Entre vagues et sang

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- Écoute ton cœur, puis les vagues, ma princesse. Respire ton âme qui t'appelle.

Isyl ouvrit les yeux pour fusiller du regard l'océan, qui était calme, mais au regard noir, se déchaîna un instant. Sa mère assise à sa droite, soupira.

- Tu ne fais aucun effort. Tu peux nager si tu le veux.

- Je ne veux pas nager. Je ne sens pas la nécessité de plonger mon corps.

- Peut-être qu'un jour, tu en auras l'envie irrésistible de le faire.

Isyl sursauta quand elle se trouva dans une cage de fer puant la mort, et un fredonnement d'une voix familière la fit tourner la tête pour regarder son corps alangui. Son bras dépassait de la cage voulant atteindre un espoir. Puis un Orc apparut et s'empara du bras blanc entre ses mains puissantes et un craquement sinistre retentit dans les oreilles de l'ondine.

- Ma petite princesse ?

Isyl rouvrit les yeux qu'elle avait fermer au son du craquement de ... son bras. Était-ce elle dans cette cage qui se faisait casser le bras par un rustre ?

Une main délicate la fit tourner vers sa gauche pour rentrer le visage soucieux de sa tante.

- Je ne veux pas nager.

Sa tante ria de son éclat si particulier qu'elle avait toujours l'impression qu'il était faux.

- Tu n'en as pas besoin. Tu es une fille du sang, comme moi, mon enfant.

- Je ne crois pas ...

- Vraiment ?

Un globe de sang était en lévitation dans la main de sa tante, et sa magie était si fascinante. Son chant était sinistre et réclamait son dû, mais ce n'était rien comparé à sa magie de l'eau qui voulait aider les autres.

- Je ...

- Un jour, tu seras grisés par cette envie de sang, que tu ne pourras rien faire pour l'arrêter...

De nouveau, Isyl sursauta quand elle se vit dans un état misérable avec des esclaves nus l'entourant endormis. Son corps semblait en souffrances et du sang coulait entre ses cuisses comme un flot sans fin. Pourtant l'ondine trempa le bout de ses doigts et commença à inscrire des symboles qu'elle reconnu par ceux appris par sa tante pour donner l'énergie au corps, un dernier souffle. Épuisée, l'ondine s'évanouit après avoir fini son œuvre.

- Isyl ! s'écrièrent deux voix à l'unisson.

L'ondine se leva pour se tourner vers ses parents, avec un visage d'effroi se formant en voyant les monstres qu'elles étaient devenus. Sa mère n'était qu'un élémentaire d'eau où l'apaisement se dégager de son corps fluide. Tandis que sa tante avait les yeux d'un rouge puissant et ses écailles étaient d'un sombre ressortant sur sa peau blanche comme la lune.

- Fais ton choix ...

Elles parlaient d'une même voix mêlés d'un ton doux, mais peu à peu il évoluait pour un plus autoritaire.

- Isyl ! Fais ton choix !

L'ondine avait envie de crier, de les frapper, de fuir même. Mais elle sentait que rien n'était réel, que tout était un songe sombre ou clair pour son esprit. Elle avait besoin d'aide ... Une bulle se forma autour d'elle et elle sut qu'elle était là.

- Isyl ... respire, je suis là.

- Lukà ...

Le soupir de soulagement d'Isyl fit naître un petit sourire en coin sur les lèvres des deux Lukà devant elle. Elle se sentait en sécurité, mais l'ondine sentit que Lukà masculin avait un éclat dans le regard qui la terrifia.

- Lukà ! Non !

Isyl avait éclaté la bulle en reculant, faisant réentendre le brouhaha des deux voix qui hurlait maintenant. Elle se couvrit les oreilles, en sentant le sang coulant. Mais un évènement étrange figea l'ondine, quand les deux Lukà se transformèrent en deux drow au sourire malicieux, qui lui fit un petit signe de la main. Soudainement, elle sentit une présence derrière elle, et les larmes coula sur ses joues se gelant à son contact. Elle ne ressentit rien d'autre quand deux bras familier la portèrent et qu'elle sut que c'était elle, la vraie.

- Il faut se réveiller ...

- Comment ?

Elle était sourde, pourtant elle entendait parfaitement la demi-ase, qui la fixait de son air neutre, apaisant.

- Un choc émotionnel ... pardonne-moi.

- Tu es ...

Deux lèvres glacés rencontrèrent celle de l'ondine, qui papillonna les yeux avant de les fermer pour se laisser tomber dans la douceur glaciale du baiser. Elle sentit son corps se réveiller peu à peu.

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