L’Esprit dans la Bouteille

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Marc arpentait d’un bon pas le chemin forestier. Il avait déjà repéré sur la carte, ce coin retiré où on devait retrouver ces plantes disparues ailleurs dans la région. La tradition populaire leur attribuait des propriétés médicinales. Il s’interrogeait cependant sur le fait que peu de personnes avaient osé mettre le pied  dans cette partie de la forêt. Les cartes d’état-major étaient garnies d’une tache blanche.

Bah ! En attendant, un peu de botanique le distrairait de ses soucis. Lui, un fils de bûcheron avait entamé de brillantes études. Il était hélas, obligé d’y mettre fin  dès ce mois : question financière comme beaucoup d’étudiants issus de milieux modestes. Et des études de médecine généraliste n’incitaient pas les banques à la confiance. Et de plus, son malheureux père avait été licencié. Il n’avait pu trouver que ce chantier dans un coin perdu, par hasard. Marc s’était joint à lui, par dépit et par nécessité. Un truc mal payé où les ouvriers devaient même venir avec leurs matériel et leur tambouille. Du coup, Marc et son père avaient même du emprunté ses outils. Le patron avait été jusqu'à rogner sur la sécurité.

Il profitait d’une pause pour oublier un peu tout çà. Quel avenir pour lui ? Pas de labo de recherches …

Il pourrait toujours, pensa-t-il avec amertume, devenir guérisseur par les plantes, comme le rebouteux de son enfance.

Il eût un petit frisson de nostalgie en pensant à ce personnage de son enfance qui lui avait appris les vertus cachées de toutes les plantes de la forêt. Et un sourire en pensant aux disputes homériques de « Merlin » - c’est ainsi que le guérisseur était surnommé- avec le médecin de campagne.

Tout à ces idées, il marchait. Au bout d'un moment, il s’arrêta, étonné.

Il s'était bel et bien égaré .Il n'avait plus qu' à rebrousser chemin.

Rien ne correspondait en effet au sommaire topo-guide qu'il avait consulté.

Devant lui, se tenait un arbre, un chêne, si grand et si large qu’il aurait bien fallu cinq garçons comme Marc pour en faire le tour. Jamais il n’avait entendu parler d’un tel monstre dans la région. Et même pas un quelconque appareil photo pour l'immortaliser.

— Faîtes-moi sortir ! Faîtes-moi sortir !

Pour le coup, Marc s’immobilisa, inquiet. C’était bien une voix, comme étouffé qui lui parvenait avec un accent vaguement métallique.

Il tourna la tête vers la droite, vers la gauche. Son regard scruta les fourrés alentour. Mais, non, rien d’autre que le souffle du vent et le chant des oiseaux. A peine s’il percevait le bruit de la hache de son père qui avait repris son labeur.

Il allait rebrousser chemin quand soudain, la voix se manifesta à nouveau.

— Faîtes-moi sortir, enfin !

— Ah, çà mais c’est une plaisanterie où quoi ?

Marc avait haussé le ton. La réponse ne se fît point attendre.

— Mais non, là, près des racines de l’arbre, creuses et tu verras.

Intrigué, il s’approcha, les yeux fixés sur les racines qui affleuraient le sol. Au bout de quelques secondes il remarqua une partie où la terre semblait plus meuble et présentait même une légère excavation. Il se mît alors à creuser à l’aide de sa petite pelle de botaniste.

Après plus de vingt minutes de labeur, il rencontra un objet qui rendît un son lourd.

Frénétiquement, il dégagea une espèce de cylindre avec un embout qui rappelait vaguement une bouteille de vin de bordeaux. C’était chaud au toucher, grand comme la moitié d'un bras et noir. En regardant de plus près, il faillit lâcher la « bouteille » et hoqueta de saisissement. Une lueur rosâtre venait d’apparaître au centre de l’objet et  l’illumina. En plein centre, se démenant dans tous les sens, il y avait une forme rappelant vaguement une grenouille.

L’être approcha des parois plongea ses yeux globuleux dans le regard de Marc et murmura :  

— Délivrez- moi donc! La porte au bout !

Comme hypnotisé, Marc retourna l’objet dans tous les sens. Et il finit par apercevoir, fiché dans l’extrémité, ce qui pouvait ressembler à un bouchon. Il s’escrima un moment mais la matière était bien plus dure que du liège. S’armant de patience et d’un petit coupe-ongle, il parvînt en faisant levier à faire sauter l’opercule.

Ce qui se passa ensuite le fit hurler de terreur. Une épaisse fumée blanche sortît aussitôt, lui piquant les yeux et le noyant de telle façon qu’il ne pouvait percevoir même ses pieds. Entre-temps, la « bouteille » avait roulé à terre, sans se briser.

Lorsqu’il reprit ses esprits, ce fût pour voir un géant de près de deux mètres revêtu d’une combinaison brillante, la peau verte et le contemplant d’un regard malveillant ou brillaient deux petits yeux pourpres.

— Et maintenant, prépares-toi à mourir, terrien !

Marc se reprit assez vite. Plus que la peur, c’est la colère qui le fit agir.

— Que voilà une façon bizarre de me remercier ! Je te délivre d’une prison sans doute prolongée et tu veux me tuer ? Puis-je au moins savoir pourquoi ?

L’être le regarda longuement puis d’une voix caverneuse précédée de ce qui devait chez lui ressembler à un rire lâcha :

— Tu dois bien comprendre que si l'on m’a laissé ici dans ce coin perdu de ta planète qui n’est elle-même qu’un lieu à éviter, c’est que je ne suis pas très fréquentable. En fait, je ne suis pas très honnête, comme on dit chez toi. Je suis certain que tu préférerais la compagnie de dix assassins à la mienne. Je suis dangereux et recherché par toutes les polices de la Galaxie

Il sembla bien à Marc que l’Alien était plutôt fier de l’état de terreur dans lequel il avait plongé son sauveur.

— Oui, eh bien si je puis me permettre, vous ne devez pas être si redoutable que vous le dites.

— Quoi ?

L’Alien avait rapproché son visage de celui de Marc et l’avait empoigné par l’épaule.

— Ah bien oui, ils ont réussi à vous fourrer là-dedans et vous vous êtes laissé faire. Et maintenant, moi avec un petit canif, je vous sors de là... Excusez-moi, mais c’est difficile à comprendre et même à croire.

— Tu n’as aucune idée de notre technologie sur Andromède. Quand à ton intervention, c’est facile, un produit inconnu des concepteurs de ma prison étant intervenu, il n’a pu réagir. Bon, tu es satisfait ? Alors prépares-toi à mourir. Je te propose la désintégration. Tu ne vas pas souffrir et en, plus aucune ne trace.

— Euh oui mais je me refuse à croire une technologie qui recule devant un canif et qui est capable d’emprisonner un grand mons... euh... gaillard de trois mètres dans un engin d’à peine 30 centimètres. C’est tout simplement impossible. Vous vous moquez de moi. Votre technologie est nulle.

La voix du monstre se chargea de fureur.

— Ah, terrien arriéré, je sais bien que ta race est présomptueuse et idiote, mais nous autres sur Andromède, sommes capables de prouesses dont tu n’as pas idée.

— Alors, là un délinquant qui est fier de son pays, tu vas me faire rire …

— Ah oui, tu vas voir. Je vais à nouveau entrer dans cet engin et je m’occupe de toi après, mais cette fois-ci tu vas souffrir…

Il y eût à nouveau du fracas, de la fumée qui piquait atrocement les yeux mais quelques minutes plus tard,  rien dans le petit bois ne démontrait la présence de l’étranger. Le chant des oiseaux, le bruit des travaux des ouvriers et le vent d’été se faisaient à nouveau entendre.

Seul, un objet bizarroïde en forme de bouteille subsistait aux pieds de Marc.

— Eh bien, qu’en penses-tu ?  fît la voix  joyeuse de l’alien maintenant étouffée.

Marc se précipita, enfonça le bouchon profondément, le jeta dans le trou qu’il entreprit de le reboucher.

— Que fais-tu ?

— Tu ne sortiras plus jamais, fais-moi confiance.

— Non, non ,je ne veux pas ! Fais-moi sortir, j’épargnerais ta vie !

— Comment puis-je te faire confiance ?

— Et je t’enseignerais des secrets, tu ne seras plus dans le besoin !

Marc s’arrêta un moment :

— Et comment savoir si tu ne vas pas te lancer dans des destructions sur ma planète, nous réduire tous en esclavage, que sais-je encore ?

— Ta précieuse Terre est le trou du cul de la Galaxie. Une verrue dont personne ne s'approche. Elle n’intéresse personne, crois-moi. C’est d’ailleurs pour ça qu’on m’y a exilé. 

Marc stoppa totalement, puis se mît à réfléchir et enfin, songeur, regarda longuement la bouteille où l’Alien se n’agitait plus, se contentant de l’observer avec une certaine angoisse.

Enfin, il soupira et dégagea à nouveau la pièce qui en obturait l’accès.

Cette fois-ci il mît un point d’honneur à ne même pas cligner des yeux.

C’est d’ailleurs l’habitant d’Andromède qui rompît le silence, seulement troublé par les chants des oiseaux.

— Tu m’as fait confiance, Terrien.

La voix de l’Alien avait changée. Marc crût y percevoir non plus du mépris mais de la surprise et même un certain respect.

— Je me souviens que des observateurs disaient que de vôtre race, on pouvait attendre de grandes choses, comme des monstruosités. Apparemment, tu viens d’en montrer le bon côté.

Brusquement, il se pencha et regarda Marc avec sympathie.

— Je te dois encore plus que tu ne crois. Vois-tu, je n’ai pas toujours été aussi ….monstrueux. J’ai été un jeune idéaliste qui ne pensait qu’à apporter mes compétences pour le bonheur et le bien-être de toute la Galaxie. Mais on m’a bien vite fait comprendre que seul le profit, la gloire et l’argent comptait.

Le ton de la voix de l’extra-terrestre apparaissait soudain comme chargée de regrets. Du coup Marc sentît comme un élan de sympathie pour la créature l’emporter.  A priori les illusions continuaient malgré l’évolution.

— Enfin, disons que je suis devenu un dissident et que je commençais à gêner. Ils n’ont pas osé se débarrasser totalement de moi. Alors, ils m’ont exilé. Peut-être ont-ils pensé qu’on m’oublierait ou que je changerais.

Marc intervînt :

— Grave erreur, si je vous suis bien.

Le visage de l’Alien  s’éclaira d’un sourire narquois.

— Peut-être oui. En tout cas voici ta récompense.

Un coffret apparût dans sa large main.

— Ceci contient de  pierres précieuses, enfin pour ta race. Elles te permettront de poursuivre des études. J’espère que comme tu en avais l’intention tu mettras tes compétences au service de toute l'humanité. Je pense sincèrement qu’elle amènera un jour beaucoup à la Galaxie ! Tu ne l’ouvres pas ?

Marc s’était saisi du coffret.

— Je vous fais confiance.

L’autre ne marquait même plus de surprise. Il parlait désormais à Marc comme à un égal.

 —  Il y a aussi ceci.

Il lui tendît un mince volume.

— Tu trouveras ici la clé des remèdes à certaines maladies qui sont communes à nos deux races. Fais-en bon usage. Maintenant, je dois te dire adieu.

— Vous allez regagner votre planète mais comment ?

— N’oublies pas que je suis dangereux, fit l’autre en ricanant à nouveau. Disons que des amis à moi ont dissimulé quelque part un moyen pour moi de regagner Andromède. J’ai envie de reprendre le combat. Il y a toujours et partout des gens comme toi. Ça vaut la peine de se battre.

Et avant que Marc ait pu dire quelque chose, l’inconnu pianote un moment sur un petit clavier et disparût instantanément.

Un grand silence envahît la forêt. Marc aurait pu croire qu’il avait fait un rêve bizarre mais il y avait ce coffret et ce livre.

Songeur, il reprît le chemin du chantier où l’attendait son, père.

Le moins que l’on puisse dire est que la colère paternelle devait s’entendre jusqu’à Andromède, songea Marc.

— Petit inconscient. Cela fait plus de deux heures que tu es parti. Tu ne mérites vraiment pas ton salaire. De quoi vais-je avoir l’air auprès de ce patron de malheur ! C’est sûr, il se débarrassera de nous. Et en plus tu as abimé la scie circulaire ce matin ! Tu coutes plus que tu ne gagnes.

— Bof, son matos était pourri de toute façon mais, nous n’avons plus de soucis à nous faire, regardes !

Le bucheron eût du mal à garder les pieds sur terre lorsqu’il vît en ouvrant le coffret, l’amoncellement de pierres précieuses.

Marc entreprît de lui conter son insolite aventure.

C’est peu dire que le père ouvrît des yeux ronds mais il savait son fils peu disposé aux mensonges, d’un esprit scientifique et incapable d’imaginer une telle histoire.

— Ma parole, on dirait un de ces feuilletons de la télé. Tu penses que tout danger est écarté? Que nous n'avons pas à craindre de représailles?

— De la part de cet extra-terrestre, oui. Je le crois sincère. Mais par contre si les gens qui l’avaient abandonné au pied de cet arbre se manifestaient, je ne serais pas tranquille. Aussi devons-nous être prudent. Je vais reprendre mes études mais nous ne devons surtout pas changer de vie du jour au lendemain…

Le soir, le bucheron et son fils remirent leur démission au patron abusif, non sans lui envoyer à la figure le peu de bien qu’ils pensaient de ses méthodes, ricanant de conserve aux bordées d’injures et de menaces du sinistre personnage.

Une semaine plus tard, Marc repartit pour la ville, poursuivre des études de médecine. Il confirma ce que ses professeurs appelaient « des dons miraculeux, eu égard au milieu dont il était issu ».

Il obtînt son diplôme, s’établît médecin de campagne et la presse se fît bientôt l’écho de celui qui obtenait des résultats dépassant l’entendement dans le suivi et la guérison des maladies.

Pendant ce temps, le bucheron s’inquiétait tout de même des éventuels ‘amis’ du mécène de son fils.

Il finit par acquérir la parcelle de forêt où avait eu lieu la rencontre et la barricada, puis n’y pensa plus et s’occupa plutôt à se bâtir une maison qui correspondait enfin à ses modestes rêves.

Un soir, cependant alors que Marc, docteur célèbre, devait lui rendre visite, on frappa à la porte de la demeure.

Ce fût Joseph, le père qui alla ouvrir.

Dans l’entrée se tenait un homme cravate noire, chemise immaculée, costume nuit, taille moyenne qui le regarda en souriant :

— Bonsoir Monsieur Turpin, est-ce que Marc est là ? Je voudrais lui parler.

—Bonsoir, mais qui êtes-vous ?

L’individu semblait du genre « trop poli pour être honnête ».

— Est-ce que Marc est là ? J’ai vu sa petite Clio neuve rouge devant la porte…

Le bûcheron regretta à ce moment de ne pas avoir mis de chainette sur la porte. Mais les regrets étaient déjà passés. L’homme était entré suivi d’un autre qui s’était dissimulé jusque-là. Il était nettement plus baraqué et bien moins aimable. D’une bourrade, il poussa son hôte.

— Où est-il ?, répéta le second. Vous êtes son père, Joseph, n’est-ce pas ? Vous savez, je ne suis pas patient.

Manifestement, vu le ton employé, il ne s’agissait pas de prendre l’apéro.

Le père abasourdi ne répondait pas. IL finit par murmurer:

— Parti voir un copain…

— Eh bien nous allons l’attendre. Michel, sois gentil de relever Monsieur que tu viens de bousculer.

Le « petit » était presque le plus effrayant des deux, avec son ton affable.

Le colosse, lui se saisît du père et le jeta brutalement sur le canapé.

— Non, mais dites-donc, protesta faiblement la victime.

— Écoutez Monsieur Turpin, répondit avec une amabilité de plus en plus glaçante le plus petit., votre fils sait quelque chose sur un ami à nous. Nous l’avons perdu de vue et nous aimerions le retrouver. Voyez- vous, nous l’avions laissé près d’un chêne. Mais vous le connaissez ce chêne, non ?

— Ben…

— Vous venez en tout cas de l’acquérir, lui et toute la forêt autour. Où est la bouteille ? Où est Maldor ? Où est cette crapule anarchiste ? Où sont ces foutus dissidents ?

— Je ne fais pas de politique, et Marc non plus. Laissez-nous tranquille.

Josephn avait retrouvé un peu d’assurance. Endormir ces brutes pour que Marc ait le temps de filer.

Entre-temps « Michel » avait fouillé la maison. Pas de trace de Marc.

— Il n’est pas là. Ce vieux débris n’a pas menti.

Il n’avait pas terminé ses paroles que la porte s’ouvrît. Marc apparût et sans un mot, abattît une batte de base-ball sur la figure de Michel.

A la grande horreur du père, un sang vert comme l'herbe jaillit aussitôt et une espèce de matière bleuâtre se fit jour sous le nez qui s’était littéralement décollé comme sur un vieil album de photos.

Michel poussa un hurlement de rage et s’arracha de lui-même le reste du visage.

Les deux terriens hoquetèrent de terreur. Un énorme mufle bleu venait de voir le jour au milieu  d’un visage d’un rouge brique et de petits yeux noirs où l’on pouvait lire le langage intersidéral de la colère et de la contrariété.

— Michel…

C’était le petit E.T poli qui tentait de ramener au calme, son complice.

— Ah vous là, dît Marc tout à coup, taisez-vous. Maldor m’a tout dit sur vous. Vous allez me faire plaisir de foutre le camp d’ici, de cette planète et d’aller vous faire pendre ailleurs. Sinon, je vous garantis que vous allez tous nous avoir sur le dos.

L'autre le regarda ironiquement.

— Déjà dans la résistance hein ?  Dommage qu’il y ait déjà, comment dites-vous des « collabos » un peu partout. Allez, soyons un peu sérieux. Vous ne devez rien à Maldor. Dites-moi tout et je vous garantis une place d’esclave en chef quand nous serons là.

—  Vous ne m’intéressez pas.

— Oh, vous n’êtes vraiment pas aimables. Nous sommes pourtant vos futurs maîtres. Voyez-vous, différents mouvements ont maintenant envisagé sérieusement la colonisation de votre infect caillou. Sur Véga, certains sont impatients. Il y avait certes  les habitants d’Andromède qui étaient contrariants. Des démocrates idéalistes imbéciles et orgueilleux, faciles à duper, mais cet idiot  de Maldor était un peu trop  curieux  et virulent.

Le petit ET se leva du fauteuil où il s’était confortablement installé.

— Bien, je crois qu’il va  y avoir un regrettable incendie avec deux morts. L’enquête ne donnera rien. Nous avons des amis partout.

Les deux ET avaient l’air sur d’eux mais Joseph se redressa tout à coup et asséna un coup de boule au petit, trop confiant de sa supériorité. L’autre trop stupéfait, ne réagit pas immédiatement. Il faut dire que Marc lui avait envoyé son poing dans la figure.

Etourdis, les Aliens tentèrent de se relever. " Michel"  porta la main  ver sa ceinture en retira un étrange objet cylindrique qu'il braqua sur les deux terriens.

— Dommage pour vous! Vous allez mourir! Sachez que c'est pour le bien de l'Univers, enfin de leurs maîtres incontestés!

— Vous devriez changer de voix, mon vieux, fît Marc, on dirait le méchant de James Bond.

Au même moment, la porte s'ouvrît avec fracas.

Trois hommes (?) entrèrent et sans un mot, braquèrent leurs armes vers les deux "envahisseurs" qui s'immobilisèrent aussitôt.

— Qui êtes-vous ? Que voulez-vous? Et arrêtez de prendre ma maison pour un champ de bataille.

Joseph avait presque hurlé.

— Pas de panique monsieur, c'est la police.

La voix métallique d'un des arrivants provoqua une réaction ironique de Marc.

— Voilà qui est très réassurant. Bon, sans blague que voulez-vous?

Celui qui avait pris la parole enchaîna.

— Ne vous inquiétez pas Monsieur Turpin. Nous sommes des envoyés du Président Maldor. Comment dîtes-vous ici?  Un changement vient de se produire dans nôtre confédération galactique. Les oppresseurs et militaires qui avaient régné jusqu'ici ont été chassés.   Dommage que certains soient arrivés jusqu'ici.

L'inconnu continua.

— Nous sommes très impressionnés par ce que vous avez fait jusqu'ici. Vous devez continuer. Vous êtes une preuve que les Terriens sont aptes à devenir un  jour des membres de la Galaxie.

— Je crains que il y ait ici aussi beaucoup trop de gens encore pire que ces deux canailles.

Marc opina aux paroles de son père.

— Sans compter qu’ils ont eux aussi des « amis ». Je n’ai vraiment pas envie que notre planète devienne un  jour un champ de bataille. Nous avons déjà nos propres querelles ou guerres. Et le fait qu'elles existent ailleurs n'est pas très encourageant.

L’ E.T opina :

— Ne craignez rien. Cette guerre est souterraine.  Aucun des deux camps  n’a pour le moment, l’envie d’attirer l’attention sur lui.

Marc continua sa carrière de médecin au service des pauvres. L’aura mondiale qu’il finît par acquérir lui permît de faire progresser la Paix et la Santé partout. Les opposants étaient nombreux : forces politiques, religieuses, financières.  Mais la nature de ses plus farouches adversaires auraient même fait terrifié ces forces-là.

Un jour, il le sait, lui et ses amis l’emporteront.

 

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