bouger le moindre membre, mon réveil fut âpre, sans omettre la scène violente, dont j’ai été le témoin privilégié. Celle de mon père agrippant par le col un Nolan décontenancé. Il affichait son intention d’en découdre une bonne fois pour toutes. Je réunis mes dernières forces pour lui ordonner de le lâcher. Des mots incompréhensibles sortirent de ma bouche.

J’essayais en vain de leur faire comprendre qu’il n’était pas le responsable de ma mésaventure, et après de longues minutes à baragouiner, mon père le lâcha sans broncher. Il courut vers moi pour me prendre dans ses bras. L’animosité avait disparu. Serait-ce parce qu’il m’a comprise ou simplement la joie de voir sa fille saine et sauve ? Je penche vers la seconde option.

Ma famille était à mon chevet. C’était son nouveau point de ralliement. La joie se reflétait sur le visage de mon père, de ma mère, de mes grands-parents, mais sur ceux des parents de Lucas, je discernai une profonde aigreur d’esprit que l’on peut ressentir lors d’un revers de fortune, et une tristesse impossible à dissimuler, celle d’un cœur endeuillé. Une absence fit office d’ombre au tableau, celle de mon ami et bourreau !

Sa mère, dont les larmes coulaient abondamment sur ses joues, s’approcha vers moi pour me câliner. Qui aurait dit que ce geste banal à ce moment précis signerait le début d’une longue amitié. Elle faisait de moi, son ancre, le seul lien qui allait la rattacher encore un peu à ce monde. Peut-être est-ce la raison pour laquelle nous ne nous sommes jamais perdues de vue.

Lucas ou est-il ? questionnais-je innocemment à mon entourage. Je me souvenais de l'avoir vu dans cette gare, mais tout ceci me paraissait flou, fantasque, chimérique. Ma question jeta un blanc. Personne ne voulait me répondre. Ils se demandaient peut-être comment j’allais réagir. Ma mère me disait : “Repose-toi ma puce, tu sors d’un coma ! Tu as besoin de repos. On en parlera plus tard, promis.”. J’étais contrainte à attendre patiemment qu’on me divulgue l’information. Ma soif de vérité grandissait au fil des jours, sans que personne ne l’abreuve. Ce qui eut pour effet de créer chez moi une obsession. À chaque fois, qu’une discussion commençait, j'essayais de glaner des informations sur le sujet. Sans résultat !

Ma convalescence fut longue et douloureuse. Je devais réapprendre à manger, à marcher et à m’habiller. Ce qui jadis était d’une facilité enfantine s’était transformé en un parcours du combattant. Malgré les épreuves incommodantes, le plus dur fut l’état d’attente dans lequel je me retrouvais. Chaque jour, je guettais les visites. J’attendais qu’on m’annonce la vérité sur Lucas. Au lieu de ça, on me questionnait sur la raison de mon geste. Je mettais tout sur le dos de la dépression. Un bouc émissaire utile pour ne pas avoir à parler.

J’essayais de paraître plus en forme que je ne l’étais vraiment. Si bien que l’infirmière me gronda à l’image d’une mère voyant la bêtise d’un de ses enfants. Elle savait qu’une chose clochait, que je me mettais dans tous mes états lors de mes visites, que je voulais dépasser les limites de mon corps. Il faut prendre son mal en patience, me disait-elle, mais je n’y arrivais pas !

Heureusement pour moi, la mère de Lucas cherchant certainement du réconfort m’annonça la triste nouvelle. Il était mort pour de bon ! Je ne sus retenir mes larmes. Mon monde venait de s’effondrer. On colla nos deux têtes, l’une contre l’autre, comme deux vieilles amies. Je pus voir des coupures sur ses avant-bras. Elle s’était mutilée pour se punir de la mort de son fils. Elle évoquait une bagarre entre son père et lui, car il refusait de venir avec eux à l’hôpital pour me rendre visite. La honte. Voilà, un sentiment, qui ne nous laisse pas indifférents. Il nous détruit à petit feu, jusqu’à nous faire commettre un acte de folie.

Je lui fis promettre d’arrêter. Je ne pus le faire qu’en dévoilant une partie du voile sur cette histoire. Je lui narrai les sentiments amoureux qu’ils entretenaient envers moi, la jalousie excessive qu’il avait quand il me voyait en présence d’autres hommes. Quelle idée saugrenue, sanglotait-elle ! Pourquoi s'était-il mis en tête de t’aimer, toi, qui était comme une sœur pour lui ? Est-ce pour ça que tu as sauté ? J'acquiesçai timidement, et elle s'excusa platement. Une chose inutile, car je le lui avais déjà pardonné.

Je suppliai qu’on me laisse le voir une dernière fois. On essaya de m’en dissuader, prétextant que ma situation ne me le permettait pas ou que j’étais une âme bien trop sensible pour supporter une telle scène. Bien déterminée à ne pas me laisser faire, je pus obtenir l’accord du médecin, l’approbation de mes parents et de Louise, qui m’emmenèrent ensemble à la maison funéraire. Après un long périple en fauteuil roulant, je pus le voir dans un costume qui le mettait si bien en valeur que je ne comprenais pas pourquoi il n’avait jamais voulu en porter.

Ses paupières fermées, ses deux mains entrelacées sur son ventre, et la froideur de son corps m’ont fait ressentir qu’une page venait de se tourner. Que jamais je ne reverrais son sourire gêné, sa timidité maladive ou sa nonchalance légendaire. Je lui touchai une dernière fois sa petite joue, ainsi que sa petite main. Je lui fis mes adieux, le coeur serré, en sachant que je devrais vivre avec le fardeau de sa perte pour le reste de mon existence.

Lors de son enterrement, la pluie coalisant avec le vent s'acharnait sur nos petits parapluies, qui n’étaient pas de tailles pour nous éviter une douche. Une marche rapide fut décrétée jusqu’à atteindre le seuil d’une église bondée d’inconnus. Les parents furent étonnés par autant de têtes inconnues. Ils chuchotaient entre eux pour savoir s’ils n’avaient pas fait une erreur dans l’heure des funérailles. Le prêtre arriva pour les saluer, et dissipa le doute.

Ma grand-mère m’avait bien parlé de ces gens qui s’invitent à tous les enterrements grâce aux avis de décès du journal local. Cela leur fait une occupation morbide ou perverse, selon le degré de réjouissance qu’ils ont à contempler la souffrance des gens.

Je m’assis au premier rang avec sa famille. Le prêtre commença la cérémonie par quelques chants. Puis, sa mère fit un discours sur son fils aimant, détaillant des moments intimes de son enfance que j’avais oubliée. Tout y passa, le jour de sa naissance, ses premiers pleurs, ses premiers jours à l’école, ses premières vacances... Elle évoqua aussi sa désinvolture et son air renfrogné avec tant de tendresse, que toute l’assemblée en fut touchée.

Sa grand-mère quant à elle, parla d’un petit-fils toujours au petit soin avec sa pauvre mamie, toujours à s’occuper de ses problèmes d’internet, mais qui rechignait à se faire offrir de cadeaux alors que son compte bancaire demande à être dégraissé. Ce bon petit garçon va me manquer, j’aurais préféré qu’on m’enterre à la place de cette petite fripouille, ce n’est jamais à une grand-mère d’enterrer son petit-fils… dit-elle, avant de finir en larmes.

Quand se fut à mon tour de prononcer un discours, je dus composer entre deux parties opposées de ma personnalité. Une rancunière envers le crime abject qu’il avait commis à mon encontre, qui réclamait vengeance en révélant au grand jour la face sombre de celui qui fut mon meilleur ami. Une autre affectueuse voulait tout oublier pour ne pas blesser les deux femmes éplorées à côté de moi, et haranguait la foule sur la perte d’un être cher. Alors, il me fallait trancher, je choisis le juste milieu. Ne pas cacher les faits par des mensonges, mais aussi ne pas blesser en remuant le couteau sur la plaie.

Même au vu du préjudice subi, je l’aime ! Suis-je masochiste d’aimer un être m’ayant blessé ? Oui, peut-être, mais l’amour que je porte à son égard pardonne aisément. C’est la raison pour laquelle ma famille considère qu’elle a le devoir de me protéger de moi-même. Je pose cette question, que vaudrait ce monde sans amour ou qui ne serait pas dans le banc des accusés si le pardon n’était plus d’actualité ?

Même en cas de révélation, étant donné que la mort est revêtue d’un caractère sacré, mon accusation à son égard se transformerait en anathème à mon égard. La critique envers un défunt est un tabou sociétal. Une sorte de blasphème. Quiconque qui voudrait briser cette règle, s’expose à une ostracisation en bonne et due forme. Même le pire des salauds devient le bon samaritain que l’on regrette, alors que quand il était en vie, personne ne pouvait le saquer. On lui souhaite de reposer en paix, car là où il repose il ne pourra pas nous embêter.

Avant de monter à l’estrade pour l’éloge funéraire, je pus constater les regards en chien de faïence que se lançaient son père et son grand-père. Ce dernier reprochant un manque de suivi dans l’éducation de Lucas. D’après lui, il a été élevé comme une femmelette, pas étonnant qu’il disjoncte. Un bon service militaire lui aurait mis les pendules à l’heure ! Il ne jurait que par la méthode autoritaire, alors que son fils, lui, ne jurait que par les rapports sociaux.

En les regardant longuement, j'ai compris que les hommes de sa famille ne jurent que par les apparences, or, il s'avère qu’elles sont souvent trompeuses. Pour l’un, il faut paraître fort aux yeux des autres pour ne pas se laisser marcher dessus. Pour l’autre, il faut être un plébéien avec des valeurs humanistes, en s’engageant dans les luttes sociales. Les deux cherchent à se bien voir. Soit en prouvant sa force. Soit en prouvant son bon coeur. Ce n’est qu’un jeu de dupes ou ils essaient de se mentir à eux-mêmes.

Lucas n’a jamais eu vraiment de présence paternelle pour le guider, simplement pour lui émettre des injonctions. Ce qui a fait qu’il a sous-estimé son ombre avec ses ténèbres. Au lieu de combattre ses mauvais démons, il les a laissés dominer sa vie jusqu’au point de non-retour. Sa timidité et sa honte l’ont achevé, en empêchant toute repentance de sa part, prétextant qu’il était trop tard. Dommage !

Mon discours peaufiné, mon père m’emmena jusqu’à l’estrade en soulevant mon fauteuil avec l’aide du prêtre. Ce dernier me tendit le micro, sauf que je le pris à revers en me levant. Mes muscles me firent atrocement mal, mes cuisses me suppliaient de me rasseoir, mais l’honneur m’attacha à une vieille promesse, celle d’être toujours présent l'un pour l’autre. Alors je me lançai :



Il était une fois, un ami qui a marqué ma vie.

Que je ne peux oublier sans oublier une part de moi-même.

Qui m’a accompagné dans la joie, comme dans la souffrance.

Qui m’a fait rire par ses blagues absconses, quand je n’avais pas le moral.

Qui m’a blessé, humilié, et tourmenté, mais qui par un sourire s’est fait pardonner.

Qui a brillé par sa méchanceté, pour ne pas montrer ses peurs de petit garçon.

Qui n’a jamais eu de volonté de fer pour combattre ses démons intérieurs.

Qui malgré tout ça, est toujours resté avec moi, quand ça n’allait pas.

Qui ne m’a jamais jugé, quand l'opprobre s’abattait sur moi.

Qui m’a offert sa tendresse, quand le désespoir m’affligeait.

Cependant, en mettant fin à sa vie, il a rompu la promesse qui nous liait l’un à l’autre, pensant que sa dette ne pouvait être rachetée qu’en s’ôtant la vie, alors que je lui ai toujours dit que je serais toujours présente pour lui, et que nul tort ne pourrait entraver notre amitié.

En ce jour, je ne vous parle pas uniquement en tant qu'amie, mais en tant que veuve d’un compagnon de route.

Les acclamations de la foule résonnaient dans toute l’église. Je sentis des agitements dans mon ventre, puis mon esprit pensa à celui dont je dois la vie, et j’eus une furieuse envie de partir le rejoindre. Une nouvelle page allait peut-être enfin pouvoir s’ouvrir, non à Paris… mais en Asturies !

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